Marseille / Publié le Mercredi 09/04/2014 à 05H22
Élu maire des 13e et 14e arrondissements, le chef de file marseillais du Front national entrera officiellement dans ses fonctions vendredi matin. Avec un mariage gay pour premier acte en tant que maire.
Photo Cyril Sollier
C'est l'histoire d'un pied de nez. D'un croc-en-jambe du destin. Élu maire des 13e et 14e arrondissements il y a dix jours, le chef de file marseillais du Front national Stéphane Ravier entrera officiellement dans ses fonctions vendredi matin, lors d'une cérémonie qui se tiendra au même moment, à 10 heures, dans les huit mairies de secteur. Une formalité. Suivie, dès l'après-midi, par un casse-tête quasi burlesque. Son premier acte en tant que maire est prévu à 15 heures. Un mariage gay. "C'est l'histoire de ma vie, rigole Stéphane Ravier. Jusque-là, tout était parfait. Je suis seul au point de penalty, je crochète le gardien, je n'ai plus qu'à pousser le ballon au fond des filets et là, le tacle par derrière", s'amuse l'inconditionnel du FC Barcelone, féru de football en général.
De mariage homosexuel, en revanche, il "n'est pas fan. J'ai une conception très jospinienne du mariage", poursuit-il, s'appuyant sur une sortie remarquée de l'ancien Premier ministre socialiste selon laquelle : "L'humanité est structurée sur le rapport hommes - femmes." Une pirouette politique, cette fois, pour dire son opposition aux unions qui d'après lui "ne sont pas naturelles, civilisationnelles, à savoir entre un homme et une femme". Que va-t-il donc faire vendredi, sachant que les bans ont été publiés ? "Respecter la loi. Nous sommes légalistes et je ne vais pas me mettre en travers dès le premier jour. Je vais donc chercher un coéquipier", reprend-il.
Il faut dire que le maire frontiste a un alibi en béton vendredi après-midi. Il est convoqué à 14h30 à un conseil municipal destiné à voter les délégations des adjoints de Jean-Claude Gaudin en mairie centrale. "Je ne peux pas être partout à la fois", dribble-t-il. Le matin, il aura eu le temps de désigner ses quatorze adjoints qui sont autant d'officiers d'État-civil. Habilités à célébrer un mariage. "Je trouverai un volontaire, assure-t-il. Et s'il le faut, j'en désignerai un."
Reste que, au-delà de la boutade, la question cruciale de "convictions politiques personnelles" qui se heurtent à un volcan sociétal se posera nécessairement à nouveau. Et pas forcément dans des termes aussi détendus.
La Provence
Commentaires
Pourquoi parler de la loi, ce machin fabriqué par des gugusses payés avec notre argent pour se foutre de nous.
La seule loi, c'est le Décalogue, le reste n'est que FuMisteries.
CE SERAIT " pagnolesque" si ce n était pas DRAMATIQUE....., que Monsieur Ravier donne son mandat à un volontaire , lui ,monsieur Ravier aura bien de quoi s occuper ailleurs plus HUMAINEMENT......!..GAUTHIER MICHEL 13009