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Installée dans une gare, une crèche de Noël dérange un usager sourcilleux

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Un usager s'est plaint de la présence d'une scène de la nativité devant le guichet de la gare de Villefranche-de-Rouergue, dans l'Aveyron. Les cheminots, qui installent cette crèche chaque année depuis dix ans, sont en colère. La SNCF va organiser un débat.

 

 

C'est une question épineuse et d'actualité à l'approche des fêtes: une crèche de Noël installée dans une gare porte-t-elle atteinte au principe de laïcité dans les lieux publics? La question a bouleversé la quiétude de la gare de Villefranche-de-Rouergue, dans l'Aveyron. Un usager s'est plaint par courriel à la direction régionale de la SNCF de la présence visible d'une scène de la nativité exposée derrière un guichet. Il a expliqué se sentir offusqué «de voir un signe religieux ostensible dans un lieu public». La SNCF envoie une note aux cheminots qui prennent mal cette remise en cause, et alertent la presse.

La crèche est alors temporairement dissimulée sous une bâche et, sur la vitre, une affichette explique: «Suite à la plainte d'un client, nous ne pouvons laisser exposer la crèche. Crèche que la gare de Villefranche met en exposition depuis dix ans!!». Les employés, attachés à cette tradition, ont du mal à comprendre la polémique actuelle. Ils n'ont jusqu'à cette année reçu aucune plainte. «Cela fait dix ans que nous avons l'habitude d'installer une crèche sur l'un de nos comptoirs. Nous ne voyons pas pourquoi cela changerait!», déplorait l'un d'entre eux dans le quotidien Centre Presse . Un autre confiait sibyllin au journal: «Le pire, c'est que nous savons de qui provient cette plainte».

«Une tradition importante pour les agents»

Face au retentissement de l'affaire, la direction de la SNCF a voulu dédramatiser. Réfutant avoir demandé aux agents de retirer la crèche, elle a récusé le terme de «plainte». Mais, avec l'interrogation du voyageur sourcilleux, l'usage observé de longue date va donner lieu cette année à un «dialogue» entre les agents de la gare et leur hiérarchie sur la laïcité et la neutralité au sein de la SNCF, a-t-elle annoncé.

L'affichette a été retirée et la crèche est redevenue visible. Le directeur de la communication de la direction régionale, Philippe Blanquart, a souligné que la crèche était toujours là, et a insisté sur la dimension «locale» de l'initiative des agents et du «dialogue» qu'il va susciter. «La crèche est un signe religieux mais, autour de Noël, c'est aussi une tradition importante pour les agents, on trouve des crèches dans beaucoup d'espaces publics», a-t-il observé, «mais à la SNCF, comme dans toutes les sociétés, les questions de laïcité se posent, c'est pourquoi on a questionné notre direction de l'éthique».

Le comité d'éthique de la SNCF, qui traite toutes les questions d'éthique au sein du groupe, n'a pas répondu spécifiquement puisqu'il avait déjà émis en décembre, sans rapport avec Noël ou la crèche villefranchoise, un avis réaffirmant les principes de laïcité et de neutralité de l'entreprise. Les avis du comité aident les managers devant les situations liées aux convictions religieuses et c'est sur leur fondement que les agents villefranchois et leurs supérieurs vont dialoguer «dans les jours ou les semaines qui viennent», a-t-il dit.

Le Figaro - 20 12 13

Commentaires

  • Gaelle,
    je viens d'ecouter J.M. Le Pen parler de sa visite aux derniers santons de Provence a Greoux..J'ai pense a votre Provence:
    http://www.net-provence.com/santons.htm

  • le sourcilleux n,est par contre pas dérangé dans sa laicité , par les priéres de rues des musulmans . . .!!!
    salutations.

  • Nelly: JMLP parle très bien des santons et de la crèche provençale. Les santons sont de merveilleux petits personnages, témoins d'un monde villageois heureux et aujourd'hui pratiquement disparu... Chaque santon était différent des autres, finement sculpté dans l'argile et peint avec délicatesse, avec les objets de sa fonction. Le boulanger, la poissonnière, le meunier, l'aveugle et son fils... tout un petit peuple charmant... Il y avait des santonniers à Aubagne. Certains, réputés, faisaient aussi des santons plus grands, habillés avec réalisme d'étoffes anciennes: c'étaient des santons de collection, qui ont pris de la valeur vu leur rareté, et je crois aussi que plus personne n'en fabrique... Encore un petit monde de nostalgie!

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