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Condamnés libérés faute de place en prison : "La justice casse le travail de la police", juge un syndicat

 

Deux des trois hommes avaient été condamnés à des peines de prison ferme (photo d'illustration).
 

TÉMOIGNAGE - Trois malfaiteurs, arrêtés jeudi, ont été relâchés car il n'y avait, selon le parquet, pas de place pour les accueillir en prison. La décision suscite la colère des syndicats policiers.

Ils ont été libérés, faute de places suffisantes en maison d'arrêt. Trois malfaiteurs, dont deux condamnés à des peines de prison ferme, ont été relâchés. Ils avaient été arrêtés jeudi à Dreux, dans l'Eure-et-Loir.

Le substitut de permanence du parquet de Chartes aurait signifié cette décision, par instruction verbale, à l'officier judiciaire, face à l'impossibilité d'incarcérer ces trois individus. Une situation qui met à nouveau en lumière le problème de la surpopulation carcérale. En juillet, le nombre de détenus en France avait battu tous les records : plus de 68.500 prisonniers pour seulement 57.300 places.

"Lorsque des gens condamnés à des peines de prison ferme sont arrêtés par la police et miraculeusement relâchés au bout de 48 heures sous prétexte qu'une prison est censée être pleine, c'est un mauvais signe qui se diffuse dans le milieu délinquant", juge Patrice Ribeiro, secrétaire national du syndicat de police Synergie, interrogé par RTL.

C'est un mauvais signe qui se diffuse dans le milieu délinquant Patrice Ribeiro

Selon lui, il s'agit là de "trois délinquants violents" : "Ce sont vraiment des gens dangereux, multirécidivistes, qui doivent purger une peine de prison et qui ne la purgeront pas."

Valls "surpris", Taubira demande un rapport

Et le syndicaliste de dénoncer la politique pénale. "On a d'un côté un ministre (Manuel Valls, ndlr) extrêmement volontariste qui nous demande du résultat, notamment sur les zones de sécurité prioritaire", note-t-il. "On voit de l'autre côté que la justice ne joue pas nécessairement le jeu et casse le travail de la police."

"C'est extrêmement préjudiciable pour nos concitoyens"
, dénonce Patrice Ribeiro. "C'est extrêmement démoralisant pour les policiers qui prennent des risques tous les jours pour interpeller des délinquants violents et multirécidivistes."

Cette décision est très étonnante Manuel Valls

Face au tollé provoqué par l'annonce, le gouvernement n'est pas resté sans réagir. Dès samedi, Manuel Valls s'est déclaré "très surpris de cette décision et inquiet de ses conséquences", selon son entourage. Une décision, dit-il, qui va "à l'encontre de la stratégie (...) qui vise à accroitre le concours des forces de sécurité pour faire exécuter les peines."

De son côté, Christiane Taubira a demandé un rapport en urgence à la cour d'appel de Versailles, pour comprendre comment une telle décision a pu être prise.

Commentaires

  • Comme disait Pie VII pour Naboléon : Comediante, Tragediante.
    Le guguss et la gugussette, Vallsou et Taubirette sont de cette même eau imbuvable.
    Ou l'art de se foutre du monde.

  • @ turigol: de grâce, ne comparez pas Napoléon, qui savait maintenir l'ordre en France, à ces deux êtres qui laissent courir exprès les assassins les plus dangereux. Avec Napoléon, c'était le poteau et deux balles dans la peau! Ou l'échafaud.
    Il ne se f.... pas du peuple français.

  • Encore un rapport, voila qui promet d etre efficace, d autant plus de Manolo est "surpris". Nous sommes sur la bonne voie.

  • Gaelle , c,est parfaitement exact , la pégre de l,époque devait serrer les fesses!!
    mais il est vrai que pas d,assocs , pas de ps ,pas de syndicat de la magistrature , et autre bien-pensance , les souchiens de l,époque devaient respirer un air bien plus pur . .!!
    salutations.

  • Pourquoi fait-on ce raffut à propos de cette « libération » ? On sait que les peines de moins de 24 mois de prison fermes ne sont plus exécutées depuis longtemps !

  • @ Gaelle

    Je n'aime pas du tout Napoléon, on l'a trop présenté comme un homme de valeur, en réalité seules ses ambitions comptaient, il eut l'audace un jour de dire : " J'ai Vingt cinq mille hommes à dépenser tous les mois ".
    Certains historiens penchent pour plus d'un million d'hommes incorporés volontaires ou non, qui y ont laissé leurs vies.
    La mort du Duc d'Enghien est un exemple de la rouerie et de la duplicité de ce personnage qui violenta PIE VII pour se faire sacrer Empereur ( rien que çà).
    Gaelle, je n'aurai aucune amertume si vous stoppez ce texte , mais je préfère être franc avec vous.
    Cadoudal l'avait rencontré, Napoléon voulait l'entrainer à sa suite, car il y voyait un général de grande valeur, mais Georges refusa et dira plus tard " si je l'avais saisi, je l'aurais étranglé facilement ".
    Cadoudal était puissant, courageux, franc comme l'Or, il préféra mourir que de s'avilir.
    Le petit Corse a conduit la Révolution à travers l'Europe, Cadoudal travaillait à sauver la France.

  • Victor Hugo n'avait pas la même opinion que vous à propos de Napoléon.
    Et Hugo aimait certainement la France!

  • Si j'ai bien compris l'opuscule consacré par Dominique Venner à De Gaulle , il ne reproche qu'une chose au personnage , c'est de s'être servi de son pays , la France , pour se faire ériger une statue .
    On pourrait adresser le même reproche à Napoléon , en ayant soin de lui reconnaître un génie militaire exceptionnel que notre petit général à titre provisoire était loin d'avoir .
    Oserais-je ajouter qu'il est rare de voir un grand homme se soucier des " droits de l'homme " ?
    Ce souci est bon pour ceux que Napoléon baptisait de façon fort méprisante des" métaphysiciens " .
    Quant à ses compatriotes le grand homme les connaît trop pour en faire grand cas . Il veut les hisser à son niveau .
    Une entreprise vouée à l'échec !

  • @Gaelle

    Victor Hugo parlait de "Napoléon le petit".
    D'autre part son amour de la France était étrange, en voici un passage, morceau d'anthologie :

    Phénomène magnifique, cordial et formidable, que cette volatilisation d'un peuple qui s'évapore en fraternité. O France, adieu ! tu es trop grande pour n'être qu'une patrie. On se sépare de sa mère qui devient déesse.
    Encore un peu de temps, et tu t'évanouiras dans la transfiguration.
    Tu es si grande que voilà que tu ne vas plus être. Tu ne seras plus France, tu seras Humanité ; tu ne seras plus nation, tu seras ubiquité.
    Tu es destinée à te dissoudre tout entière en rayonnement, et rien n'est auguste à cette heure comme l'effacement visible de ta frontière. Résigne-toi à ton immensité. Adieu, Peuple ! salut Homme !
    Subis ton élargissement fatal et sublime, ô ma patrie, et, de même qu'Athènes est devenue la Grèce, de même que Rome est devenue la chrétienté, toi, France, deviens le monde.

  • @ turigol: je crois que c'est Napoléon III qu'Hugo appelait "Napoléon le petit" ?

  • turigol: Napoléon le petit, c'est bien Napoléon III !

    Quant au texte magnifique et étonnant que vous citez, il faut aimer follement la France pour l'écrire! Et aussi tout le génie visionnaire de Hugo!

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