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Jacques Vergès est mort

Le célèbre avocat est mort aujourd’hui à l’âge de 88 ans.

Né en 1925 au Siam (actuelle Thaïlande), il passe son enfance à la Réunion, où il s’intéresse très tôt à la politique, et notamment au Front populaire.

Il se rend en France en 1942, s’engage dans la Résistance, puis rejoint les Forces françaises libres en Angleterre l’année suivante. Toute sa vie, il restera attaché à une certaine forme de gaullisme.

En 1945, il adhère au parti communiste et devient militant anticolonialiste dans les années 50. Dans le conflit algérien, il prend ainsi parti pour le FLN. En 1962, il s’installe à Alger et prend la nationalité algérienne. Il y exercera le métier d’avocat jusqu’en 1970.

De 1970 à 1978, il disparaît. Il entretiendra toute sa vie un certain mystère sur ses activités durant cette période.

Durant sa carrière, Jacques Vergès a défendu de nombreuses personnalités politiques de premier plan, parmi lesquelles :

- Tarek Aziz, ami d’enfance de Saddam Hussein, ministre des Affaires étrangères et vice-premier ministre d’Irak avant la destruction du pays en 2003 ;
- Klaus Barbie, chef de la police de sûreté allemande à Lyon durant la Seconde Guerre mondiale ;
- Bernard Bonnet, préfet de Corse en 1999 (affaire des paillotes) ;
- Robert Boulin, secrétaire d’État et ministre sous les présidences Charles de Gaulle, Georges Pompidou et Valéry Giscard d’Estaing et retrouvé mort dans des circonstances étranges le 30 octobre 1979 ;
- Ilich Ramírez Sánchez, dit Carlos, dirigeant du Front populaire de libération de la Palestine dans les années 70 et responsable à ce titre de plusieurs attentats revendiqués ;
- Roger Garaudy, homme politique et écrivain français antisioniste ;
- Laurent Gbagbo, président de la République de Côte-d’Ivoire de 2000 à 2010.

Jacques Vergès est l’auteur de plus de trente livres et fut l’objet d’un film, L’Avocat de la terreur, réalisé par Barbet Schroeder en 2007.

À 87 ans, il se produit également sur scène au théâtre de la Madeleine, où il interprète la pièce Serial plaideur.

 

E&R

 

Commentaires

  • Le type même de l'antifa, avide d'exposition médiatique, adulé du système jusqu'à ce qu'il assure la défense de Klaus Barbie.
    Un ultra politiquement correct, l'émoi causé par sa disparition dans les medias du système en étant la meilleure preuve.

  • @ anonyme : si toute notre intelligentsia et nos dirigeants avait eu autant de courage face a la tarte a la creme de l antisémitisme, nous n en serions pas la !
    Je loue ce courage et l anticonformisme a contre-courant de la pensée unique dans bien des cas (cf. Tarek Aziz, R. Garaudy, L. Gbagbo)-
    Les louanges des media nous nous rappellent plutot qu un adepte anti-pensée unique un brin sulfureux convient bien a la soif de sensationnalisme une fois mort.

  • J'éprouvais une réelle sympathie pour cet étrange personnage .
    Ce que j'appréciais en lui c'était sa capacité à défier une opinion publique avec laquelle je ne me suis jamais senti en sympathie .
    Qu'il ait été catalogué à l'extrême-gauche ne me gênait nullement . A l'évidence nul ne songeait à le faire figurer aux côtés de Geismar , de Krivine ou de Cohn-Bendit . Il indisposait . Tant mieux !
    Il s'est permis de défendre les réprouvés , ceux que la " communauté internationale "stigmatisait .
    Il avait constitué une importante collection de porcelaines chinoises anciennes . Reçu par Mao Zedong, il fut honni par les âmes serviles de droite comme de gauche .
    Nous saluons humblement ce mandarin de haut vol !

  • Parmi nos ennemis, il y a ceux, l'immense majorité, qui sont tout simplement méprisables, et il y a ceux qui sont estimables de par leur manière de défendre leurs idées. Jacques Vergès appartient, selon moi, à cette dernière catégorie par son côté aristocratique et méprisant vis à vis de tous les pouvoirs et de l'opinion dominante. C'est quand même rarissime ! Je retiens son antisionisme constant et sa défense courageuse des pires ennemis du Système : Barbie, Garaudy, Milosevitch, etc.
    En tout cas, Vergès est une personnalité des plus mystérieuse, et certainement pas un pleutre qu'on peut juger en 2 phrases !
    Les médias sont en train de le définir comme "le défenseur de Barbie", c'est dire !. Je crois que ce type est tout simplement irrécupérable par le Système !

  • Un homme libre n'ayant pas peur de se mettre à dos toute l'intelligentsia bobo pourtant par nature favorable à ses positions anti-colonialistes. J'ai toujours considéré Maître Vergès ,même si ses choix idéologiques étaient parfois aux antipodes des miens ,comme un parfait honnête homme. Il était l'ennemi des médiocres de tous les camps et n'hésitait pas à reconnaître le bien-fondé du combat de ses adversaires pour peu qu'ils fussent estimables. Sa droiture était exemplaire et son érudition immense.

  • un homme très controversé , et cultivant le mystère !!!
    salutations.

  • Un agent secret, un cynique, un idéologue?
    Jamais compris ce type d'alien.

  • Il avait épousé Djamila Bouhired, une tueuse d'enfants en Algérie ( bombe dans un café où les gosses venaient se rafraichir).
    R.I.P. quand même.

  • Il se fit connaître comme ardent défenseur des terroristes et poseurs de bombes du FLN (il a épousé une de ces terroristes qui a tué des dizaines d'enfants)!

  • Toutes les visites étaient interdites pour Klaus Barbie, même celles de sa fille venue alors qu'il était gravement malade. Seul son avocat, Jacques Vergès, pouvait le voir. Il a serré la main de Barbie tandis que celui-ci agonisait dans une solitude totale.

  • @ Décée
    Les personnes que vous évoquez n'ont jamais été persécutées par l'oligarchie dominante, bien au contraire. Pour moi elles sont l'une des facettes du système qui contrôle l'opposition , ou supposée opposition, qui détermine quelle opposition est permise.

  • trève d’éloges
    Feu Jacques Verges était un salaud pas du tout "lumineux ’ comme il le prétendait dans sa fatuité .Son "anticolonialisme "" tant vanté était surtout au service du communisme à la Staline .Pour lui comme pour la Russie stalinienne ,il importait d’abattre la puissance française partout dans le monde .Mission parfaitement réussie , il es vrai ,avec la complicité de gens comme J.P. Sartre ,Henri Alleg ,ou le réseau Janson .Le point d’orgue de son entreprise de trahison fut d’épouser Djamila Bouhired ,poseuse de bombes à Alger ,pour en faire grace au mariage une citoyenne française (de son acabit)

  • Une merde de moins, que le SDECE en son temps a raté de peu. Dommage qu'il ai pu respirer aussi longtemps.

  • @ tramoni: vous faites bien de rappeler toutes ces choses, ces faits que l'on a complaisamment oubliés. Il ne fait aucun doute qu'il haïssait la France. J'ai lu qu'il avait d'ailleurs pris la nationalité algérienne.

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