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Dien Bien Phu: hommage aux "Anges de miséricorde" que l'on a oubliés

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Le BMC, c'était le Bordel Militaire de Campagne, de la Légion en Indochine, qui était là pour répondre aux besoins... physiologiques des guerriers avec toutes les garanties d'hygiène souhaitables.
On n'en parle jamais, mais à DBP, il y avait un BMC ! Onze filles ont été capturées par le Viet-Minh. Les Algériennes ont été libérées, tout au moins celles qui ont survécu au siège puis à la longue marche et à la détention. Les Vietnamiennes ont disparu, toutes et pour toujours. Un journaliste, Alain Sanders, qui est un de mes amis, rencontrant quelques années plus tard le docteur Grauwin lui demande s'il a connu le sort des prostituées du BMC de la Légion, les Vietnamiennes donc, dont personne n'a plus entendu parler.
Le docteur Grauwin, chirurgien du camp retranché, lui répond:
" Ces filles étaient des soldats. De vrais soldats. Elles se sont conduites de façon remarquable. Tous mes blessés, tous mes amputés, mes opérés du ventre étaient à l'abri dans des trous souterrains. Et il fallait qu'ils pissent, qu'ils fassent leurs besoins, qu'ils fassent un peu de toilette. Ce sont ces femmes, ces prostituées transformées en "Anges de miséricorde" qui m'ont aidé à les aider, qui ont permis à nos blessés de supporter leurs misères. Elles les ont fait manger, boire, espérer contre toute espérance..."
De la suite, de leur agonie, il n'y a plus de témoins directs, simplement le récit que Grauwin a recueilli plus tard, parce qu'un commissaire politique dans un camp, a parlé de ces femmes à un prisonnier:
" Pourquoi un commando de femmes contre nous ?
- Il n'y avait pas de tel commando !
- Si, elles nous ont tiré dessus..."
Ainsi donc, les filles du BMC, infirmières au plus fort de la tragédie, auraient-elles aussi pris les armes lorsqu'elles n'ont plus eu d'espérance à offrir. Grauwin sait qu'elles ont été rossées, tabassées, affamées. Elles n'ont cessé de crier à leurs bourreaux qu'elles étaient françaises qu'à l'instant où elles ont reçu, l'une après l'autre, une balle dans la nuque.

Source: Pierre Pellissier in NRH
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"Je hais ces mensonges qui vous ont fait tant de mal"

France en guerres


 

Commentaires

  • hommage à ces femmes toutes dévouées pour aider les blessés!!
    elles étaient d,origine vietnamienne , mais de vraies Françaises !!
    une horreur pour la gauche bien-pensante !!
    qu,elles reposent en paix !!
    salutations.

  • Merci pour elles.

  • Une belle histoire oubliée de ces pauvres femmes mortes dans l'indifférence de la Nation ! C'est bien d'évoquer le souvenir de ces prostituées officielles qui auront été généreuses jusqu'au bout et pas seulement pour le repos des guerriers !

  • Merci, chère Gaëlle de rendre hommage à ces anges ; pour moi ce sont des anges, tout court !

  • @ abad: j'ignorais l'existence et l'héroïsme de ces Françaises vietnamiennes et leur sacrifice, c'est pour cela que je n'en avais pas parlé lors de l'article sur Geneviève de Galard.
    Il fallait réparer cet oubli bien involontaire.
    Il ne reste rien de ces onze femmes: ni noms, ni photos. Quel destin tragique fut le leur! Elles qui ont tout donné.
    C'étaient des anges. Qu'elles soient en Paradis.

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