6.01.2013, 18:25, heure de Moscou
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Le président de Syrie Bachar al-Assad a appelé le conflit armé se prolongeant dans le pays dès le mois de mars de 2011 « la lutte de la nation contre les extrémistes couvant les idées d'Al-Qaïda ». Dans son appel au peuple syrien dimanche, le 6 janvier, Asad a proposé un plan du règlement de la crise.
D’après l'avis de Bachar Assad, pour le règlement de la crise en Syrie, il faut que les sponsors étrangers des adversaires du régime fassent le premier pas. Les États étrangers doivent s’engager à cesser le soutien financier des extrémistes. Après cela, il faut convoquer la conférence gouvernementale sur le dialogue national. Et la création du nouveau gouvernement, puis l'amnistie générale deviendront la troisième étape du processus du règlement pacifique.
Le plan est bon, cependant Assad a passé sous silence une chose importante – s'il partira ou non en démission, souligne l'expert de l'Institut du Proche-Orient Sergei Seregitchev.
L'amnistie est une bonne chose, la formation du gouvernement aussi. Mais la figure du président est centrale dans la structure moderne du pouvoir syrien. Et plusieurs choses dépendent de celui qui occupera ce poste. C'est pourquoi, nous pouvons avoir la situation suivante – les opposants modérés seront mécontents parce qu'Assad n'a pas dit quand il partira. Et les radicaux diront que c’est tout, le régime s'est déjà essoufflé, pourquoi se réconcilier avec celui se trouve déjà à un pas de la fin, nous l'achèverons. Ils diront que le régime fait des manœuvres, fait durer le temps.
Dans son intervention, Bachar Assad a traité les rebelles de criminels et de marionnettes de l'Ouest, avec qui on ne peut pas entrer en dialogue. Il a marqué qu’il ne voyait pas de partenaires pour les négociations sur le règlement du conflit dans le pays. D'autre part, Assad a souligné que les pouvoirs de Syrie ne rejetaient pas dès le début la possibilité de la solution politique de la crise, remarque le chef du Centre de l'étude du Proche-Orient moderne à Saint-Pétersbourg Goumer Isaev.
C'est un moment très important, puisque les forces qui soutiennent l'opposition syrienne par l'argent et les armes, comprennent que pour le moment, la situation est sans issue. Bien que les opposants fassent des actes de sabotage, des attentats et que certains territoires soient mal contrôlés par les militaires syriens, on peut dire que l'opposition n'a pas réussi à renverser le pouvoir d'Assad et à obtenir des succès sérieux. En Syrie il n'y a même pas de ville-îlot de résistance, comme, par exemple, la ville de Benghazi en Libye. C'est pourquoi des initiatives aussi sérieuses avec la proposition de la création d’un gouvernement du sauvetage national, avec la participation des différentes forces, y compris des opposants modérés, c’est une variante qui pourrait être réalisée.
Bachar Assad a rappelé au peuple que la protection du pays contre les ennemis était un devoir de tous les citoyens syriens. Il a déclaré que la Syrie était reconnaissante à la Russie et à la Chine, ainsi qu’à d'autres États qui n'ont pas admis l'intervention étrangère dans les affaires intérieures du pays. Assad a promis au peuple que la Syrie resterait un pays libre et indépendant.
La réaction aux propositions d'Asad ne s'est pas tardé. La coalition nationale de l'opposition syrienne a déclaré qu’elle n’allait pas accepter la proposition du règlement pacifique du conflit dans le pays.
La Voix de la Russie