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In Amenas: un drame à huis clos en plein désert

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Aucune image, quasiment aucune information indépendante : à l'époque de la communication à outrance, la prise d'otages sur le site gazier installé en plein désert se déroule pourtant dans le flou le plus total.

Sur les chaînes d'information en continu, on se serait cru revenu jeudi à l'époque de la première Guerre du Golfe en 1991 : les "experts" défilaient les uns après les autres pour commenter (ou du moins essayer de commenter) un événement lointain illustré d'images d'archives, sans disposer d'aucune information concrète ou non-partisane. Même constat sur les réseaux sociaux, et notamment Twitter, où rien ne filtrait réellement -la situation a néanmoins quelque peu changé vendredi matin, avec les premiers témoignages d'otages libérés.

Deux raisons essentielles à ce "black-out" : tout d'abord, la géographie. Perdu en plein désert, à plus de 1.300 km d'Alger et à plusieurs centaines de la première grande ville, In Amenas est aussi évidemment un "désert journalistique". Les télévisions algériennes, et encore moins les médias étrangers, n'y possèdent de bureau permanent. Impossible donc d'être sur place immédiatement pour filmer les abords du site et le déploiement des forces de sécurité, comme c'est le cas quand une prise d'otages massive se déroule en zone urbaine.

Les pays concernés pas prévenus

Ensuite, la volonté de l'Algérie de communiquer le moins possible sur l'action de ses services spéciaux, aux médias mais aussi aux pays concernés par la prise d'otages. Dans cette optique, la géographie est bien sûr l'alliée d'Alger : une seule route mène au complexe, la N3. Rien de plus simple que de la bloquer en amont pour empêcher les journalistes d'y accéder. Il va sans dire qu'arriver par l'aéroport est aussi interdit vu les circonstances.


Ne pas informer les médias est une chose, ne pas informer les pays concernés en est une autre. C'est pourtant l'option choisie par Alger, qui souligne que l'affaire dépend de sa seule souveraineté.Plusieurs dirigeants, comme David Cameron, le Premier ministre britannique, ou les Etats-Unis ont pourtant déploré jeudi de ne pas avoir été prévenus de l'assaut. Malgré ces critiques, le gouvernement algérien n'a pas changé de position puisque vendredi matin, Manuel Valls, le ministre français de l'Intérieur, admettait ne pas savoir "si l'assaut était terminé, s'il restait des otages ou des preneurs d'otages".


Source sur TF1 News : In Amenas : un drame à huis clos
 
18/01/13

Commentaires

  • Ce black-out est typique des pays totalitaires et le gouvernement français s’en accomode fort bien : les politiques «injustes et brutales» lui sont très familières ! C’est ça le socialisme !

  • sauf que si ce scénario se produirait en France , les journaleux voudraient étre présent sur les lieux , afin de dénoncer une éventuelle (bavure) des forces sur place!!
    salutations.

  • @ parvus:! très juste! mais à l'Algérie, tout est permis, et puis si loin dans le désert... - J'imagine la terreur de ces malheureux otages, qui ont compris qu'il n'y aurait aucune négociation pour épargner leur vie. Atroce.
    La France ne se grandit pas en soutenant l'assaut sanglant, si coûteux en vies humaines. Si Hollande et Cie veulent faire Bouteflika pour un héros, ils se trompent - enfin en ce qui me concerne du moins!

  • Gaelle, je partage votre sentiment à l,égard des otages qui ont vécu dans l,angoisse; dans l,attente de leur sort néfaste!!
    mais il était évident que l,Algérie n,aurait pas céder aux terros , raison d,état passe avant la vie humaine , qui d,ailleurs je pense ne vaut guére grand-chose sur cette planéte , sauf pour nos hypocrites humanistes et consorts!!
    salutations.

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