Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Cour d'assises : un Aixois jugé pour avoir tenté de tuer son fils âgé de quatre ans

 

 
Aix-en-Provence / Publié le Lundi 06/01/2014 à 06H41
 

Farid Aoudeche, 45 ans, a agi dans le cadre d'un violent conflit avec son ex-épouse

Faits Divers - Justice - Actualités - Cour d'assises : un Aixois jugé pour avoir tenté de tuer son fils
La scène d'une rare violence s'était déroulée sur le parking d'un jardin d'enfants, aux Milles, à Aix-en-Provence avec plusieurs parents d'élèves comme témoins.

Photo Sophie Spitéri

Un père de famille est jugé par la cour d'assises des Bouches-du-Rhône pour avoir tenté de tuer son fils, âgé de quatre ans, en le jetant à plusieurs reprises sur le capot d'une voiture. Farid Aoudeche, 45 ans, a agi dans le cadre d'un violent conflit avec son ex-épouse. Le 24 février 2012, sur le parking d'une école primaire d'Aix-en-Provence, des parents d'élèves assistent à une scène d'une grande violence. Un témoin a d'abord cru que c'est un pantin que l'homme propulsait plusieurs fois sur un véhicule.

Un autre, expert automobile, n'avait fait qu'entendre et décrivait le bruit comme celui d'une bûche jetée sur un pare-brise. L'enfant retrouvé inerte et ensanglanté ne souffre aujourd'hui d'aucune séquelle autre que psychologiques. Aucune lésion céphalique, aucune fracture de la boîte crânienne en raison de l'encore grande malléabilité osseuse d'un enfant de cet âge.

Les jurés vont s'immerger dans la personnalité de ce père de famille qui reconnaît ces violences mais conteste avoir eu l'intention de tuer de son fils. À la mère de l'enfant, Farid Aoudeche aurait lancé, en prenant le garçonnet par la main : "Regarde-moi bien, le petit tu ne le reverras plus jamais". Une mère de famille, présente devant l'école, atteste avoir entendu cette menace.

Durant son transport à l'hôpital, l'enfant avait expliqué avoir été étranglé avant d'être projeté sur le pare-brise. Dans ses premières dépositions, l'accusé avait lui-même déclaré : "Je lui ai mis les mains sur son cou, j'ai serré les mains, je voulais l'étouffer". De même, le père assurait : "Je l'ai jeté sur le pare-brise deux ou trois fois, je ne pensais pas qu'il s'en sortirait, je suis parti car je pensais qu'il était mort". Quelques instants après les faits, Farid Aoudeche était été retrouvé dans son véhicule stationné sur le parking d'une grande surface ; il s'était entaillé la gorge avec un tesson de bouteille mais sans mettre ses jours en danger, selon l'accusation.

"Un débordement émotionnel"

"Il n'avait pas d'intention homicide, plaidera son avocate Me Florence Brunet-Humbert. Il ne conteste pas les faits mais ne les explique pas". Les médecins experts, sans diagnostiquer de maladie mentale, ont retenu "un moment de débordement émotionnel ayant pu conduire à ce passage à l'acte". D'où leur conclusion d'une altération, au moment des faits, du discernement et du contrôle de ses actes par Farid Aoudeche. Que ce père ait pu s'en prendre à son fils pour faire du mal à sa mère est "le signe d'une grande frustration installée depuis plusieurs mois", selon Me Brunet-Humbert.

Un an après la naissance du petit garçon, le couple avait divorcé, une procédure dite par consentement mutuel, établissant la résidence de l'enfant chez la mère avec un droit d'hébergement du père un week-end sur deux et la moitié des vacances. Il semblerait que Farid Aoudeche n'ait pas supporté que son ex-épouse noue une relation sentimentale avec un autre homme. Les SMS qu'il lui envoyait en témoignent : "Si tu l'emmènes vivre avec un autre que son père, ça n'ira jamais" ou encore "Je veux pas voir grandir mon fils avec un autre homme, je préfère crever que de vivre ça. Trop dur, j'arrive pas". La mère de l'enfant affirme avoir subi des violences et des insultes avant même la naissance de l'enfant ; le père exhibe, lui, une main courante déposée pour non-présentation d'enfant, évoquant des entraves à son droit d'hébergement. Verdict demain soir.

La Provence

Commentaires

  • Que font ces gens là en France ?

  • Un Aixois ? Je fais finir par croire que je suis congolais ;o)

  • un moment de débordement émotionnel . . . bien entendu . .!!
    par contre ce sympathique personnage s,est juste entaillé , histoire de ne pas déborder du mauvais coté . .!!!
    salutations.

  • Aixxois, Aixois... c'est vite dit... Je n'aimerais pas être journaliste dans ces torchons! Toujours soutenir l'insoutenable, il y a atteinte à la dignité humaine d'un enfant, tout de même! Même si son crâne était encore souple...

Les commentaires sont fermés.