Un vol qui tourne mal serait bien à l'origine de la mort de Raymonde Talbot, sauvagement poignardée dans son cabinet de la rue Saint-Ferréol
C'est au troisième étage de cet immeuble que la PJ est intervenue hier matin pour arrêter les trois suspects. Dans l'appartement, se trouvaient encore le sac et les bijoux de la victime.
Photo thierry garro
Un vol qui tourne mal serait bien à l'origine de la mort de Raymonde Talbot, sauvagement poignardée dans son cabinet de la rue Saint-Ferréol, le 30 novembre dernier. Un sac, des effets personnels et des bijoux appartenant à la victime ont été retrouvés au domicile de la famille S., où le père et ses deux fils ont été arrêtés hier matin.
Un élément de poids pour les enquêteurs qui tentaient toujours d'en savoir plus sur le scénario du crime. La brigade criminelle dispose d'éléments précis, permettant de mettre en évidence la présence d'au moins un des suspects, qui pourrait être le plus jeune des enfants. Mais il manque encore aux policiers toute l'articulation d'un puzzle aux mille éléments éparpillés.
Quand la PJ a investi le domicile des suspects, au troisième étage d'un immeuble de la cité La Maurelette, dans le quartier de Saint-Joseph, au nord de Marseille, les fonctionnaires y ont appréhendé leurs trois objectifs.
Un ancien client
Il y a d'abord Azziez, 53 ans, le père de famille. Un quinquagénaire au lourd passé, qui focalisait toute l'attention de la "crime" dès le départ. En décortiquant la clientèle de l'avocate, les enquêteurs s'étaient intéressés de très près à son profil. Au début des années 2000, il avait été impliqué dans une affaire d'homicide. Une bagarre, au couteau, sur la commune de Vitrolles, contre un rival, pour une dispute peut être liée à son épouse d'alors.
C'est lors de son parcours judiciaire qu'il aurait croisé la route de Maître Talbot, devenue son conseil. Revenu au foyer familial, voilà environ quatre ans, Azziez se serait ensuite heurté à l'hostilité de son épouse, qui aurait réclamé le divorce. Il aurait donc fait à nouveau appel à l'avocate pour s'occuper de son dossier. Qui ne portait la trace d'aucune animosité entre les différentes parties.
Et l'homme, considéré comme un bon père par ses proches et le voisinage, n'a pas vraiment suscité les soupçons des enquêteurs, qui ne l'ont pas considéré comme leur suspect numéro un. En revanche, ils se sont vite penchés sur la personnalité de ses deux enfants. Deux garçons de 25 et 27 ans décrits comme très instables, voire souffrant de troubles psychologiques.
Deux frères au profil psychologique perturbé
L'aîné, Hadou, est présenté comme le plus turbulent. La police l'aurait d'ailleurs arrêté pour des violences. Son éducation tronquée par l'absence du père et par une mère elle aussi rongée par des défaillances psychiques l'aurait durablement déséquilibré.
Le portrait brossé de son frère, Samir, paraît équivalent. Même s'il n'a jamais eu affaire aux forces de l'ordre, il se serait déjà manifesté par des mouvements d'humeur inquiétants. Ce sont sa silhouette et son visage qui seraient apparus sur les films des caméras de vidéosurveillance, le matin des faits, à la sortie du cabinet.
Etait-il seul, son frère l'accompagnait-il ? Voilà tout l'enjeu des auditions qui vont se prolonger jusqu'à demain soir. Raymonde Talbot l'avait manifestement invité à entrer dans son bureau. Pour quelle raison avait-il décidé de se présenter dans son cabinet ? Et pourquoi s'est-il à ce point acharné sur la victime pour le simple vol d'un sac et de quelques bijoux ?
Autant de zones d'ombre qui devraient s'éclaircir d'ici la fin des garde à vue.
La Provence
Commentaires
Je me souviens avoir écrit que le mode opératoire du crime était une signature "ethnique". Mais je n'avais pas de mérite, c'est devenu tellement banal, hélas !!!
@ dirk: c'est triste à dire, mais si quelqu'un avait conseillé à cette avocate de ses méfier de certains clients, elle l'aurait traité de "raciste"...
Elle a payé de sa vie son aveuglement.
Quel ignoble crime crapuleux!
toujours les mémes ! et n écrivont pas celà à la provence çà les dérange ! gauthier
Gaelle , absolument ! feu cette avocate n,aurait surement pas admis cette méfiance !!!!
et ce n,est point la seule souchienne dans ce cas , tellement aveuglé par la pensée unique!!
salutations.
un "médium" ,je n y crois pas ! , aurait dit quelques minutes avant "faite attention au prochain client" !! , cette dame lui aurait dit "vous étes fou , malade !!" gauthier michel