La grande coalition des sociaux-démocrates et des conservateurs remporte les élections de dimanche mais recule fortement.
Sans enthousiasme, l'Autriche a choisi la continuité. De justesse, la «grande coalition» dirigée par le chancelier social-démocrate Werner Faymann est reconduite pour un deuxième mandat mais le SPÖ et son allié conservateur ÖVP ont enregistré leur plus mauvais score historique. Avec respectivement 26,4 % et 23,8 % des voix, les deux partis accusent une baisse de 2,5 points de leurs résultats en comparaison avec les législatives de 2008. Un résultat en recul mais suffisant pour conserver la majorité absolue au Conseil national, la Chambre basse du Parlement. Sur 183 sièges, SPÖ et ÖVP ont obtenu, selon les dernières estimations, 5 sièges de majorité. Les deux partis qui ont exercé le pouvoir ensemble pendant quarante ans ont obtenu un nouveau quitus pour leur bonne gestion de la crise de l'euro. L'Autriche se prévaut du taux de chômage le plus faible d'Europe (4,8 %) et de ressortir indemne de la crise.
Mais les multiples scandales de corruption de ces cinq dernières années, touchant tous les partis sauf les Verts, n'ont pas rendu ce gouvernement particulièrement populaire. Les deux grandes formations du pays ont axé leur campagne - qualifiée de «terne» par la presse - sur la stabilité et l'économie. Au vu des résultats, le secrétaire général de l'ÖVP Johannes Rauch dit avoir «bien reçu le message très clair des électeurs que la grande coalition n'a pas fonctionné de façon optimale». La prochaine session du Conseil national devrait confirmer la réélection de Werner Faymann (53 ans), jugé pragmatique et lisse, au poste de chancelier.
«Miracle bleu»
Le scrutin aura été marqué par le bon score de l'extrême droite, renforcée comme principale force d'opposition. Le FPÖ de Heinz Christian Strache comptabilise 22,4 % des voix. Davantage que ne le prédisaient les sondages et presque cinq points de plus que son résultat de 2008: 17,54 %. Celui qui aime à se faire appeler «HC» commentait dimanche soir «un miracle bleu», en référence à la couleur de son parti.
Ce succès électoral permet au parti nationaliste de se rapprocher à nouveau du pouvoir qu'il a déjà exercé aux côtés des conservateurs après son score de 27 % aux législatives de 1999. À côté des anathèmes récurrents contre l'Europe, la monnaie unique, l'immigration et l'islam, le «Parti libéral» aura aussi ciblé sa campagne sur l'allégement fiscal des PME. Une campagne marquée par son lot de déclarations polémiques, Strache détournant le verset de la bible «Aime ton prochain… à condition que celui-ci soit autrichien». Scandale et succès assurés dans la très catholique Autriche.
En revanche, l'autre parti d'extrême droite BZÖ fondé par le défunt Jörg Haider n'a pas franchi la barre des 4 % nécessaires pour rester au Parlement. Un autre parti eurosceptique, la liste du milliardaire austro-canadien Frank Stronach, a obtenu 6 % des suffrages. Le nouveau parti libéral Neos et les écologistes, à leur meilleur historique (12 %), complètent ce nouveau Parlement autrichien.
LE FIGARO - 30/09/13
Commentaires
Une assez bonne nouvelle .
On aimerait le croire . Ce que les dirigeants des partis identitaires ou nationaux savent , c'est que si, par miracle, ils accédaient au pouvoir ceux , ils seraient contraints de se plier aux exigences des maîtres de ce monde pour s'y maintenir .
De la poudre aux yeux , tout cela .
- ce qu'il faut faire : apprendre les arts martiaux et écouter un peu les survivalistes . Se préparer au combat .
Les urnes et les politiciens , c'est du vent !
seuls les chrétiens naifs ou enfumés peuvent criés au scandale , par rapport à ce verset détourné . .!!
la planéte de la bien -pensance va encore se pencher sur ce (phénomène ) , montée (des extrémes ) , pour trouver une solution . . etc . . etc . . avec tout le chœur des pleureuses patentées . .!!
bravo , et bon courage à nos camarades Autrichiens de ce
parti. .!!
salutations.
Beau résultat du FPO. Mais pourquoi le BZO a reculé. Qui peut nous l’expliquer ?
Je regrette Barbara Ronsenkranz, une femme remarquable, qui est pour la liberte d'expression sur tous les sujets, meme les tabous...( ce qui lui a probablement coute cher) Elle est egalement anti-feminisite..
Mais on en parle plus.
http://en.wikipedia.org/wiki/Barbara_Rosenkranz
Beaucoup plus d'informations en anglais qu'en francais sur wikipedia.