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Le prix de la paix pour celui qui n’a pas commencé la guerre

 

 
Oksana Tsenner, Rédaction en ligne
20.02.2013, 17:48, heure de Moscou
       

станислав петров дрезденская премия

 
Photo : RIA Novosti

L’officier soviétique Stanislav Petrov a reçu le prix de la paix de Dresde pour avoir évité la guerre nucléaire le 26 septembre 1983. C'est le troisième prix international qu'il reçoit.

À cette époque, Stanislav Petrov était l’officier de garde dans le poste de commandement Serpoukhov-15, se trouvant à 100 km de Moscou. À ce moment-là, la guerre froide était à son apogée : trois semaines auparavant un avion de transport coréen Boeing-747 avait été abattu par l’URSS. Le poste de commandement recevait des informations en provenance du système informatique d’alerte antimissile précoce. Le 26 septembre, lorsque Stanislav Petrov était en service, le système a indiqué des tirs de missiles à partir d’une base américaine. Toutefois, après avoir analysé la situation (les tirs ont été effectués à partir d’un seul endroit et il s’agissait de missiles balistiques intercontinentaux ou ICBM) le lieutenant-colonel Stanislav Petrov a décidé que c’était une fausse alerte. Il a pris la responsabilité sur ses épaules pour le monde entier et il a eu raison. Stanislav Petrov a partagé les souvenirs de cet acte héroïque avec La Voix de la Russie.

Ce n’était pas un acte héroïque. Je ne faisais que mon travail. Je ne me sens pas héros.

Qu’avez-vous ressenti lorsque vous avez appris que vous alliez recevoir le prix de Dresde ?

Pour être honnête, je n’en revenais pas. En deux ans, j’ai reçu deux prix en Allemagne, j’ai battu tous les records…

Qu’aurait-il pu se passer si vous aviez agi autrement ce 26 septembre ?

Lorsqu’un échange de tirs commence entre deux pays, celui qui l’a entamé sera détruit 27 minutes plus tard : dès que l’autre pays s’apercevra qu’il est attaqué, il va envoyer des missiles à son tour.

Et si vous aviez décidé qu’il ne s’agissait pas d’une fausse alerte ?

Je ne sais pas dire ce qui se serait passé, vu que je sais ce qui s’est passé réellement.

Lors de la remise du prix, vous avez détruit le mythe du bouton rouge, grâce auquel il serait possible de riposter.

Le bouton était là, il a été prévu par le fabricant de la télécommande.

Est-ce qu'une situation similaire pourrait arriver aujourd’hui ?

Ce n’est plus possible, car des mesures nécessaires ont été prises. Les officiers de garde évaluent la situation et les satellites d’alerte précoce désactivent le lancement du missile.

Vous voulez dire que les systèmes d’alertes précoces sont pratiquement infaillibles ?

C’est probablement un mythe. Un système infaillible n’existe pas.

Qu’avez-vous ressenti ce 26 septembre en tant que simple homme et pas officier ?

Une vague d’émotions. Lors des entraînements on s’attend à cela et même si la sirène retentit on n’est pas vraiment surpris. Ici, c’est le silence total, tout le monde travaille tranquillement et voilà qu’elle hurle tout d’un coup ! Il ne faut pas être cardiaque. J’étais abasourdi, étourdi, déconcerté, mais pas paniqué. Pourtant, il y avait de quoi.

La Voix de la Russie

NdB: Que s'est-il passé réellement ce jour-là ?

Commentaires

  • en tant que simple officier méme de garde , ne devait-il pas prévénir sa hiérarchie ?? car ce genre de riposte doit surement avoir l,aval du gouvernement en place !!!!
    salutations.

Les commentaires sont fermés.