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Famille: la reculade du gouvernement


Manuel Valls : "Le gouvernement s'opposera à... par rtl-fr

Par Isabelle Ficek | 03/02 | 17:03 | mis à jour le 04/02 à 08:49  

   

L’exécutif a exclu lundi tout amendement parlementaire introduisant la PMA. Il a ensuite annoncé que le projet de loi ne serait pas examiné cette année. « Nous ne repoussons aucunement le projet de loi à l’aune de la manifestation », mais parce qu’il n’était « pas prêt », a assuré Najat Vallaud-Belkacem mardi matin.

 

« Que les choses soient claires: nous ne repoussons aucunement le projet de loi à l’aune de la manifestation. Nous repoussons l’examen de ce projet de loi parce que de fait, il n’est pas prêt », a dit mardi matin mardi la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem.

« L’hystérisation autour de ce projet de loi, notamment du fait de la Manif pour tous qui s’est appuyée sur des fantasmes, des peurs imaginaires pour hystériser le débat, est préoccupante et problématique et nous ne voulons pas que ce projet de loi prospère dans ce type de conditions. Nous voulons au contraire qu’il soit discuté dans la sérénité, dans la concertation », a-t-elle poursuivi, sur France 2.

« Ce projet de loi famille sera bien examiné, il sera examiné sur les sujets dont nous avons toujours dit qu’ils en seraient la composante essentielle », a-t-elle ajouté, en citant « l’adoption », les « tiers et en particulier les beaux-parents », « la protection de l’enfance », des thèmes qui « méritent quand même autre chose que la série de fantasmes à laquelle nous avons eu droit ce dimanche », selon Mme Vallaud-Belkacem.

Cela ressemble pourtant à un enterrement de première classe. Même si, au sein de l’exécutif, on s’efforce d’en banaliser l’annonce officielle. Et on tente, non sans quelques circonvolutions, de ne pas lier ces funérailles à la mobilisation obtenue dimanche par la Manif pour tous contre ce qu’elle a appelé la « familiphobie » du gouvernement.

En fin d’après-midi lundi, Matignon a fini par annoncer que le projet de loi sur la famille , qui devait être présenté en Conseil des ministres en avril, ne serait finalement pas examiné en 2014. Officiellement en raison des « travaux préparatoires qui doivent se poursuivre » et d’un « calendrier parlementaire déjà dense ».

Sans aucun doute, aussi, pour repousser aux calendes grecques – et en tout cas après les municipales, les européennes et les sénatoriales – des débats qui non seulement divisent les Français mais également la majorité.

Lundi matin déjà, le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, avait assuré sur RTL que le gouvernement s’opposerait à des amendements parlementaires à la loi famille sur la GPA (gestation pour autrui). Une légalisation à laquelle François Hollande avait déjà fermé la porte mais qui demeure une crainte pour la Manif pour tous.

Il avait aussi affirmé que le gouvernement refuserait tout amendement sur la PMA (procréation médicalement assistée). Un refus qui n’avait jamais été énoncé aussi clairement, même si, relève un ministre, « François Hollande n’a jamais été très fan de ces sujets et a même eu le sentiment pendant la campagne d’avoir été piégé par une partie du PS ».

« La PMA était déjà morte »

Si Jean-Marc Ayrault avait écrit sur Twitter en janvier 2013, que « la PMA mérite un débat en tant que tel, c’est pourquoi elle figurera dans le projet de loi famille », François Hollande s’en était ensuite remis à l’avis du Comité consultatif national d’éthique, sans cesse reporté. « La PMA était déjà morte, la différence, c’est qu’on le dit », abonde un député PS.

Ce refus de tout amendement introduisant la PMA a provoqué le mécontentement du président du groupe PS à l’Assemblée Bruno Le Roux, très engagé sur ce dossier. « Il en avait même fait un élément de son autorité sur le groupe », observe un député socialiste. Bruno Le Roux misait, comme une partie des parlementaires PS, sur le projet de loi famille pour porter la PMA.

« Je ne renonce à aucune ouverture de nouveaux droits aujourd’hui dans notre pays », a-t-il lâché lundi matin sur Radio Classique. Avant de voir Matignon confirmer les propos de Manuel Valls et remiser le projet de loi famille tout en assurant « poursuivre les travaux ».

Un report qui crée de nouvelles tensions à gauche et dans une majorité qui a déjà dû avaler le pacte de responsabilité. « Le vrai débat de fond sur la PMA, il faudra bien un jour que nous l’ayons dans la majorité », estime un député PS. « Ce renoncement est consternant », a tonné la secrétaire nationale des Verts, Emmanuelle Cosse. Quant au leader du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon, il a appelé à des « élections punition », déplorant une « gauche trompée » par ce report.

La présidente de la Manif pour tous, Ludivine de la Rochère, s’est en revanche empressée d’y voir « une victoire ». Et la droite, embarrassée par le mouvement, a retrouvé lundi de l’oxygène. « Le gouvernement est passé du cafouillage à la panique ! » s’est réjoui le patron des députés UMP à l’Assemblée Christian Jacob.

VIDEO - Manuel Valls sur RTL : « Le gouvernement s'opposera à d'éventuels amendements visant à légaliser PMA et GPA »

Les Echos.fr

 

Commentaires

  • la pasanoria Najat semble très pressé de mettre en œuvre cette malfaisance , mais le désire t,elle aussi fortement pour son pays d,origine ?? là , j,en doute fortement !!
    salutations.

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