Editorial de Steeve Briois (08.03.13), Secrétaire général du Front National
Sarkozy revient comme il nous avait quittés, plein d’arrogance. Ainsi, après des mois d’un faux suspense entretenu uniquement par les habituels gogos qui ne voient jamais rien venir, l’ancien président de la République est sorti du bois ces derniers jours dans Valeurs Actuelles, pour évoquer son retour en politique.
Par opportunisme ? Par esprit de vengeance ou de rancœur ? Par appétit du pouvoir ? Mauvaises langues que vous êtes, Sarkozy revient évidemment par devoir !
Comme le dit l’adage populaire, « quand y a de la gêne, y a pas de plaisir », et c’est finalement ce qui caractérise le mieux la démarche sarkozyste. C’est à peine si Sarkozy ne nous dit pas que le pays est dans une situation catastrophique et qu’il faut en chasser les responsables, avec lui comme fer de lance de la révolte !
Après avoir été ministre de l’Intérieur, de l’Economie, et Président de la République, Sarkozy essaye de faire porter tout son bilan sur les épaules des socialistes déjà bien chargées de leurs propres incompétences.
Il serait dommage de ne réserver nos critiques qu’à Sarkozy, qui n’est finalement fort que des faiblesses des autres cadres de l’UMP. Sacré désaveu pour Fillon et Copé que de voir toute l’attention médiatique se focaliser sur un président dont la défaite a été causée non pas par les qualités de son adversaire, mais par le rejet que suscitait sa personne.
La présidentielle de 2017 pourrait être une resucée de celle de 2012, avec un trio de tête constitué de Hollande, Sarkozy et Marine le Pen : les Français, essorés par le bilan des deux premiers, risquent fort de se laisser tenter par la nouveauté…