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Marseille : Jean-Marie Le Pen rejoue ses classiques

 

 
 
 
 

Publié le dimanche 16 décembre 2012 à 13H54

 

Le président d'honneur du FN était hier en tournée provençale dans une salle du boulevard Ganay (9e)

En visite à Marseille, Jean-Marie Le Pen était accompagné, hier, du futur candidat FN aux municipales, Stéphane Ravier.

En visite à Marseille, Jean-Marie Le Pen était accompagné, hier, du futur candidat FN aux municipales, Stéphane Ravier.

Photo G.R

Une demi-heure de retard sur l'horaire, la démarche empruntée et la voix prise. Mais une vigueur retrouvée au moment de tirer à l'arme lourde sur le "système UMPS" qui conduit le pays "à la décadence".

En tournée provinciale dans une salle du boulevard Ganay (9e), hier midi, devant 300 fans qui avaient payé le couvert 20 euros pour déjeuner en compagnie du "vieux chef", Jean-Marie Le Pen a revisité ses classiques. Au menu, un coup de trique contre les partis de gouvernement : "La droite et la gauche, c'est blanc bonnet et bonnet rose ! Mais la droite a plus de responsabilités. Elle est censée avoir des principes, qu'elle ne met jamais en application. Pourquoi ferait-il demain ce qu'ils n'ont pas fait hier ?"

Un retour aux fondamentaux

Une rafale contre les éternels boucs émissaires du mouvement frontiste : "Dans 20 ou 30 ans, les Français seront minoritaires dans leur propre pays... Ceci dit, à Marseille, c'est difficile de ne pas s'en apercevoir. Hier, mon chauffeur s'est perdu au Panier, ça m'a rappelé la casbah d'Alger". Le tout, agrémenté d'une revue de presse façon Guy Bedos, qui aurait radicalement viré de bord : "Je lisais ce matin dans La Provence un papier sur l'assassinat de l'avocate. Il est plein de précaution. C'est toujours le cas quand l'assassin n'est pas un Gaulois".

Ou encore : "Après l'incident gravissime qui s'est produit aux USA, on met en cause la législation sur les armes. C'est comme si on disait qu'il faut boucher les ravins pour éviter les accidents de bus..." Timidement intronisé candidat aux prochaines municipales marseillaises à cette occasion, Stéphane Ravier, au côté du président d'honneur du FN, s'est lui aussi laissé aller son petit jeu de mot. "Que pensez-vous des ambitions de Bernard Tapie pour Marseille ?", interroge un journaliste. "Le seul Tapie qui a de l'avenir ici", rétorque Ravier, "c'est le tapis de prière". Bref, un FN de retour aux fondamentaux.

La Provence

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