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Entretien avec Renaud Camus - Les Français ont le sentiment que le débat politique ne les concerne pas

 

Le 26 mars 2014

Au vu des résultats du premier tour des élections municipales ce dimanche, l’heure est au sauve-qui-peut du côté socialiste. Que devrait faire François Hollande selon vous ?

Je ne sais pas, et malheureusement ça ne m’intéresse pas beaucoup. Je ne peux pas me mettre à sa place : nos objectifs sont rigoureusement opposés. Tout ce que je vois (mais cela, je le savais déjà avant son élection), c’est que tant qu’il est là, on perd un temps précieux pour le salut de la nation, son indépendance et son identité. La colonisation du territoire national se poursuit et même s’accélère, et non seulement il ne fait rien pour y mettre un terme, lui et son gouvernement y collaborent activement. Peut-être qu’un Manuel Valls Premier ministre ralentirait un peu cette course à l’abîme – je n’y crois guère. Je le vois plutôt comme un virtuel second Sarkozy, aussi inefficace que le premier contre le changement de peuple et de civilisation.

On parle de « vote sanction » à l’encontre de la politique nationale : vous êtes d’accord ?

Oui, bien sûr, mais à condition d’inclure, paradoxalement, l’abstention dans le vote sanction ; et d’ailleurs de considérer que l’expression est bien insuffisante. Plus ou moins consciemment, les Français ont le sentiment que le débat politique ne les concerne pas mais aussi, plus gravement encore, qu’il ne concerne pas la France, ni l’Europe, ni notre civilisation. Ayrault, Valls, Lamy, Gallois, Fabius : qu’est-ce que ça changerait ? Sarkozy, Copé, Fillon : qu’est-ce que ça changerait ? Ne parlons même pas de Juppé, qui est encore plus remplaciste que Noël Mamère ou Martine Aubry, et d’ailleurs ne parie plus que sur les remplaçants pour revenir au pouvoir. Marine Le Pen changerait quelque chose, oui. En même temps, je suis de ceux — et c’est une ligne très difficile à tenir, mal comprise, et qui ne vaut que des coups — qui pensent que la défense de l’identité nationale et de la civilisation européenne ne peut pas être abandonnée au seul Front national, et cela même de son propre point de vue, dans son propre intérêt : il aura besoin d’alliés, de gens venus d’autres horizons, qui soient à ses côtés ou même le dépassent dans le combat antiremplaciste mais qui ne veulent pas être contraints pour autant d’adhérer à l’ensemble de ses vues et de s’intégrer à ses structures.

Le « front républicain » a l’air de rencontrer moins de succès. Une vieille recette qui a passé d’efficacité ?

Robert Ménard a dit tout ce qu’il y avait à dire sur la question quand il a répondu, à la question de Nicolas Gauthier : « Le front républicain, c’est moi ! » Au-delà de la boutade, la formule est profondément juste. J’admire, plus que je ne saurais dire, la ligne politique qu’il incarne, qui me semble la plus pertinente qui soit — et je peux bien le dire encore maintenant qu’elle semble à la veille de réussir, au moins pour lui, puisque je l’ai dit et répété depuis le début.

La véritable ligne de front, outre celle que tiennent comme ils peuvent nos compatriotes les plus directement exposés à la colonisation en cours et à ses nocences, c’est celle qui sépare remplaçables et remplacés d’un côté, remplacistes et remplaçants de l’autre : indigènes et apparentés ici, colonisateurs et leurs collaborateurs là. Le front républicain, c’est celui qui unit les défenseurs du peuple et de la nation contre les deux envahissements : celui du multiculturalisme déculturant, celui de l’immigration de masse.

SOS Racisme et l’Union des étudiants juifs de France ont appelé lundi 24 mars à la « mise en place d’un comité de vigilance » à Hénin-Beaumont contre les idées « profondément toxiques » du FN. Votre sentiment ?

Ils sont comme les généraux français de 1940, qui faisaient la guerre de 1916. L’antiracisme est devenu un aveuglement rageur, une interdiction de voir, de comprendre et surtout de nommer. Les idées « profondément toxiques » ne sont pas à Hénin-Beaumont, elles sont dans la tête des promoteurs et des acteurs de la conquête de l’Europe par l’Afrique.

BOULEVARD VOLTAIRE

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