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Colombes: le "prédateur" était en semi-liberté !

Un homme de 26 ans a été placé en garde après avoir attaqué deux femmes mercredi dernier. Le suspect était en régime de semi-liberté au moment des faits.

En l'espace de quelques minutes, l'homme de 26 ans a commis deux agressions. Le 7 août dernier, le prisonnier en régime de semi-liberté a profité d'une de ses journées libres pour attaquer deux femmes, à Colombes (Hauts-de-Seine).

Les enquêteurs ont décrit un profil "inquiétant". L'homme s'en est pris à une une première femme, à la sortie de la gare de Colombes. Celle-ci téléphonait à son petit ami. Le suspect a arraché son sac puis s'est mis à la frapper de toutes ses forces. Coups de poing, coups de pied, systématiquement au visage... Sa proie est depuis dans le coma et les médecins sont encore réservés sur ses chances de survie.
Une demi-heure plus tard, il s'en est pris à une nouvelle victime, qu'il a violée sous la menace d'un couteau avant de s'enfuir... puis de regagner sa cellule de prison.

Qu'est-ce que la semi-liberté ?

Au moment des faits, le "prédateur" était en semi-liberté, autrement dit totalement libre de ses mouvements le jour, incarcéré la nuit. Le soir des agressions, il avait rejoint la prison de la Santé avec près de trois heures de retard, visiblement sans que cela ne créé la moindre inquiétude. En prison depuis août 2012, il était en semi-liberté depuis mai 2013.

La semi-liberté, comme le placement sous surveillance électronique et le placement à l’extérieur, est un aménagement de peine sous écrou qui permet à une personne condamnée de bénéficier d’un régime particulier de détention l’autorisant à quitter l’établissement pénitentiaire la journée, explique le Ministère de la Justice.

A quoi sert-elle ?

Cette autorisation de liberté permet au détenu "d'exercer une activité professionnelle, de suivre un enseignement, une formation professionnelle, ou un emploi temporaire, de rechercher un emploi, de participer de manière essentielle à sa vie de famille, de suivre un traitement médical ou de s’investir dans tout autre projet d’insertion ou de réinsertion de nature à prévenir les risques de récidive".

Pourquoi l'autoriser ?

L'idée qui sous-tend la semi-liberté est d'accompagner le détenu avant sa vraie liberté, afin de lui faire reprendre contact avec l'extérieur.

La mesure est accordée au cas par cas et réservée à un profil bien précis : les personnes condamnées à moins de 2 ans de prison ou les détenus qui n'ont plus que 2 ans à purger. Elle est décrite comme une transition permettant d'éviter la récidive, en ce sens qu'elle prépare les prisonniers à la fin de leur détention.

En quoi cette mesure est-elle une question délicate ?

Selon Olivier Caquineau du syndicat SNEPAP-FSU au micro de RTL, la semi-liberté doit être accordée sous des conditions bien strictes :

"C'est une peine qui s'exécute ou qui se poursuit, pas un cadeau du magistrat. On ne lâche pas quelqu'un dans la nature, il y a toujours un contrôle par un service, un suivi par un magistrat. Il faut des conditions, soit l'exercice d'une activité professionnelle, soit une recherche d'emploi assez encadrée. Tout cela est vérifié en amont par le service pénitentiaire d'insertion et de probation".

Ce régime ne concerne qu'une minorité de peines (moins de 3% des personnes écrouées). Elle figure aujourd'hui dans les mesures préconisées par Christiane Taubira pour lutter contre la récidive !

La mère d'une des victimes a, pour sa part, déploré qu'"on ait laissé un homme au casier judiciaire extrêmement chargé et qui a prouvé sa dangerosité par le passé en liberté". "Je suis outrée que la justice de mon pays fonctionne ainsi", a-t-elle ajouté.

 

RTL - 13/08/13

Commentaires

  • Pourquoi se gênerait-il puisqu’il sait qu’il ne risque rien si ce n’est les encouragements de notre gazier en chef et les félicitations de notre justice !

  • Certains nous parlent de « droit opposable au logement », mais ils omettent le « droit opposable à la sécurité ».
    L'état en est responsable, d'autant plus quand un tel personnage est sensé être derrière les barreaux !

  • remerciements aussi à la mére Taubira , pour laisser de telles ordures massacrer de pauvres jeunes femmes !!!
    pauvre France. .!!
    salutations.

  • @ parvus: on ne sait pas si la première agressée, tabassée à coups de poing par cette ordure pourra retrouver son visage. Sa vie est quasiment foutue. Celle de sa mère aussi... Cela mérite la peine de mort, abolie par le sinistre BADINTER sous Mitterrand.

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