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Drame de Port-Royal: la maternité n'était pas surchargée

Selon les premiers éléments de l'enquête sur le décès in utero d'un bébé alors que sa mère s'était présentée à la maternité de Port-Royal, le choix de la renvoyer chez elle était une décision médicale. Il ne s'agirait pas de saturation du service comme évoqué un temps.

La prise en charge de la patiente n'a pas été "jugée médicalement nécessaire". Ce sont les mots du communiqué de presse de l'AP-HP, Assistance publique des hôpitaux de Paris, publié lundi soir. Le document indique également que les effectifs soignants et les lits disponibles étaient en nombre suffisant. En substance donc, ce ne serait pas parce que le service était saturé que la jeune femme aurait été renvoyée chez elle à deux reprises.

Les effectifs étaient au complet, indique même l'AP-HP qui précise que les résultats d'une enquête approfondie sur le décès de l'enfant à la clinique Port-Royal, dans le XVe arrondissement, sont attendus pour le début du mois de mars. Cette enquête administrative et médicale a été demandée par la ministre de la Santé, Marisol Touraine, tandis que des investigations judiciaires ont été ordonnées par le parquet.

Le mari de Deborah, dont le bébé est mort en fin de semaine dernière, a porté plainte après que la mère eut été renvoyée chez elle par le personnel de la maternité Port-Royal où son accouchement, jugé à risques, était programmé. Le couple a mis en cause l'établissement hospitalier et son service "débordé", qui aurait expliqué, selon le couple, ne pouvoir les prendre en charge faute de chambre disponible.

Une autre affaire ?

Patrick Houssel, directeur des hôpitaux universitaires du groupe Paris Centre à l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris, dont dépend Port-Royal, avait déjà affirmé dimanche sur France Info que des lits étaient disponibles jeudi à la maternité. Une triple enquête (médicale, administrative et judiciaire) a été ouverte sur la mort in utero d'un bébé dans cette maternité, décès imputé par les parents à la saturation de l'établissement. L'autopsie du bébé pourrait avoir lieu mardi, selon une source judiciaire. (Lire : Mort d'un bébé in utéro à Paris : Pelloux réclame une enquête parlementaire)

Lundi, l'avocate d'une autre patiente dont le bébé est mort en 2011 lui aussi in utero a indiqué qu'elle allait déposer plainte "dans les jours qui viennent" au nom de la jeune femme. Celle-ci était suivie pour une "grossesse à risque" à la maternité de Port-Royal, à Paris, a déclaré Me Nedjma Abdi. En fin de grossesse, elle s'était présentée le 24 novembre à la maternité. La sage-femme qui l'avait reçue l'aurait renvoyée chez elle, expliquant que le "col de l'utérus n'était pas encore suffisamment dilaté", a expliqué Me Abdi.

04/02/13

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