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Les Roms en France, enjeu des municipales malgré eux

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Souvent précarisée à l'extrême dans les grandes villes, la population rom est devenue un enjeu très discuté à l'aube des municipales. Zoom sur ces populations venues d'Europe de l'Est et sur les idées reçues.

 
Alexandra Gonzalez
Le 25/09/2013 à 19:03
 
 

Rejetés dans leur pays d'origine, les Roms, venus en France depuis plusieurs années en espérant de meilleures conditions de vie, font face depuis quelques mois à une salve de déclarations hostiles de l'opposition, et parfois même de la majorité socialiste.

Entre réalité d'une intégration difficile, et fantasmes sur un peuple accusé de nombreux maux, BFMTV.com fait le point sur cette population, devenue un enjeu politique majeur à six mois du scrutin des municipales.

> Qui sont les Roms?

En France, les Roms viennent de Roumanie à plus de 80%, les autres sont principalement Bulgares. Ils seraient aux environs de 20.000. Près de la moitié vit en Ile-de-France, les autres généralement à Lille, Marseille, Bordeaux, Nantes, ou encore Lyon.

Certains sont tout à fait intégrés et travaillent. D'autres, forcément plus visibles, vivent dans des squats, des cabanes, des caravanes, ou parfois même dans la rue. Ils habitent souvent en périphérie, mais certains, notamment sans-abri, arrivent également dans les centres-villes.

Selon Marion Cadier, chercheuse à Amnesty International, "ils ont tendance à se regrouper selon leur région d'origine, par nécessité pour survivre, mais pas par choix de vivre en communauté".

> Pourquoi est-ce devenu un enjeu des municipales?

A moins d'un an des élections, les maires sont de plus en nombreux à taper du poing sur la table sur la question des Roms, y compris à Paris, où à droite comme à gauche, les deux principales candidates se sont fendues de commentaires plus ou moins fermes et controversés.

Sur RTL mercredi, le maire communiste de la Courneuve, Gilles Poux, a réclamé pour sa part l'ouverture d'une "table ronde" avec l'Etat, la région et les départements sur ce sujet en Ile-de-France. "On est concerné par ce problème de façon quasi-permanente depuis 7 ou 8 ans", déplore l'édile.

"Je comprends la difficulté des maires qui ont des campements de Roms dans leurs villes, car dès lors qu'ils acceptent d'accueillir ces populations, les maires des alentours refusent alors les camps, et leur renvoient tout le monde. Cela devient ingérable", reconnaît le Dr Jean-François Corty, haut responsable chez Médecins du Monde, qui regrette le manque de coopération.

> Sont-ils nomades comme les gens du voyage?

Pas du tout, comme le rappelle à BFMTV.com le Dr Corty. "Les Roms sont des sédentaires qui migrent pour des raisons économiques et sociales. Ils n'ont pas vocation à vivre dans des camps. Ils veulent travailler, scolariser leurs enfants, avoir un toit, mais les expulsions incessantes entretiennent les clichés, en les empêchant de sortir de la précarité: là où ils trouvent refuge, il n'y a pas de ramassage de déchets, pas d'eau potable, pas de propreté. Les riverains sont incommodés, et cela crée une fracture."

Marion Cadier confirme: "Ce sont des nomades forcés, qui fuient une situation encore plus discriminante dans leur pays d'origine". Un rapport de l'ONG sorti mercredi dénonce les traitements réservés à ces "condamnés à l'errance": "Les Roms continuent d'être chassés de leurs lieux de vie de façon répétitive sans être consultés, informés et relogés de façon adéquate, en infraction avec des engagements internationaux pris par la France". Une précarité immense dont profitent parfois certains réseaux mafieux pour organiser du travail d'enfants ou de la mendicité.

> De quels droits disposent-ils en France?

Le travail: les Roumains et les Bulgares, derniers en date à être entrés dans l'Union européenne, sont les seuls -avec les Croates- à être sous le coup de mesures restrictives pour avoir un emploi. Une circulaire publiée en août 2012 en a aboli une partie, comme la taxe dont devait s'acquitter un employeur qui recrutait quelqu'un de cette nationalité.

D'autres mesures restrictives prendront fin au 31 décembre prochain, même si ces deux pays n'appartiennent pas à l'espace Schengen. Les Roumains et les Bulgares pourront travailler librement en France sans avoir d'autorisation de travail, difficile à obtenir lorsqu'elle concerne un emploi qui ne figure pas parmi la "liste des 292 métiers" qui leur sont accessibles.

Les soins: les Roms, comme toute population étrangère, peuvent bénéficier de l'Aide médicale de l'Etat dès lors qu'ils peuvent justifier de trois mois de présence sur le territoire français.

Le séjour: durant ses cinq premières années en France, un citoyen européen n'a pas à détenir de carte de séjour, sauf s'il est Roumain ou Bulgare. Dans ce cas, il n'a le droit de circuler librement que trois mois. Au-delà, il doit justifier d'un emploi ou de ressources suffisantes. Il s'expose sinon à une reconduite à la frontière. Cela pourrait changer avec l'adhésion à l'espace Schengen.

Les aides sociales: les Roms n'en bénéficient pas s'ils sont en France depuis moins de trois mois. Au-delà, ils doivent généralement pouvoir justifier d'une adresse, ce qui est difficile pour ceux qui vivent en campement.

L'aide au retour humanitaire, instaurée en 2007 par Nicolas Sarkozy, a été fortement réduite par Manuel Valls en décembre dernier. Elle est passée de 300 à 50 euros par adulte.

> La Roumanie dans l'espace Schengen: qu'en est-il?

Aucune date n'a été fixée pour l'adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l'espace Schengen, car il faut un accord à l'unanimité des 26 autres Etats membres. Or, plusieurs pays bloquent.

Mercredi, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls n'a d'ailleurs pas masqué ses réserves sur ces adhésions. "Si les conditions ne sont pas réunies, on ne peut pas le faire. Actuellement, non, on ne peut pas (…). La responsabilité de ces pays, c’est d’assurer la sécurité à leurs frontières. L’Union reconnaît que ces pays ne sont pas prêts. On verra plus tard".

Le Conseil européen doit se réunir à la fin de l'année pour prendre une décision sur la circulation des touristes en provenance de ces deux pays. En revanche, au 1er janvier 2014, Schengen ou pas, les travailleurs bulgares et roumains auront les mêmes droits d'accès à l'emploi que les autres Européens en France.

BFMTV

 

Pourquoi devons-nous accueillir ces populations qui sont rejetées par leur pays d'origine?  Pourquoi les Roms sont-ils rejetés par la Roumanie et la Bulgarie?

Commentaires

  • " là où ils trouvent refuge, il n'y a pas de ramassage de déchets, pas d'eau potable, pas de propreté."
    Evidemment comme toujours les immigrés ne sont jamais responsables de rien, sont des créatures parfaites ! ce sont" les réseaux maffieux " les coupables, comme s'il n' y avait pas de lien entre la nature des maffieux et la nature de leurs présumées victimes.
    Et pourquoi la France devrait-t-elle être le refuge de tous les gens à problèmes de la terre ?
    Ce mensonge de la vocation quasi messianique de la France, terre d'exception, de la liberté, des "droits de l'homme " de la "solidarité " et autres mots creux est une flatterie rabâchée sans relâche parce que destinée à faire accepter aux Français la destruction de leur pays.
    Cet article est un tissu de mensonges, on prend les Français pour des imbéciles, faut dire qu'ils le méritent tant ils courbent l'échine devant l'ignoble maître et tant ils sont indifférents au sort de leurs compatriotes, par exemple au sort des enfants martyrisés qu'ils laissent crever sans lever le petit doigt.
    Mais le problème réel roms est minime en comparaison du problème des 20 millions d'africains et assimilés qui eux aussi n'ont aucune raison de s'implanter sur le territoire européen, car eux aussi ont vocation à s'intégrer chez eux.

  • Pourquoi accueillir des hommes et des femmes dont personne ne veut et cela alors que les meilleurs de nos concitoyens sont contraints à l'exil ?
    S'il paraît avisé d'accepter en nombre limité des étrangers qualifiés et travailleurs , il est pour le moins déraisonnable d'ouvrir toutes grandes nos portes pour nous laisser envahir par des parasites dont les talents ne sont que trop connus .
    Ajoutons que les Roms ne sont pas à confondre avec les Roumains - Emile Cioran , Mircéa Eliade , ...- ils seraient issus des parias de l'Inde . Etrange laisser-passer !
    Certains au nom d'idées socialistes mal assimilées prétendent encore que ces Roms seraient victimes du racisme et que c'est la raison pour laquelle ils ne s'intégrèrent nulle part .
    L'expérience de plusieurs décennies de socialisme en Europe de l'Est est pourtant éloquente . Les Roms - malgré les prisons et les camps de travail - restèrent ce qu'ils avaient toujours été , des populations " en marge " subsistant de vols , de rapines et j'en passe .
    En aucun cas ils ne manifestèrent un quelconque désir de " s'intégrer "à une communauté qu'ils ne reconnaissaient pas pour la leur .
    Le mieux que puissent faire des hommes politiques avisés , c'est de refiler" la patate chaude " ailleurs .
    Nous avons assez de problèmes en suspens pour éviter d'en ajouter encore .

  • L'espace Shengen devient l'espace Sans-gêne pour ces rôdeurs, car s'ils sont sédentaires, pourquoi ne restent-ils pas chez eux. Les cambriolages explosent avec toutes les immigrations, mais celle-ci est spécialisée dans le genre, et elle se sait protégée, d'autant que le gouvernement va jusqu'à l'infamie de leur donner sans doute le droit de vote, donc le droit définitif de vol, à des fins bassement électoralistes.
    Les Français n'ont plus d'autres choix, devant les carences des élections, que de se défendre par tous les moyens.
    La France en a assez d'être la Mère Souillon de l'Humanité, les Français seuls, ont des droits chez eux, les étrangers ne peuvent en avoir sans un référendum exclusivement "de Souche ", on devine le pourquoi et le résultat de cette non application.

  • Cela fait des siècles que ces populations ne sont intégrées nulle part et posent problème aux peuples de souche qu'ils parasitent. Ils sont unanimement rejetés par tous les pays d'Europe de l'est qui les connaissent (trop) bien : Roumanie, Bulgarie, Hongrie...Et nous devons en faire autant avant le déferlement massif qui s'annonce !
    J'observe cependant qu'ils sont une proie facile pour les lèche-babouches qu'on n'entend pas sur la délinquance et la criminalité bien plus considérables des Afro-Maghrébins ! Valls fait montre de lâcheté, comme tous ses complices de l'UMPS.
    Ce qui n'est pas une surprise !

  • Gaelle , effectivement , nous n,avons pas à accueillir toute la misére du monde , en l,occurrence toutes ces familles de Roms , mais vu la générosité tout azimut de la France , grâce aux con-tribuables , cela ne peut que les attirer . .!!!
    d,autre part ,cette poussée de fiévre à leur encontre,est étonnante, (malgré tous les ennuis qu,ils causent ) , par rapport à l,immigration générale qui déboule chaque jour en nos contrées de moins en moins riantes . . .!!!
    salutations.

  • Electoralement ,les roms sont quantité négligeable. Il est par conséquent sans danger pour les politicards arrivistes de tous poils de cristalliser sur eux le ras-le-bol général éprouvé par les français face à l'insécurité galopante. Sans aucunement vouloir caresser dans le sens du poil cette communauté réfractaire à toute règle de vie en société civilisée ,il est évident qu'ils constituent un bouc émissaire idéal. Ils ne sont que l'arbre qui cache la forêt et monsieur Valls confirme encore un peu plus qu'il n'est qu'un salopard sournois qui a trouvé un moyen sans risque de jouer les musclors aux petits pieds. La méthode est digne d'un Sarkozy champion des coups de mentons médiatiques. Combien de crétins se laisseront prendre à ce jeu minable ?

  • @ROSSEL: les Roms, les gens du voyage, gitans, manouches, romanichels, sédentaires ou nomades, ne s'en prennent pas à notre civilisation. C'est un fait. Il y a des siècles qu'ils parcourent l'Europe sans attaquer son identité culturelle et religieuse.

    Mais en quoi les trouve-t-on plus "sales" que d'autres immigrés?

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