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C’était un 15 juillet : la libération de Jérusalem par les croisés

15 juillet 2013

Le vendredi 15 juillet 1099, les croisés enlèvent aux musulmans la ville de Jérusalem. Ils ont quitté l’Europe occidentale trois ans plus tôt et effectué une interminable et périlleuse marche pour répondre à l’appel du pape Urbain II et reprendre aux Infidèles le tombeau du Christ.

Pendant le siège, plusieurs tentatives avaient été faites, mais furent toutes repoussées. Trois machines de siège furent terminées et amenées près des murs dans la nuit du 14 juillet. Elles permirent la conquête de la ville sainte.
Godefroy de Bouillon devient Advocatus Sancti Sepuchri (Avoué du Saint Sépulcre) le 22 juillet, refusant d’être roi dans la ville où mourut le Christ.

Le 12 août, Godefroy conduisit une armée, avec la Sainte Croix qui venait d’être découverte à Jérusalem, combattre l’armée fatimide  (égyptienne), qu’il écrasa à Ascalon (ou Ashkelon), bien qu’elle fut très supérieure en nombre.

Mais après la victoire, la plupart des croisés considérèrent leur vœu accompli et retournèrent en Europe.
Cependant, leur succès permit la création du royaume latin de Jérusalem.

Pour creuser le sujet, on pourra lire avec profit le livre de Jacques Heers : Libérer Jérusalem, la première croisade (disponible ici, ainsi qu’en format de poche).

 

Contre-info.com

Commentaires

  • Gaelle,
    N'oubliez pas l'anniversaire de la mort de Charlotte Corday,agee tout juste de 24 ans, guillotinee le 17 juillet 1793, pour avoir assassine Marat le 13 juillet ...
    Cette brave Normande, descendante du grand Corneille, ne merite pas d'etre oubliee!
    http://vollore-montagne.org/blog/index.php?2011/07/17/943-evnement-du-jour

  • Voilà un très bel anniversaire. On attend que le Pape François lance un appel analogue à celui d’Urbain II : cela devient urgent !

  • Magnifiques croisés de France! Urbain II vrai pape!

    Le Moyen Age, quelle époque fantastique en effet!

  • GDB était réputé pour sa force herculéenne et la lourdeur de son épée mais j' ignore si cela est vrai .
    En tous cas , mieux valait ne pas devoir l' affronter en combat singulier .
    On peut être fier d' avoir de tels ancêtres !

  • Merci Nelly pour ce rappel de l'anniversaire de l'une de nos plus grandes héroïnes, injustement méconnue. Et le 25 juillet sera l'anniversaire de la décapitation d'André Chénier qui lui consacra ce magnifique et poignant poème :

    ODE À MARIE-ANNE-CHARLOTTE CORDAY

    Quoi ! tandis que partout, ou sincères ou feintes,
    Des lâches, des pervers, les larmes et les plaintes
    Consacrent leur Marat parmi les immortels ;
    Et que, prêtre orgueilleux de cette idole vile,
    Des fanges du Parnasse, un impudent reptile
    Vomit un hymne infâme au pied de ses autels;

    La Vérité se tait ! Dans sa bouche glacée,
    Des liens de la peur sa langue embarrassée
    Dérobe un juste hommage aux exploits glorieux !
    Vivre est-il donc si doux ? De quel prix est la vie,
    Quand sous un joug honteux la pensée asservie,
    Tremblante, au fond du cœur se cache à tous les yeux ?

    Non, non, je ne veux point t’honorer en silence,
    Toi qui crus par ta mort ressusciter la France,
    Et dévouas tes jours à punir des forfaits.
    Le glaive arma ton bras, fille grande et sublime,
    Pour faire honte aux Dieux, pour réparer leur crime,
    Quand d’un homme à ce monstre ils donnèrent les traits.

    Le noir serpent sorti de sa caverne impure,
    A donc vu rompre enfin sous ta main ferme et sûre
    Le venimeux tissu de ses jours abhorrés !
    Aux entrailles du tigre, à ses dents homicides,
    Tu vins redemander et les membres livides,
    Et le sang des humains qu’il avait dévorés !

    Son œil mourant t’a vue, en ta superbe joie,
    Féliciter ton bras, et contempler ta proie.
    Ton regard lui disait : « Va, tyran furieux,
    Va, cours frayer la route aux tyrans tes complices.
    Te baigner dans le sang fut tes seules délices;
    Baigne-toi dans le tien et reconnais tes Dieux. »

    La Grèce, ô fille illustre, admirant ton courage,
    Épuiserait Paros, pour placer ton image
    Auprès d’Harmodios, auprès de son ami ;
    Et des chœurs sur ta tombe, en une sainte ivresse,
    Chanteraient Némésis, la tardive Déesse,
    Qui frappe le méchant sur son trône endormi.

    Mais la France à la hache abandonne ta tête,
    C’est au monstre égorgé qu’on prépare une fête,
    Parmi ses compagnons, tous dignes de son sort.
    Oh ! quel noble dédain fit sourire ta bouche,
    Quand un brigand, vengeur de ce brigand farouche,
    Crut te faire pâlir aux menaces de mort !

    C’est lui qui dut pâlir ; et tes juges sinistres,
    Et notre affreux sénat, et ses affreux ministres,
    Quand, à leur tribunal, sans crainte et sans appui,
    Ta douceur, ton langage et simple et magnanime,
    Leur apprit qu’en effet, tout puissant qu’est le crime,
    Qui renonce à la vie est plus puissant que lui.

    Longtemps, sous les dehors d’une allégresse aimable,
    Dans ses détours profonds ton âme impénétrable
    Avait tenu cachés les destins du pervers.
    Ainsi, dans le secret amassant la tempête,
    Rit un beau ciel d’azur, qui cependant s’apprête
    À foudroyer les monts, et soulever les mers.

    Belle, jeune, brillante, aux bourreaux amenée,
    Tu semblais t’avancer sur le char d’hyménée,
    Ton front resta paisible, et ton regard serein.
    Calme sur l’échafaud, tu méprisas la rage
    D’un peuple abject, servile, et fécond en outrage,
    Et qui se croit alors et libre et souverain.

    La vertu seule est libre. Honneur de notre histoire,
    Notre immortel opprobre y vit avec ta gloire,
    Seule tu fus un homme, et vengeas les humains.
    Et nous, eunuques vils, troupeau lâche et sans âme,
    Nous savons répéter quelques plaintes de femme,
    Mais le fer pèserait à nos débiles mains.

    Non ; tu ne pensais pas qu’aux mânes de la France
    Un seul traître immolé suffit à sa vengeance,
    Ou tirât du chaos ses débris dispersés.
    Tu voulais, enflammant les courages timides,
    Réveiller les poignards sur tous ces parricides,
    De rapine, de sang, d’infamie engraissés.

    Un scélérat de moins rampe dans cette fange.
    La vertu t’applaudit. De sa mâle louange
    Entends, belle héroïne, entends l’auguste voix.
    Ô vertu, le poignard, seul espoir de la terre,
    Est ton arme sacrée, alors que le tonnerre
    Laisse régner le crime, et te vend à ses lois !
    André Chénier fut lui aussi guillotiné, le 7 thermidor an II (25 juillet 1794).

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