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Chypre: explosion de joie après le rejet du plan de sauvetage - 19/03/13

Le Parlement chypriote a rejeté mardi le plan de sauvetage européen. 36 députés ont voté contre, 19 se sont abstenus – tous du parti Disy, du président conservateur Nicos Anastasiades. Le plan n’a obtenu aucun vote positif.

L’annonce du rejet a été accueillie par une énorme explosion de joie devant le Parlement où des milliers de manifestants s’étaient réunis pour dire « non » au texte. « Chypre appartient à son peuple », « Un peuple uni ne sera jamais vaincu », scandait la foule. Le gouvernement grec de coalition a été le premier à réagir en demandant que la zone euro « corrige » le plan de soutien à Chypre.

Le plan de sauvetage, conclu à Bruxelles samedi à l’aube, prévoyait à l’origine une ponction de 6,75 % pour les dépôts jusqu’à 100 000 en contrepartie d’un prêt de 10 milliards d’euros de la zone euro et du FMI. Mais face à la colère des épargnants, l’Eurogroupe avait mis de l’eau dans son vin lundi soir en suggérant à Chypre de ne pas taxer les comptes dont le solde est inférieur à 100 000 euros.

Le gouvernement de l’île, au bord de la faillite, avait finalement retenu la solution d’une taxe exceptionnelle de 6,75 % sur tous les dépôts bancaires de 20 à 100 000 euros et de 9,9 % au-dessus. Cette mesure inédite de prélèvement devait initialement rapporter 5,8 milliards d’euros.

Sur l’île, les banques, fermées depuis samedi, le resteront jusqu’à jeudi, les autorités redoutant une ruée sur les guichets de clients en colère. La Bourse a annoncé la suspension de ses échanges mardi et mercredi.

 

Selon le quotidien Vedomosti, la banque russe Gazprombank, détenue à 41 % par le géant public gazier Gazprom, a proposé à Chypre une aide financière en échange de licences de production de gaz naturel au large de l’île méditerranéenne. Chypre ambitionne de devenir une importante plate-forme régionale dans le domaine de l’énergie, après la découverte de colossales ressources en hydrocarbures sous la mer au large de ses côtes méridionales.

Pour le député Diko Marios Garoyian, le texte est un « crime avec préméditation » et une « forme d’esclavage économique » pour forcer Chypre à rompre ses liens avec Moscou et Pékin et permettre à d’autres de mettre la main sur les réserves énergiques.

Sources : Le Monde / Arte / Le Journal du Siècle

Commentaires

  • Chypre nous donne l’exemple à suivre. Bravo à ce petit pays, quel courage. Mais ne nous leurrons pas : l’UE a encore beaucoup d’armes à son service et trouvera bien le moyen de plier Chypre à son bon vouloir. Un exemple de plus de la dictature mondialiste que met en application la monstrueuse UE !

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