Comme l’écrivait Michel Janva du Salon Beige : « L’État n’entretient pas les biens qu’il a volés. Alors il finit par les détruire »… C’est la logique du système depuis plus de deux siècles, depuis les « biens nationaux » jusqu’aux « inventaires ». Sommes-nous en Chine communiste, en Corée du Nord ou dans un califat taliban ? Car, nous précise toujours le Salon Beige, cette destruction scandaleuse s’accompagne d’une véritable profanation car l’évêque d’Amiens, Mgr Jean-Luc Bouilleret, n’a jamais été saisi d’une demande de désaffection de cette église d’Abbeville, toujours consacrée. C’est une violation flagrante par la municipalité, avec l’aval de la préfecture, de la loi dite de « séparation ». Une profanation qui s’est accompagnée de nombreux sacrilèges comme ce grand crucifix jeté à la benne à ordures par les employés municipaux. Voyez ce commentaire de l’abbé Jean-Louis Brunel, curé d’Abbeville et vicaire épiscopal du diocèse d’Amiens. L’évêque devrait évidemment faire un procès à la municipalité et organiser une cérémonie de réparation, à l’exemple de son confrère du Togo…
« La démolition du chœur de l’église Saint Jacques d’Abbeville a consterné beaucoup d’Abbevillois après des mois pour ne pas dire des années de silence sur l’avenir de cet édifice. Je suis blessé par cette décision précipitée. Je l’ai apprise, comme beaucoup d’Abbevillois, par la presse et la télévision après le coup de pelle irréversible ! A ce jour, l’église Saint Jacques est toujours affectée au culte catholique. Nous attendons des dispositions de réparation ou de demande de désacralisation. Ainsi est la loi républicaine. Pourtant, aucune décision de ce type n’a été prise par la municipalité d’Abbeville. Je ne préjuge pas de la fragilité avérée de l’édifice qui menaçait depuis longtemps déjà. Je m’étonne de la décision précipitée, sans même avertir les premiers concernés, ne serait-ce que par respect pour la mémoire collective que représente cet édifice. Ce n’est pas une église qu’on “éventre”, c’est une communauté chrétienne et au-delà que l’on méprise et que l’on blesse de la sorte. (…) Faut-il souligner les images bouleversantes sur la chaine régionale non seulement d’un mur qui s’effondre, mais d’un Christ en croix emmené dans une benne des services techniques, sans ménagement, pour être “inhumé” dans les caves du musée. Le statuaire de cette église s’y trouve déjà, déménagé sans préavis il y a plusieurs années. La démolition, programmée depuis longtemps semble-t-il, atteint durement le cœur des Abbevillois. »
Il s’agit là, je le répète d’un énorme scandale dont il va nous falloir nous occuper…
Observatoire de la christianophobie
Commentaires
Je vous laisse imaginer si le « coup de pelle irréversible » avait été donné… sur une mosquée.
Sur une synagogue.
Sur un musée de la Shoah.
Et après nos élites s’étonnent de la « droitisation » de la population française…
@ Clovis: on n'ose l'imaginer!