Dimanche soir en compagnie de NKM, Nicolas Sarkozy a fendu la foule en délire, ceinturé d’une nuée de caméras et de micros. Un simple geste d’amitié pour son ancienne porte-parole de campagne a pourtant commenté avec sobriété l’ex-Président.
D’après Le Monde, il a fait savoir qu’il s’inquiétait de devoir écouter le discours de Marielle de Sarnez. Ce qui prouve que celui qui ne cache plus ses appétits présidentiels a bien mesuré l’impact politique d’une telle apparition.
Une précaution qui ne devrait pas suffire à apaiser le courroux des tenants d’une droite plus assumée. Guillaume Peltier et Patrick Buisson avaient moyennement apprécié d’être dénoncés par l’ancienne ministre de l’écologie comme le cheval de Troie de l’Action Française. Leurs thématiques de campagnes avaient permis à Nicolas Sarkozy d’éviter le naufrage entre les deux tours de la présidentielle. Depuis son score serré et inattendu du 6 mai 2012, son retour est devenu possible. Comme s’il n’avait pas vraiment été battu.
« Les grognards à violettes qui attendent Sarkozy n’ont pas fini d’espérer le retour d’exil ! L’empereur est déjà de retour mais ce n’est pas celui qu’ils attendaient. »
Pourtant cet interminable retour de Nicolas Sarkozy est aux antipodes de sa dernière campagne électorale. Aujourd’hui on distingue mal la tournée de promotion de Carla Bruni avec celle de son mari. La célèbre chanteuse minaude délicieusement ses piques anti-pingouins comme des communiqués d’une porte-parole new age. Et l’ancien tribun de la Concorde et du Trocadéro s’exprime comme un vieux sage chinois: « Là où la mer est passée, elle revient… »
Difficile de croire que le soutien à la candidature municipale de NKM n’est qu’un renvoi d’ascenseur. Toujours aussi pragmatique, Nicolas Sarkozy estime qu’une posture centriste d’ancien président suffit. Les sondages peuvent en témoigner, la « force tranquille » du très mitterrandien conseiller et entremetteur Jacques Séguéla infuse lentement l’opinion. Comme si la France était encore en cohabitation. Face à un François Hollande discrédité, il suffirait d’envoyer quelques cartes postales aux Français pour entretenir la nostalgie d’un temps pas si lointain où tout allait pour le mieux… Plus besoin d’exciter ceux qui s’inquiètent d’une identité française et chrétienne qui s’évanouit peu à peu. La barbe naissante d’un jeune retraité dynamique semble apaiser les maux de la France à elle seule.
Ce recentrage très giscardien (ou mitterrandien), dont NKM est la vigie, n’est pas isolé. Il intervient à la suite d’un hommage appuyé à Jacques Chaban-Delmas. Après la visite sur les terres de Dominique Bussereau et Jean-Pierre Raffarin à Châtelaillon-plage, la déconstruction de l’image clivante de 2012 se poursuit. Les grognards à violettes qui attendent Sarkozy n’ont pas fini d’espérer le retour d’exil ! L’empereur est déjà de retour mais ce n’est pas celui qu’ils attendaient.
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Commentaires
Si nous arrivons indemnes en 2017, qui se voit avec ce nain haineux au nez disgracieux pour président jusqu'en 2022 ?
A moins que certains souhaitent qu'il accélère son "défi du métissage" et détruise ce qui reste encore de la France ?
Quelle folie, je prie pour que les forces de mère Nature, des Anges et du Seigneur arrêtent cette course infernale vers l'abîme !
Retour urgent à la dignité d'être Français.