Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Ukraine : signature d’un accord entre Ianoukovitch et les insurgés

arton23607-07658.jpg

 

Le président Viktor Ianoukovitch et l’opposition ukrainienne ont signé vendredi un accord de sortie de crise prévoyant d’importantes concessions du pouvoir, mais qui pourraient apparaître insuffisantes au lendemain du bain de sang qui a endeuillé Kiev.

L’accord, signé vendredi au palais présidentiel en présence des médiateurs européens, prévoit notamment une élection présidentielle anticipée, la formation d’un gouvernement de coalition et une réforme constitutionnelle. Il survient après des violences qui ont fait près de 80 morts depuis mardi à Kiev.

Les trois principaux leaders de l’opposition ukrainienne, Vitali Klitschko, Arseni Iatseniouk et Oleg Tiagnibok, ont signé, de même que les ministres des Affaires étrangères allemand Franz-Walter Steinmeier et polonais Radoslaw Sikorski, a constaté l’AFP. Le représentant de la Russie n’a pas signé. L’opposition, représentée par le « Conseil du Maïdan », avait auparavant donné son feu vert à l’accord à condition que l’actuel ministre de l’Intérieur Vitali Zakhartchenko ne fasse pas partie du prochain gouvernement et que le procureur général Viktor Pchonka ne conserve pas ses fonctions, selon Oleg Tiagnibok.

« Retour à la constitution de 2004 »

Ces deux hommes sont mis en cause pour leur rôle dans la répression policière et judiciaire contre les manifestants en Ukraine. Le président Ianoukovitch avait annoncé dans la matinée le lancement d’une procédure en vue d’une « présidentielle anticipée », sans pour autant avancer de date précise. La prochaine élection présidentielle est programmée pour mars 2015. Il a également promis un « processus de retour à la Constitution de 2004 », qui réduirait les pouvoirs présidentiels au profit du gouvernement et du Parlement, ainsi que la formation d’un « gouvernement d’unité nationale ».

Il répondait ainsi à des revendications majeures de l’opposition, qui occupe depuis trois mois jour pour jour la place Maïdan au cœur de la capitale ukrainienne. Elles pourraient toutefois ne pas être considérées comme suffisantes après les violences qui ont fait près de 80 morts depuis mardi, un niveau de violence inédit pour ce jeune pays issu de l’ex-Union soviétique. Sur l’emblématique place Maïdan où entre 25 000 et 30 000 personnes étaient rassemblées vendredi sous le soleil, les manifestants ne semblaient pas prêts à lâcher du lest, même si l’atmosphère était nettement moins tendue que la veille, avec certains manifestants se prenant en photo ou allumant des feux d’artifice.

E&R

NdB: Le piège mondialiste s'est-il refermé sur l'Ukraine?

Les commentaires sont fermés.