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Il était entendu cet après-midi sur son rôle dans le rapprochement des Caisses d’Epargne et des Banques Populaires, alors qu’il était secrétaire général adjoint de l’Elysée.
L’avenir se complique pour François Pérol. Le président de BPCE, groupe bancaire issu de la fusion des Caisses d’Epargne et des Banques Populaires, a finalement été mis en examen jeudi pour prise illégale d’intérêts, à l’issue de son audition jeudi par un juge d’instruction. En dépit de cette mise en examen, rien ne contraint, a priori, François Pérol à démissionner.
Le président a dû s’expliquer sur les conditions de sa nomination à la tête du groupe bancaire. Il devait également détailler son rôle dans le rapprochement des deux banques, alors qu’il était secrétaire général adjoint de l’Elysée, sous Nicolas Sarkozy. Les syndicats CGT et Sud, dont la plainte a déclenché l’affaire, estiment que le fait pour le dirigeant d’avoir pris en 2009 la direction de la future BPCE constitue une prise illégale d’intérêts. Par ailleurs, la loi interdit aux fonctionnaires d’être embauchés par des entreprises sur lesquelles ils exercent une autorité directe.
Un dossier classé dans un premier temps
Le parquet de Paris avait dans un premier temps classé les plaintes sans suite, estimant que le rôle de François Pérol avait été d’informer le président de la République et que le secrétaire général de l’Elysée « n’était pas une autorité publique compétente pour intervenir dans le dossier ».
Mais les syndicats s’étaient alors portés parties civiles et après une nouvelle bataille judiciaire, portée devant la Cour de cassation, l’enquête avait été de nouveau confiée au juge du pôle financier Roger Le Loire. La prise illégale d’intérêts est punie de cinq ans d’emprisonnement et de 500.000 euros d’amende.
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Les Echos