Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« Historique » par Bruno Gollnisch

 

drapeau-francais

Bruno Gollnisch, le secrétaire général Steeve Briois, le secrétaire général adjoint Nicolas Bay, les députés Marion Maréchal et Gilbert Collard, Jany Le Pen, les secrétaires départementaux Philippe Chevrier et Jean-Luc Manoury, les Conseillers régionaux du Nord Sylvie Goddyn et Eric Dillies, les membres du Bureau politique Catherine Salagnac, Thibaut de La Tocnaye, Jean-Richard Sulzer, le responsable du FNJ Julien Rochedy (nos excuses à ceux que nous oublions et que nous n’avons pas vu !) , les dizaines de milliers d’électeurs et sympathisants frontistes présents l’ont constaté: la manifestation de ce dimanche en faveur de la défense de la famille traditionnelle et contre le mariage et l’adoption pour les couples homosexuels a été, comme celle du 13 janvier, une énorme succès populaire.

Malgré la consigne donnée et reprise par nombre de médias d’en minimiser l’ampleur, ce sont bien de nouveau certainement bien plus de 700 000 Français qui étaient dans la rue, comme l’atteste notamment les photos de la foule impressionnante empruntant l’avenue de la Grande Armée.

Un rassemblement bon enfant, où La Marseillaise était entonnée à pleins poumons, réunissant les familles et les générations mais que le ministère de l’intérieur voulait entacher d’une image de violence ou à tout le moins, qu’il n’a pas su gérer correctement. Les forces de l’ordre obéissant à Manuel Valls ont en effet gazé une partie de manifestants, hommes, femmes, enfants, personnes âgées, aux abords de l’Arc de triomphe.

Le ministre de l’Intérieur a expliqué qu’il s’agissait de disperser des militants et autres casseurs d’extrême droite, l’antienne est connue. Il est d’ailleurs déplorable que Frigide Barjot ait reprise dès hier soir sur les chaînes d’information, sans vérification et sans le recul nécessaire, les éléments de langage de la place Beauvau.

Dans les faits, rapporte plus justement un bénévole d’une équipe d’accueil de la Manif pour tous, dont le témoignage a été publié par Nouvelles de France et repris sur Le salon beige, «les forces de police ont été débordées par une manifestation dont tout le monde pensait qu’elle serait inférieure à celle du 13 janvier. »

Et de rapporter les propos d’un commandant de gendarmerie: «nous ne sommes pas habitués à gérer ce type de rassemblement. Quand on met un nombre de personnes trop important dans un lieu insuffisant pour les contenir, c’est évident qu’il y a des débordements. Vous serez 100 000 pour la police mais en réalité vous êtes plus d’un million, nous le savons, ils le savent… »

Ce que savent aussi les dirigeants de l’UMP qui étaient présents hier dans le cortège, c’est que la Marée nationale ne cesse de monter et qu’elle menace aussi de les emporter. Il est à cette aune assez « surprenant » (?) que Bruno Gollnisch n’ait pas été autorisé par les organisateurs à dire quelques mots à la tribune, alors constate-t-il, que « ceux qui sont directement ou indirectement responsables de la décadence morale de ce pays depuis quarante ans », les représentants de la droite molle, courbe et lâche, ont monopolisé le micro.

Tout cela nous dépasse, feignons d’en être les organisateurs : ce sentiment explique la venue à cette manifestation de figures de l’UMP. A l’instar d’un Jean-Pierre Raffarin, partisan du front républicain contre le FN dans la seconde circonscription de l’Oise, avançant pour le justifier les mêmes arguments que le porte-parole du PS David Assouline.

Dans ce contexte, Marine Le Pen a souligné avec justesse la portée « historique » du résultat de la candidate du FN , Florence Italiani, lors du second tour hier de cette partielle face à Jean-François Mancel , député sans interruption depuis 2002. Florence Italiani «frise la victoire » avec 48,59% des sufrages. Cela « doit être analysé comme une extraordinaire accélération de la dynamique du Front National et un magnifique signal d’espérance » a estimé Marine. De bon augure à un an des élections municipales !

Avec habilité, M Mancel avait mené une campagne très droitière et « populiste » visant à capter le ras-le-bol populaire contre la politique du gouvernement afin de faire oublier les tares, l’euromondialisme, l’immigrationnisme, le bilan calamiteux de dix ans de règne UMP à la tête de l’Etat.

Les observateurs s’attendaient à un écart de voix beaucoup plus grand au profit de ce dernier lors de ce second tour. Or, malgré une abstention encore très élevée (64,70%) toujours pénalisante pour le FN, Florence Italiani a battu le candidat de l’UMP dans quatre des huit cantons que compte la circonscription.

De quoi désespérer les bien-pensants et notamment les gardiens du dogme sur France Inter, dont le site internet présentait ce matin la venue dans le journal de Patrick Cohen, de l’ancien président de SOS racisme et actuel député PS de l’Essonne, Malek Boutih.

Il y est écrit que M. Boutih, chargé d’apporter dernièrement la contestation à la présidente du FN sur le plateau de l’émission « Des paroles et des actes » (France2), l’aurait « renvoyée » à son appartenance à l’extrême droite et au jeu trouble qu’elle entretient avec la démocratie ». Cela est asséné tout de go, sur une radio publique financée aussi avec l’argent des contribuables du FN. Mais c’est aussi, n’en doutons pas, cette partialité venimeuse qui fait monter un peu partout le vote patriote.

Notons encore que le secrétaire national du Parti de Gauche, Alexis Corbière, a qualifié d’ »affligeant » le second tour Italiani-Mancel et estimé qu’il attestait d’un « pourrissement du climat politique ».

Pourrissement que M. Mélenchon a plus justement pu constater avec les nouvelles accusations d’antisémitisme portées contre lui ces dernières heures. Climat délétère et chantage plus ou moins conscient à l’antisémitisme que nous pointions déjà le 15 mars sur ce blog en relatant la passe d’arme « fraternelle » entre les humanistes Julien Dray, Mélenchon et Corbière.

Samedi à Bordeaux, lors du troisième Congrès du Parti de gauche, dont Jean-Luc Mélenchon est co-président, ce dernier a attaqué sabre au clair la politique européiste d’un PS qu’il soutient en toute schizophrénie dans les urnes.

Non sans raison, il a reproché au gouvernement d’avoir donné son feu vert la semaine dernière un « plan de sauvetage financier » de Chypre de 10 milliards d’euros, reposant sur un remboursement de la dette via des taxes sur les dépôts bancaires des particuliers.

François Delapierre, secrétaire national du PG, a dénoncé « les 17 salopards de l’Europe » en référence à l’attitude des 17 gouvernements de la zone euro à l’égard de Chypre. « Dans ces 17 salopards, il y a un Français, il a un nom, il a une adresse, il s’appelle Pierre Moscovici et il est membre du Parti socialiste »

Jean-Luc Mélenchon a embrayé devant les journalistes en qualifiant M. Moscovici de « petit intelligent qui a fait l’ENA » et qui « ne pense pas français, qui pense finance internationale ».

Cela a suffit à déclencher l’hallali contre le conducator du FG.

« Je suis Français par tous mes pores et je ne raisonne pas finance internationale», a affirmé M Moscovivi ce dimanche sur Canal+ , rappelant qu’il était «fils de déportés». « (M Mélenchon est ) «en train de franchir certaines bornes» «par détestation du social-libéralisme» et devrait faire «attention à ce qu’il dit».

Plusieurs ministres socialistes comme Manuel Valls (« Inacceptable et irresponsable »), Arnaud Montebourg, Nicole Bricq et Cécile Duflot (EE-LV) ont dénoncé la petite phrase du co-président du PG. Cette dernière a encore montré toute l’étendue de son intelligence en estimant que si M. Mélenchon « n’est pas antisémite », « il flirte avec le dérapage à chaque instant, notamment sur les questions de nationalisme » (sic).

David Assouline, porte-parole du PS, a déclaré : « le style, l’insulte et l’appel ad hominem à la vindicte publique du Front de Gauche contre Pierre Moscovici, au delà de sa vulgarité, est indigne d’un parti de gauche ».

Le premier secrétaire du PS, Harlem Désir, a demandé à Jean-Luc Mélenchon de « retirer » ses propos. « C’est un vocabulaire des années 1930 que l’on ne pensait plus entendre de la bouche d’un républicain et encore moins d’un dirigeant de gauche »,

« Cette attaque sur l’identité française de Pierre Moscovici donne le haut le cœur. Elle signe une dérive dangereuse qui doit cesser dans l’injure et la mise en cause personnelle. Elle franchit les limites de l’acceptable et ne peut être tolérée par aucun républicain » a encore affirmé l’ancien gourou des « potes ».

L’UMP est aussi montée au créneau. Déjà coutumière des attaques contre M. Mélenchon sur ce thème, Nathalie Kosciusko-Morizet, invitée du Forum Radio J, a avancé que « les termes finance internationale, l’idée qu’on puisse être plus lié à la finance internationale qu’à son propre pays sont des termes utilisés à d’autres époques et par d’autres personnes ».

Pareillement, lors de l’émission Le Grand Rendez-vous d’Europe 1-iTélé, Jean-François Copé a clamé que « le temps est venu pour (François Hollande) de dire si oui ou non, dans ce contexte, il continue cette alliance électorale (…) car c’est cela qui est en cause au regard de propos indignes, contraires aux valeurs de la République. »

Enfin, et pour faire oublier de manière peu subtile les liens idéologiques profonds et le même logiciel qui anime les partis de la gauche et de la droite euromondialistes, M. Copé a affirmé que « l’ extrême-droite (comprendre dans sa bouche le FN) et l’ extrême-gauche mélenchoniste sont « bien entendu » à mettre dans le même panier.

Là aussi la ficelle est un peu grosse et la diversion pitoyable constate Bruno Gollnisch. Il faudra que l’UMP tente de trouver un peu mieux, et ce n’est pas gagné, pour détourner des millions de Français du vote FN en 2014.

 

Les commentaires sont fermés.