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Procès de Matthieu M. : la faillite de l'institution judiciaire

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Agnès Marin, 13 ans

Le procès de Matthieu M., 19 ans et demi, s’est ouvert devant la cour d’assises de la Haute-Loire, au Puy-en-Velay. Mineur au moment des faits, il est accusé d’avoir violé une jeune fille, le 1er août 2010 près de Nîmes, puis d’avoir violé et assassiné Agnès Marin, le 16 novembre 2011, au Chambon-sur-Lignon. Ce procès est encore une fois un exemple criant de la faillite de l’institution judiciaire.

Malgré sa mise en examen pour un viol, particulièrement brutal et soigneusement organisé, Matthieu, après une courte détention provisoire, est relâché dans l’attente de son procès. Ses seules obligations : être scolarisé en internat, ne pas revenir dans le Gard et avoir un suivi psychologique et psychiatrique. Cette scolarisation se déroule dans un internat… mixte, ouvert sur un parc de 16 hectares sans murs ni clôtures ! Quelques mois plus tard, le jeune barbare planifie son nouveau crime, s’en prenant à une jeune collégienne de moins de quatorze ans. L’attirant dans un bois, il la viole puis la frappe de 17 coups de couteau avant de brûler son corps. Tout cela avec calme et méticulosité.

De qui se moque-t-on : un psychiatre auprès des tribunaux affirme au juge qu’un jeune violeur est réadaptable et réinsérable dans la société alors que ce dernier explique froidement entendre une petite voix dans sa tête l’obligeant à passer à l’acte ?

De qui se moque-t-on : un gamin qui entraîne une amie d’enfance dans les bois et la ligote pour la violer est libéré par le juge au bout de quatre mois, ce dernier se réfugiant aujourd’hui derrière la décision du psychiatre ?

De qui se moque-t-on : le père du jeune Matthieu explique au directeur M. Bauwens, même s’il la minimise, l’agression sexuelle de son fils et le directeur n’assure aucune surveillance particulière du pensionnaire ?

De qui se moque-t-on : ce même directeur demande à la psychologue de l’établissement quel acte a commis le jeune délinquant et celle-ci répond qu’elle n’a pas à le lui dire, alors qu’elle sait que le jeune homme est un loup introduit dans la bergerie ?

De qui se moque-t-on : l’éducateur ne se déplace que cinq mois après l’arrivée de Matthieu dans l’établissement sans que la direction ne lui dise un mot sur les deux suspensions de l’intéressé, notamment pour téléchargement d’un film à caractère pédo-pornographique ?

Jamais ce crime horrible n’aurait dû avoir lieu. Pourtant, le responsable de l’unité de protection judiciaire de la jeunesse explique sans honte et sans un mot de regret en parlant de l’assassin : « L’unique dysfonctionnement, c’est lui-même qui l’a mis en place. » Circulez, il n’y a rien à voir de plus qu’un assassin ! On comprend mieux pourquoi le président du tribunal a imposé l’huis clos malgré le désir de la famille de la victime de le voir levé…

À 40 ans, l’assassin ressortira de prison, malgré une extrême dangerosité, comme le reconnaissent enfin les psychiatres. Il pourra, à nouveau, croiser une jeune adolescente et l’attirer dans un bois. La suite… vous la lirez dans vingt ans à la une de vos quotidiens !

Jean-Pierre FABRE-BERNADAC

Ancien officier de gendarmerie

Diplômé de criminologie et de criminalisque

BOULEVARD VOLTAIRE - 18/06/13

Commentaires

  • Merci à ce gendarme pour sa très pertinente analyse de ce drame épouvantable.
    Au fait pourquoi nous cache-t-on soigneusement la tronche de ce Matthieu ? Quand il s’agit d’un fâââchiste d’extrêêême droite, les médiats ne prennent pas tant de précautions !

  • @ abad: j'ai cherché, mis impossible de trouver sa photo, et pourquoi donc ?

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