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Berlusconi défend "l'action positive" de Mussolini

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Silvio Berlusconi a suscité le tollé ce dimanche en soulignant que Benito Mussolini avait fait beaucoup de bonnes choses. A un mois des élections législatives, au cours desquelles le "Cavaliere" espère revenir sur le devant de la scène, ces déclarations ont généré une vague de protestations.         

Accoutumé du fait, le "Cavaliere" a lancé une nouvelle polémique © Reuters - Max Rossi

Aucun doute, Silvio Berlusconi est de retour en politique. En défendant ce dimanche l'action positive de Benito Mussolini - mis à part les lois dites "raciales", antisémites -, l'ancien président du Conseil italien a renoué avec les polémiques.

"Les lois raciales représentent la pire faute d'un leader, Mussolini, qui en revanche a fait de bonnes choses dans tant d'autres domaines", a affirmé le "Cavaliere", qui espère profiter des élections législatives prévues en février prochain pour remonter en selle. Il s'exprimait à Milan en marge d'une cérémonie à l'occasion de la journée de la Mémoire de l'Holocauste.

Par ailleurs, un jour après que que la chancelière Angela Merkel a estimé que l'Allemagne avait "une responsabilité permanente pour les crimes du national-socialisme", Silvio Berlusconi a comparé l'Italie de Mussolini à l'Allemagne nazie. Pour lui, clairement, son pays "n'a pas les mêmes responsabilités que l'Allemagne".

Le régime de Benito Mussolini, au pouvoir de 1922 à 1943, a adopté à partir de 1938 une série de mesures connues sous le nom de "lois raciales", qui excluaient notamment les juifs de l'armée et de l'enseignement et limitaient leur droit de propriété. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, plus de 7.000 hommes, femmes et enfants juifs italiens furent exterminés dans les camps de la mort.

Réactions outrées en chaîne

A la suite de ces déclarations - faites le jour de la Mémoire de la Shoah -, plusieurs responsables politiques de gauche ont exprimé leur indignation. "Les paroles de Berlusconi sont une honte et une insulte à l'histoire et à la mémoire. Qu'il s'excuse aujourd'hui même auprès des Italiens", a twitté le président du groupe du Parti démocratique (PD, gauche) à la Chambre des députés. Plus outré, encore, leleader de l'Italie des Valeurs (IDV), Antonio Di Pietro a déclaré que le "Cavaliere" était "ni plus ni moins que la caricature" de Mussolini.

Les association juives italiennes ont aussi critiqué les propos de Silvio Berlusconi. "Les déclarations de Silvio Berlusconi sont non seulement superficielles et inopportunes, mais aussi (...) privées de sens moral et de fondement historique", a dénoncé le président de l'Union des communautés juives italiennes, Renzo Gattegna. "De telles déclarations doivent être rejetées et démontrent à quel point l'Italie a encore du mal à accepter sérieusement sa propre histoire et ses propres responsabilités", a-t-il conclu.

Face au tollé, le chef du groupe Peuple de la Liberté (PDL) à la Chambre, Fabrizio Cicchitto, est monté au créneau pour défendre le fondateur de son parti. "La dictature fasciste n'a jamais atteint l'horreur de celle des nazis et de celle de Staline", a-t-il cherché à relativiser, affirmant que "le débat instrumentalisé qui s'est ouvert détourne le sens des paroles de Berlusconi, qui se référait évidemment aux politiques d'aide sociale et de soutien aux familles" du Duce.

France Info - 27/01/13

Commentaires

  • toujours le méme refrain chanté par toutes les gauches bien-pensantes , alors que le Duce était lui-méme proche du socialisme , mais ce n,était surement pas celui de nos jours!!
    salutations.

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