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La Saint-Valentin

 

« A Rome, sur la voie flandrienne, le jour de naissance céleste du saint prêtre et martyr Valentin qui, après de nombreuses guérisons miraculeuses et beaucoup de preuves de sa sagesse, fut battu de verges et décapité sous l’empereur Claude. »

Ainsi s’exprime le martyrologe, et c’est tout ce que l’on sait de saint Valentin. Pourtant son culte se développa. Le bienheureux cardinal Schuster explique :

« La fête de ce martyr de la persécution de Claude II, tout différent du Valentin de Terni, se trouve déjà dans le Gélasien. Sa basilique cimitérale sur la voie Flaminienne, érigée par le pape Jules (337-352) et restaurée par Honorius Ier, était la première que rencontraient les pèlerins, quand, avides de visiter les sépulcres des anciens héros de la Foi, ils approchaient de la Ville éternelle. Le culte de saint Valentin prit un développement intense, spécialement dans la Sabine et dans le Latium, où lui furent dédiées un très grand nombre d’églises. A Rome on en comptait quatre ; mais dès le temps de Paschal Ier, son corps fut transporté à Sainte-Praxède, pour que, hors de l’enceinte de la Ville, il ne risquât pas d’être profané par les Sarrasins. »

Quant à la « Saint-Valentin » profane, on l’a fait remonter aux Lupercales (ainsi christianisées par l’Eglise), mais en réalité on n’a aucune mention d’une fête des amoureux le 14 février avant le XIVe siècle en Angleterre. C’est un thème poétique, qui passe en France avec Charles d’Orléans, pour s’éteindre aussitôt. La tradition demeure néanmoins en Angleterre, puisque Shakespeare, dans Hamlet, fait chanter à Ophélie (qui est folle, comme chacun sait) :

Bonjour ! c'est la Saint-Valentin.
Tous sont levés de grand matin.
Me voici, vierge, à votre fenêtre,
Pour être votre Valentine.
Alors, il se leva et mit ses habits,
Et ouvrit la porte de sa chambre ;
Et vierge elle y entra,
et puis jamais vierge elle n'en sortit.

(Traduction de François-Victor Hugo).

Au XIXe siècle sont apparues les cartes de la Saint-Valentin, surtout dans les pays anglo-saxons, semble-t-il. Des cartes, on est passé aux cadeaux. Et la société de consommation en a fait un grand événement commercial dans le monde entier (de façon fort récente en beaucoup d’endroits).

Le blog d'Yves Daoudal - 14 02 14

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