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Réforme fiscale: les Français sceptiques redoutent une augmentation de leurs impôts...

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SONDAGE - Selon une étude Ifop réalisée pour Le Figaro, 50% des Français redoutent une augmentation de leurs impôts.

 

  

De la méfiance à la défiance. La grande réforme fiscale promise par le candidat François Hollande et annoncée par surprise par Jean-Marc Ayrault la semaine dernière ne suscite pas de vagues d'adhésion très fortes dans l'opinion. Pis, les Français ont d'ores et déjà traduit la volonté de remise à plat de la fiscalité comme une hausse attendue de leurs impôts.

L'Ifop a interrogé les Français pour Le Figaro sur les deux mesures phares de la réforme: la fusion de l'impôt sur le revenu (IR) et de la CSG (contribution sociale généralisée) et le prélèvement à la source. Même si les résultats obtenus semblent a priori plutôt favorables au gouvernement, quand on y regarde de plus près, ceux-ci révèlent une grande méfiance de l'opinion. Certes, 54 % des personnes interrogées se disent favorables à la fusion de l'IR et de la CSG, et 55 % approuvent la proposition d'un prélèvement à la source. Mais «la fusion est très technique, rappelle Jérôme Fourquet, directeur du pôle opinions à l'Ifop. Il s'agit de faire se marier un impôt proportionnel avec un autre progressif. Cette complexité limite l'impact dans l'opinion.»

Le prélèvement à la source a beau être majoritaire chez les Français (55 %), l'adhésion qu'il suscite est en net recul. En avril 2002, 64 % le plébiscitaient, soit une baisse de 9 points en onze ans. «Sur une question aussi peu polémique que le prélèvement, cette chute résonne une nouvelle fois comme un rappel du ras-le-bol fiscal des Français», explique Jérôme Fourquet. Même sur un sujet plutôt consensuel, l'heure est à la méfiance, car perdre près de 10 points n'est pas anodin pour un gouvernement pris au piège de son impopularité.

Les Français anticipent d'ores et déjà une hausse de la fiscalité

Après la méfiance, la défiance. Car le pronostic des Français sur leur situation personnelle fait apparaître une remise en cause des buts mêmes de la réforme. Pour 50 %, le projet Ayrault se traduirait pour eux par une augmentation de leur fiscalité, 35 % par une stabilité et 12 % par une diminution. Les Français sont donc sans état d'âme. Ils ont compris que, comme quand Hollande et Ayrault certifiaient, au début du quinquennat, que seuls 10 % des Français les plus riches allaient voir leurs impôts augmenter, ils vont devoir une nouvelle fois mettre la main à la poche. Ils anticipent d'ores et déjà une hausse de la fiscalité. À noter que le clivage droite-gauche est ici opérant. Les sympathisants de gauche sont moins nombreux (38 %) à croire à une augmentation ou à une stabilité (44 %) des impôts.

Si l'exécutif pouvait encore se prévaloir de certains résultats mitigés dans notre sondage, la question sur Jean-Marc Ayrault est, là, sans aucune ambiguïté. Les Français ne sont que 32 % à penser que le premier ministre est en mesure de mener à bien la réforme fiscale qu'il a pourtant lui-même initiée. 66 % ne voient donc pas en lui l'homme de la situation. Même auprès des sympathisants de gauche, le premier ministre ne fait pas l'unanimité. Ils sont 51 % (contre 47 %) à l'estimer ne pas en être capable. Sans surprise, les Français proches de l'UMP sont, eux, 84 % à ne pas lui faire confiance sur cette question. Moins d'une semaine après avoir réalisé ce qu'une bonne partie des observateurs a salué comme une manœuvre politique réussie, le premier ministre semble avoir déjà «mangé son pain blanc». L'effet de surprise dissipé, c'est la méfiance et la défiance qui reprennent leur droit…

 

LE FIGARO

Commentaires

  • Une réforme fiscale socialope, ça promet ;o)

  • Cette annonce est d’abord et avant tout une manoeuvre de diversion du gouvernement pour détourner les mécontentements et occuper les syndicats dans des discussions oiseuses ! Et de toutes façons, si des décisions sont prises, elles ne feront qu’aggraver les charges fiscales et sociales de tous les Français tant le gouvernement a besoin d’argent pour financer l’immigration galopante que subit notre malheureux pays !

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