L'Otan a annoncé lundi l'envoi d'avions-radars Awacs pour effectuer des missions de reconnaissance au-dessus de la Pologne et de la Roumanie, dans le cadre de la crise en Ukraine.
Le Conseil de l'Atlantique nord, qui regroupe les ambassadeurs des 28 pays de l'Otan, "a décidé lundi de recourir à des vols de reconnaissance d'Awacs au-dessus de la Pologne et de la Roumanie", a indiqué un responsable de l'Otan. Ces vols "vont renforcer la capacité de surveillance de la situation" et "prendront place uniquement au-dessus du territoire" de pays appartenant à l'Alliance atlantique, a-t-il précisé.
Appareils de technologie américaine, les Awacs (Airborne Warning and Control System) permettent de surveiller un espace aérien avec une portée accrue par rapport à un radar au sol. Les Awacs mobilisés par l'Otan vont "effectuer leur mission depuis leurs bases de Geilenkirchen, en Allemagne, et de Waddington, au Royaume Uni".
Leur déploiement "est une action fondée et responsable" qui fait suite à la décision prise la semaine dernière par les ambassadeurs de renforcer la surveillance des pays membres voisins de l'Ukraine.
Le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, a déclaré que la crise ukrainienne présentait "de sérieuses implications pour la sécurité et la stabilité de la zone euro-atlantique". Il a accusé la Russie de "violer la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine, et de violer ses engagements internationaux" en déployant des troupes en Crimée.
La Russie commet "une énorme erreur historique"
L'ex-oligarque russe et opposant au Kremlin Mikhaïl Khodorkovski a estimé lundi à Kiev que la Russie commettait "une énorme erreur historique" en s'ingérant dans les processus politiques en Ukraine. "L'ingérence grossière de la Russie dans les processus révolutionnaires en Ukraine a été une énorme erreur historique", a déclaré M. Khodorkovski à des étudiants lors d'une conférence à l'université polytechnique à Kiev dans une salle pleine à craquer.
"La Russie crée un précédent dangereux avant tout pour elle-même (...) La Russie connaît de nombreux problèmes similaires que l'Ukraine et on ne peut pas exclure que les technologies mises en place en Russie ne soient pas un jour retournées contre elle", a-t-il souligné.
Il a également estimé que la résolution du problème de la Crimée allait désormais prendre "des décennies".
En outre, on a appris lundi que l'ex-oligarque russe a déposé une demande de résidence permanente en Suisse, où ses fils jumeaux sont scolarisés.
Commentaires
pour l,heure , c,est plutôt l,Empire qui défie la Russie et son président , par ses positions bellicistes.!!
salutations.
Et que fait Khodorkovski à Kiev ? Il vient donner un coup de mains aux néo-nazis pour les aider à prendre le pouvoir en Ukraine ?
Question ingérence , il n' y a pas pire que l' UESA !
Je pense que Poutine va lui faire goûter sous peu au climat sibérien .