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Le nouveau piège à cons de Mélenchon : la VIe République

jean-luc-melenchon

 
 
 
 
Adrien
Abauzit
Ecrivain et juriste.
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Mélenchon s’est attaqué, dans son discours du 5 mai, à la Ve République, qualifiée par lui de « monarchie verticale qui permet à la finance d’étendre ses tentacules ». Ringard. Mitterrand nous a déjà fait le coup en 1964 dans l’essai politique le plus hypocrite de l’Histoire de France, quoique bien écrit, Le Coup d’État permanent.

Il s’agit, chez les hommes de gauche, d’un piège à cons invoqué à intervalles réguliers : quand la gauche n’a pas le courage de s’attaquer au capital, ce qui est en théorie son travail, elle s’en prend aux institutions. Il est vrai qu’il est plus facile de faire voter des parlementaires serviles au Congrès que de modifier la répartition des richesses entre le capital et le travail.

Mélenchon, pour reprendre un mot de Marx, ne fait que mettre des claques à une grand-mère. En effet, compte tenu des dépouillements de souveraineté prévus dans les traités européens, les institutions nationales ne sont plus responsables de grand-chose.

Politique de la dette, politique monétaire, commerciale, industrielle, budgétaire et agricole, pour ne citer qu’elles, sont directement dictées par les divers traités européens, traités dont d’ailleurs notre opposant en carton-pâte ne propose pas la dénonciation. Et qu’importe si les institutions européennes reposent sur la négation du suffrage universel et la négation de la séparation des pouvoirs.

Là où Mélenchon se fout royalement de la gueule du monde — et de celle de ses électeurs en premier lieu —, c’est lorsqu’il accuse les institutions nationales d’être propices au règne de la finance, alors que la finance n’a pu exploser en Europe que grâce au tremplin du droit européen. Nous visons en particulier la liberté de circulation des capitaux, prévue dès le traité de Rome (1957) et mise en place par l’Acte unique (1986) et la privatisation de la création monétaire (art. 104 du traité de Maastricht). Bizarrement, l’ami Mélenchon ne propose pas de sortir de l’UE. Bref, comme pourfendeur du système, on a rêvé mieux.

Faisons preuve cependant d’imagination.

Imaginons que nous soyons dans une belle République parlementaire, avec un président dépourvu de pouvoir et un Premier ministre rendant réellement des comptes au Parlement.

Qu’est-ce que cela changerait à nos malheurs ? Réponse : strictement rien.

Le droit européen continuerait de nous imposer le libre-échange, la liberté de circulation des capitaux, l’interdiction de monétisation de la dette et le Deutsche Mark (que d’aucuns appellent l’euro), soit les principaux facteurs responsables de notre chômage, de notre dette, de la compression des salaires et du renchérissement du coût de la vie.

Ajoutons que les banques, les fonds de pension et les hedge funds ne seraient pas non plus empêchés de spéculer sur notre dette ainsi que sur les matières premières et les produits dérivés.

En résumé, la stratégie de diversion de Mélenchon est intégralement du flan. Peut-être est-ce là un clin d’œil à celui dont il a contribué à l’élection, il y a à peine un an.

Adrien Abauzit, le 8 mai 2013
 
BOULEVARD VOLTAIRE

Commentaires

  • Complice de la mondialisation : Mélenchon, piège à cons !

  • "...la stratégie de diversion de Mélenchon est intégralement du flan." : décidemment on est dans la crême ou le yaourt, nous avons déjà un Flanby ;o)

  • "...la stratégie de diversion de Mélenchon est intégralement du flan." : décidemment on est dans la crême ou le yaourt, nous avons déjà un Flanby ;o)

  • @ abad: ce chiffre 6 les obsède!

  • si Hollande lui proposerait le fauteuil de premier ministre , nul doute qu,il se précipiterait en prenant excuses qu,il changerait les choses et que demain on rase gratis !sur que des gogols le croirait sur paroles !!!
    salutations.

  • Mélenchon + méchant + con = Méchancon !

  • @parvus : j'en suis convaincu aussi.
    J'imagine les veaux avachis devant l'athée lévy sion avaler toutes ses simagrées trostsko-franc-mac ;o)
    Je crois que nous n'avons pas encore tout vu, hélas !

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