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La Belgique légalise l'euthanasie pour les enfants

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Par La Voix de la Russie | Les députés belges ont voté un texte légalisant l’euthanasie pour les mineurs. Elle n’est possible que suite à une demande de l’enfant ou de l’adolescent atteint d’une maladie incurable et avec l’accord de ses parents. 

Une autre condition est l’avis d’un psychiatre et d’un médecin spécialiste ou généraliste. La loi ne prévoit pas de condition d’âge pour demander le suicide médicalement assisté.

Le vote du texte a été précédé par une vive polémique dans la société. Les adversaires de l’euthanasie pour mineurs sont convaincus que celle-ci est amorale, surtout que les souffrances peuvent être apaisées par les soins palliatifs. Les catholiques belges ont manifesté leur opposition catégorique à l’euthanasie. C’est l’absence de condition d’âge qui a attiré le plus de critiques.

« Comment un enfant de douze ans, par exemple, pourrait prendre la décision de quitter la vie ? Il est encore trop petit pour comprendre ce qu’il fait. Il est impossible de mesurer la douleur, c’est trop subjectif. En même temps on sait comment les enfants se comportent lorsqu’ils ont mal. Surtout si on leur donne d’importantes doses d’hormones ou de substances psychotropes destinées à diminuer les souffrances provoquées par la maladie. Dans ces conditions il est normal qu’il y ait des changements psychiques. Lui demander quoi que soit est alors absurde », explique Dmitri Aïvazian, avocat de la Ligue de défense des droits des patients.

Quant aux partisans de l’euthanasie, ils pointent l’inconsistance de ce dernier argument, la loi stipulant que le discernement de l’enfant doit être évalué par un psychiatre. En outre l’euthanasie n’est possible qu’avec l’accord des parents et après confirmation par les médecins que le patient est en phase terminale et est confronté à des souffrances physiques insupportables et inapaisables et dont le décès doit avoir lieu dans un délai assez court. La vie cesse d’être un bien absolu pour la personne qui souffre en permanence.

« L’argument avancé par les Etats où le droit d’une personne à quitter la vie est consacré dans la loi consiste ordinairement à dire qu’il s’agit d’une légalisation du droit d’une personne à partir dans la dignité, ce qui permet d’éviter des souffrances. On se réfère par ailleurs au fait que la médecine contemporaine n’est pas toujours en mesure d’apporter une aide efficace. On indique en outre que l’Etat doit garantir le respect de la décision de fin de vie lorsque la médecine est impuissante », selon Elena Bryzgalina, experte en bioéthique.

L’euthanasie a été légalisée en Allemagne sous le régime nazi. Il est vrai qu’il s’agissait plutôt de la mise à mort des personnes que le IIIe Reich considérait comme handicapées. Pendant des années l’euthanasie a donc été dénoncée en Europe. Aujourd’hui elle est autorisée par la loi en Belgique, mais aussi aux Pays-Bas. Elle l’est également sous une forme ou une autre en Suisse, au Luxembourg, dans certains Etats des Etats-Unis ainsi que dans le Territoire du Nord de l’Australie.

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