L'ancien directeur des Renseignements généraux (RG) Yves Bertrand, 69 ans, a été retrouvé mort lundi à son domicile parisien. Son corps a été découvert par sa concierge dans son appartement du VIIIe arrondissement, mais les causes du décès ne pouvaient être précisées lundi soir.
Celui qui s'est toujours décrit comme un «démineur de la République» et un homme de l'ombre s'était notamment rendu célèbre avec la publication dans la presse de ses fameux «carnets», ces manuscrits où il rapportait rumeurs et ragots de la Vème République.
A la tête des Renseignements généraux pendant douze ans
Proche de l'ex-président de la République Jacques Chirac, Yves Bertrand était entré dans la police en 1970 et était devenu en 1992 patron des Renseignements généraux, qu'il a dirigés pendant près de 12 ans, jusqu'en 2004, sous huit ministres de l'Intérieur.
Yves Bertrand s'était présenté comme une «victime» après la divulgation de ses carnets, des «brouillons» selon lui. Ces vingt-trois cahiers à spirale, couvrant les années 1998 à 2003, ont été publiés en 2008, après avoir été saisis dans le cadre de l'enquête Clearstream, alors qu'il avait quitté les RG. Yves Bertrand y avait consigné tout au long de sa carrière nombre d'indiscrétions et de rumeurs des affaires politico-financières de la Vème République, la vie privée et publique du Tout-Paris et des hommes politiques.
Il était très en froid avec Nicolas Sarkozy qui l'a soupçonné d'avoir joué un rôle dans cette affaire Clearstream. L'ex-président de la République avait d'ailleurs porté plainte contre lui à la suite de la publication de certains passages de ses carnets le concernant.
En 2011, il avait fait un pas vers le Front National en déclarant que Marine Le Pen était «quelqu'un de respectable», estimant qu'elle était «victime d'une diabolisation injuste et absurde à cause de son nom».
LeParisien.fr - 04/06/13
Commentaires
Il y a tellement de façons de mourir, un homme droit dans ses bottes, a plus de risques possibles.
R.I.P.
Depuis quelques mois beaucoup de hauts responsables, avocats et autres personnalités en désaccord avec le "système" disparaissent prématurément.
La "démocrature", qu'elle soit de la sarkouillerie ou de la socialoperie, se débarrasse des gênants !
@ téléphobe: "gêneurocide"
L'Homme qui en savait trop.
@ JLA: oui, il en savait beaucoup trop et c'est dangereux...
Encore une mort mystérieuse qui n’est pas près d’être élucidée !
On espère une autopsie ou elle est superflue?