Plusieurs témoignages d’habitants de la région intéressent vivement les enquêteurs qui travaillent d’arrache-pied pour élucider le meurtre de Joudia Zimmat, cette mère de famille de 33 ans tuée jeudi en fin d’après-midi alors qu’elle effectuait son jogging dans le quartier de Courbessac à Nîmes, aux portes de la garrigue.
Hier, selon nos informations, un homme s’est présenté auprès de la police, racontant que deux jours avant les faits, le mardi, alors qu’il se promenait sur le chemin des Sangliers, en compagnie de deux amies, un individu avait surgi des fourrés brusquement. Une reconnaissance sur les lieux a permis d’établir que cette scène s’est produite à l’endroit même où, deux jours plus tard, le corps de la victime a été retrouvé.
La police judiciaire dispose également, et ce, depuis vendredi, de plusieurs témoignages évoquant « un promeneur » dans ce même chemin, le jour du meurtre. « Il semblait se cacher lorsqu’il a entendu ma voiture », nous a confié une femme. Cette dernière a circulé sur le chemin des Sangliers, peu fréquenté, jeudi vers 16h30, soit une demi-heure avant que la victime ne commence son jogging fatal. Une seconde personne, un homme également retrouvé par la police, a confirmé sur procès verbal la présence de ce marcheur. « J’ai dit hier aux enquêteurs que j’avais rencontré jeudi à 15h50 et 16h20 un homme qui, lors de mon premier passage, semblait chercher quelque chose dans le fossé. Une demi-heure plus tard, lorsque je l’ai croisé pour la deuxième fois, j’étais surpris que cet homme n’ait effectué que 200 m depuis mon premier passage », poursuit cet habitant de la région. Un troisième témoin aurait également donné les mêmes indications concernant cet homme aperçu près de l’endroit où sera retrouvée quelques heures plus tard la jeune maman.
Pour une source proche de l’enquête qui appelle à la plus grande prudence, « il y a des témoignages qui sont à vérifier, des personnes à retrouver parce qu’elles peuvent apporter des éléments sur ce qu’elles auraient vu ce jour-là ou sur des gens qu’elles auraient rencontrés. Mais il n’y a pas pour l’instant de piste à proprement parler ou de recherche dans une direction précise. Il n’y a pas de suspect non plus, juste des gens que nous souhaitons retrouver rapidement pour mieux comprendre la chronologie des événements ». La police judiciaire de Montpellier a lancé dès vendredi un appel à témoins.
Les enquêteurs faisaient du porte-à-porte hier dans le quartier Courbessac pour chercher toute information qui pourrait les aider à élucider le meurtre de Joudia Zimmat, 33 ans. Cette mère de famille de trois enfants âgés de 3 ans, 6 ans et 9 ans a été retrouvée « massacrée », selon une source proche de l’enquête. C’est le mari de la victime qui a donné l’alerte jeudi, vers 19 heures, après avoir été contacté par l’école où sont scolarisés les enfants de ce couple. Tous les voisins décrivent cette famille comme « polie, gentille et sans histoires ». Les premiers résultats de l’autopsie confirment un meurtre « à l’arme blanche », a indiqué samedi le parquet de Nîmes. De source proche de l’enquête commentant les premiers résultats de l’examen médico-légal, « selon l’autopsie, on ne peut pas parler de viol, mais d’agression sexuelle. La victime se serait débattue et l’agresseur n’aurait pas pu parvenir à ses fins ».
Le Parisien