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Meurtre d'un employé de village-vacances: l'accusé demande pardon, mais n'explique pas son geste

17 juin 2013 à 17:04

 

Mohamed-Chérif Ghamdi, 52 ans, comparaît depuis lundi devant la cour d'assises des Alpes-de-Haute-Provence pour le meurtre d'un employé d'un village de vacances, à Champtercier en mai 2010, un geste qu'il n'a pas expliqué aux premières heures de son procès.

L'économe du village du Chandourène, Damien Chapus, 37 ans, père de deux jeunes enfants, décrit par son entourage et par l'enquête comme "un homme profondément humain et sans histoire", avait été tué, par derrière, de trois coups de couteau dans le dos, sur son lieu de travail.

Selon le déroulé des faits rappelés par le président de la cour, ce 27 mai, Mohamed-Chérif Ghamdi, lui-même ancien employé (cuisinier) du centre de vacances, s'était avancé vers la victime, assise en train de téléphoner, avant de la poignarder dans le dos, sans un mot et à plusieurs reprises.

Ghamdi avait été arrêté le soir même à Marseille, localisé par son téléphone, plusieurs témoins l'ayant vu s'enfuir. Les enquêteurs avaient retrouvé l'arme du crime dans son véhicule.

Hospitalisé dans une unité psychiatrique marseillaise, l'homme, considéré comme "dangereux", avait réussi à s'en échapper en sciant les barreaux de sa chambre à l'aide d'un tournevis improvisé, avant d'être interpellé quelques heures après près de Béziers.

Lundi, Ghamdi, arrivé au palais de justice de Digne sous surveillance du GIPN, est apparu le visage fermé, le regard absent derrière la vitre en plexiglas du box des accusés.

Après le rappel des faits, il a pris la parole: "Je voudrais m'excuser auprès de la famille. Mon geste est lamentable, j'ai tué une personne qui m'aimait, je n'avais rien contre la victime, j'ai du mal à supporter ça depuis trois ans."

"J'espère que la famille va me pardonner", a-t-il ajouté en regardant les proches et la veuve de Damien Chapus, qui a laissé échapper un "non" mêlé de sanglots.

Le procureur de la République à Digne-les-Bains avait expliqué, à l'époque des faits, que le suspect "pensait à tort que son ex-petite amie, qu'il harcelait, avait une liaison avec la victime".

Le procès était initialement prévu fin novembre 2012, mais il avait été ajourné en raison de l'absence du conseil de l'accusé, retenu à la cour d'assises du Vaucluse. L'avocat général s'était "étonné" de cette absence, n'en ayant "pas été prévenu".

"La famille Chapus attend beaucoup de ce procès", a indiqué lundi à un correspondant de l'AFP son conseil, Me Olivier Danjou, du barreau de Marseille.

Le procès "va permettre à la famille de passer à une étape supérieure, celle du deuil. Il permettra peut-être d'en savoir plus sur ces motivations, incompréhensibles", a-t-il dit. "Ca a été un crime très violent, une agression qu'on ne comprend pas. M. Chapus n'a pas pu se défendre, il a été attaqué par derrière. (Ghamdi) travaillait pour M. Chapus, qui n'avait aucune difficulté avec ses employés dont M. Ghamdi".

Hors du prétoire également, Me Bernard Ripert, défenseur de l'accusé, a indiqué qu'il comptait prouver qu'il n'y avait pas eu préméditation dans ce dossier.

"Il (Ghamdi) a reconnu le meurtre mais pas l'assassinat", a-t-il dit. "Vu l'intensité de la douleur que ces affaires causent, on cherche toujours à les aggraver", a-t-il déclaré. Ghamdi "ne sait pas pourquoi il a tué cette malheureuse victime, il n'y a pas de préméditation, et donc pas d'assassinat".

Déjà incarcéré pour violences et vol à main armée, Mohamed-Chérif Ghamdi encourt 30 ans de réclusion criminelle.

Le procès est prévu sur trois jours. Lundi la cour a entendu les enquêteurs, avant des experts et quatre témoins directs mardi, puis le réquisitoire mercredi.

 

La Provence

 

Commentaires

  • Les Souteneurs de l'invasion-immigration, ne tarissent pas de douleur pour expliquer une fois de plus que le délit de gueule propre, n'est pas un délit, que la réclusion est possible, le temps que les mémoires s'endorment et oublient et Momo le charcutier s'en sortira assez bien.
    Comparons avec les Vallseries contre des Français réels sans nuisance aucune, et le délit de cette Malchance pour la France.
    Affaire à suivre .

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