Alors que le gouvernement a rejeté leur ultimatum, les bonnets rouges s'interrogent sur la meilleure façon de faire perdurer le mouvement. Et sur d'éventuelles nouvelles actions.
Après l'échec de l'ultimatum qu'ils avaient lancé au gouvernement, les bonnets rouges doivent se trouver un nouvel horizon. Alors qu'ils avaient menacé «de nouvelles actions» si leurs exigences n'étaient pas satisfaites, ils ont concédé mercredi que rien n'était encore décidé.
Christian Troadec, maire divers gauche de Carhaix, s'est cantonné à déclarer que «le collectif va se réunir pacifiquement» et que ce serait à lui de «déterminer les actions à mener dans les jours et les semaines à venir». «Dans les prochains jours, on va réunir le collectif pour décider de ce que l'on va faire», a acquiescé Thierry Merret, président de la FDSEA du Finistère, membre du collectif «Vivre, décider et travailler en Bretagne» qui est à l'initiative de la manifestation des bonnets rouges à Quimper.
Pas d'accalmie en vue
Le discours tranche avec celui que les bonnets rouges avait jusqu'à présent adopté: dur et teinté de menaces. Joignant le geste à la parole, ils avaient endommagé plusieurs portiques écotaxe. Après ce premier revers essuyé face à un gouvernement qui leur avait jusque-là cédé, ils pourraient privilégier un mode de négociation plus modéré, comme l'ont fait d'autres groupes contestataires.
Mais si le discours des leaders se veut apaisant, il n'est pas forcément partagé par tous les membres du collectif. Alors que Jean-Marc Ayrault a assuré vouloir signer le «pacte d'avenir» sur la Bretagne avant la fin du mois de novembre, les bonnets rouges ne sont pas prêts à renoncer à la suppression de l'écotaxe. Sur leur compte Twitter, ils ont posté une série de messages qui ne laissent pas présager d'accalmie dans le conflit les opposant au gouvernement.
Alors que François Hollande a prévenu que toute négociation ne pourrait se dérouler que dans le «dialogue» et le «respect de la loi», l'ultimatum des bonnets rouges a donné des idées à d'autres. Fabrice Lerestif, secrétaire départemental de FO en Ille-et-Vilaine, a prévenu mercredi matin que si aucun engagement n'était pris par le gouvernement en faveur d'un gel des licenciements en Bretagne, le syndicat boycotterait la réunion prévue l'après-midi même. Ce qu'il a effectivement fait en quittant la table des discussions sur la crise bretonne au milieu de la réunion. Au risque de contribuer à la radicalisation d'un mouvement déjà virulent.
Commentaires
Une Terre ! Un Peuple !
http://www.terreetpeuple.com/actualite/chroniques-par-pierre-vial/bonnets-rouges-la-longue-memoire-bretonne.html?2d4883b0bf7db295e9826020acb22e07=fd971aae4a8d21543c737469b6dc90bc
Toute la paysannerie française et tous les transporteurs routiers devraient s’unir pour obtenir l’abolition de cette incroyable imbécillité qu’est l’éco-taxe !