Ecrit le 30 juin 2013 à 16:23 par Philippe Alain dans Poing de vue
Saint-Cyr-au-Mont-d’Or est une petite commune de la banlieue lyonnaise. Elle accueille l’École Nationale Supérieure de la Police qui forme les commissaires et les officiers de police. Lundi 21 juin 2013, Manuel Valls et Jean-Marc Ayrault participent à la cérémonie officielle de remise des diplômes de la 63e promotion en présence du préfet de région Jean-François Carenco.
Comme il était de coutume sous le règne de Sarkozy, Valls fait boucler le périmètre. Les habitants ne sont pas autorisés à se rendre sur le lieu de la cérémonie et les forces de l’ordre quadrillent le secteur. Parmi les invités triés sur le volet figure l’abbé Pirrodon, le curé du village.
Alors que la cérémonie se déroule tranquillement, le curé reçoit plusieurs SMS sur son téléphone portable l’informant que des paroissiens sont retenus ou contrôlés par les forces de l’ordre.
Prier dans une église représente une menace à l’ordre public
Quelques paroissiens qui souhaitent manifester leur opposition à l’emprisonnement d’un militant contre le mariage homosexuel sont bloqués à l’intérieur de la poste du village. Jusque là, rien d’extraordinaire. La France manque de places en prison, on réquisitionne la poste pour empêcher de dangereux extrémistes catholiques armés de poussettes et d’enfants de s’exprimer, pourquoi pas.
Mais là où le sang du curé ne va faire qu’un tour, c’est quand il reçoit un message lui indiquant que tous les paroissiens qui sortent de son église font l’objet d’un contrôle et d’un relevé d’identité.
Normalement, en France démocratique, le contrôle d’identité est encadré par la loi. Un gendarme ou un fonctionnaire de police ne peut pas vous demander de décliner votre identité sans un motif précis. (1) Un contrôle d’identité peut avoir pour objet de prévenir les atteintes à l’ordre public ou s’il existe des indices permettant de penser qu’un individu se prépare à commettre une infraction, un délit ou un crime.
Aujourd’hui, en France socialiste, le simple fait de sortir d’une église est devenu une raison suffisante pour penser qu’on s’apprête à troubler l’ordre public ou a commettre un délit. C’est ahurissant, mais c’est comme ça.
On ne les avait pas habitués au contrôle au faciès les habitants de Saint-Cyr au Mont d’Or. Ici, les Roms, les arabes et les noirs sont rares. Alors, le curé, choqué par ces méthodes peu démocratiques et peu respectueuses de la loi décide de s’en ouvrir à son maire.
« Le sarkozysme consistait à dresser des catégories de français contre d’autres français. Le socialisme, c’est le contraire. »
Le préfet à deux doigts de frapper le curé
A la fin de la cérémonie, l’abbé Pirrodon interpelle donc le maire : « Alors que nous mangeons des petits fours, mes paroissiens sont retenus par la police », s’exclame-t-il. Manuel Valls lui-même s’interpose : « Calmez-vous, Monsieur ! »
Le préfet du Rhône, Jean-François Carenco, confondant probablement la robe de l’abbé avec la burqa d’un dangereux terroriste, se jette sur l’homme d’église et se rendant finalement compte de sa méprise, lui assène : « Si vous n’étiez pas curé, je vous mettrais deux baffes. »
En guise de baffes, le père Pirrodon se fait embarquer au poste de police.
Cet épisode, un de plus dans la guerre que livre le gouvernement socialiste contre les opposants aux mariage homosexuel est révélateur du détournement de moyens auxquels on assiste depuis plusieurs semaines. La police n’est plus là pour protéger les personnes et les biens. Sa principale mission est devenue la protection des personnalités du gouvernement.
L’usage du gaz lacrymogène contre des femmes, des enfants ou des manifestants n’est plus l’apanage des dictatures, c’est aussi devenu une réponse politique à des opposants pacifiques comme peuvent en témoigner ces quelques personnes venues chanter au petit matin sous les fenêtres de Valls (voir la vidéo ci-dessus).
Après les Roms, les musulmans, les cathos, demain, à qui le tour ?
Vouloir résumer l’opposition au mariage homosexuel à quelques militants violents d’extrême droite est une profonde erreur. Tous ceux qui se réjouissent de la répression qui s’abat sur les opposants à la loi Taubira devraient se rappeler de cette même répression policière qui les frappait il n’y a pas si longtemps, par exemple à Lyon, lors des manifestations contre le réforme des retraites (2). Le gouvernement a certes changé, mais la politique, elle, reste la même. Militants de gauche, votre tour reviendra, n’en doutez pas.
Pour gouverner Sarkozy dressait les français contre les gens du voyage, contre les musulmans, contre les fonctionnaires. On a eu droit au discours de Grenoble contre les Roms, au débat sur la nationalité contre les musulmans.
Les socialistes qui ont fait de Valls leur porte-drapeau et leur maître à penser continuent sur le même chemin : répression toujours plus féroce contre les Roms, traque aux terroristes islamistes imaginaires et maintenant chasse aux cathos qui sortent des églises.
Le sarkozysme consistait à dresser des catégories de français contre d’autres français. Le socialisme, c’est le contraire.
1. http://vosdroits.service-public.fr/F1036.xhtml
2. http://rebellyon.info/Temoignages-sur-la-prison.html
Nouvelles de France
Commentaires
ce n,est guére digne d,un préfet une telle attitude , d,ailleurs si ce curé ne l,avait pas été et aurait pris deux baffes , peut-être qu,il n,aurait pas tendue la joue gauche !!!
cela devient tragiquement grotesque!!
salutations.
Bravo à ce courageux curé ! Nous sommes de tout cœur avec lui !
Le préfet n’est qu’un valet aux ordres du Gazeur en chef et la police, infestée de qui vous savez, est en train de devenir la honte du pays : la nouvelle milice, qui nous ramène aux HLPSDNH !