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Dominique Baudis, parti pour de bon, parti sans rien dire.

 

12 avril 2014, 18:55 Auteur :                                      

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A l’heure où les louanges pleuvent concernant Dominique Baudis, décédé ce 10 avril 2014 d’un cancer généralisé, peu de médias s’attardent sur la page la plus sombre de la carrière de ce célèbre homme politique et de médias, ex-présentateur de JT, ex-maire de Toulouse, ex-président du CSA, aujourd’hui ex-tout.

Concernant l’épisode malheureux de la sordide affaire Alègre, tous les médias évoquent la « terrible rumeur », la « calomnie », ou encore l’acharnement médiatique. C’est oublier un peu vite qu’en fait de rumeur, la mise en cause de Dominique Baudis résulte d’une accusation de deux anciennes prostituées, présentée en bonne et due forme devant les autorités judiciaires de l’époque.

Petit rappel des faits : Au début des années 90, Dominique Baudis est maire de Toulouse. Il le restera jusqu’en 2001. Patrice Alègre, à cette même période, a gravi les échelons du crime en passant de la petite délinquance au viol et au meurtre. Il laisse un premier cadavre derrière lui en 1989, d’autres suivront jusqu’à son arrestation en 1997. Durant cette décennie, Patrice Alègre hante le quartier de la gare de Toulouse, avec un statut de petit caïd. Une cellule d’enquête spéciale de la gendarmerie, Homicide 31, est mise en place en 2000, avec pour mission de répertorier d’éventuelles autres victimes de Patrice Alègre. C’est l’une de ces présumées victimes, Line Galbardi, une prostituée assassinée dans un hôtel toulousain en 1992, qui va être à l’origine de l’affaire dans laquelle vont être mis en cause Dominique Baudis et d’autres notables de la ville rose.

En effet, dans le cadre de cette enquête, deux anciennes prostituées, Fanny et Patricia accusent notamment Dominique Baudis d’avoir participé à des parties fines à tendance sado-masochiste. Sado-masochiste est un euphémisme, car il s’agit bien de viols, de tortures et d’actes de barbarie. Après un sordide feuilleton judiciaire qui va durer six ans, et qui pour certains, dure encore, Dominique Baudis est innocenté et les ex-prostituées condamnées pour diffamation. Le bien triomphe, les méchants sont punis, la morale est sauve et la vie est belle. Ouf.

Seulement voilà. A Toulouse, ce non-lieu est loin de faire l’unanimité et dix ans après les graves accusations portées contre Dominique Baudis, la mort de ce dernier pourrait bien réveiller de mauvais souvenirs, ainsi que de nouvelles velléités de mise au jour de la vérité.

Je n’ai ni la prétention de rouvrir l’enquête, ni celle de réécrire l’histoire. Cependant, je me souviens de ce sentiment de malaise à la vue des grosses gouttes de sueur perler sur le front de Dominique Baudis, alors qu’il annonçait lui-même sa mise en cause dans l’affaire, le 18 mai 2003 sur le plateau du JT de 20h sur TF1. Alors sans vouloir tirer sur le corbillard, considérons simplement ces quelques faits :

Dominique Baudis a notamment été innocenté grâce à son agenda, qui attestait d’un rendez-vous à la date de l’une de ces soirées viols et tortures. J’ignore encore s’il est d’usage, dans le milieu politique, de conserver ses agendas dix ou quinze ans après un rendez-vous, mais bon, admettons. Admettons également que je sois un notable ivre de mon pouvoir et adepte de ces sordides orgies, d’où les moins nantis ne ressortent pas forcément vivants. C’est bien ce soir-là qu’il me faudrait un alibi, et c’est donc bien ce soir-là qu’il me faudrait consigner soigneusement un rendez-vous fictif, dans un agenda que je prendrais bien soin de conserver toute ma vie, à l’instar de mes bulletins de salaire.

Un agenda peut servir à consigner ses dates importantes, les événements à ne pas manquer et ses rendez-vous. Il peut aussi servir à écrire ce que l’on veut, à la date que l’on veut, pour dissimuler ce que l’on veut.

N’oublions pas non plus que Dominique Baudis n’a pas été le seul notable toulousain lié à l’affaire Alègre. Marc Bourragué, substitut du procureur de Toulouse, a même reconnu avoir rencontré une fois Patrice Alègre. Or d’ordinaire, les notables rencontrent d’autres notables, les marginaux rencontrent d’autres marginaux, etc. Et pourtant, la mise en équation de notables et de marginaux paumés ou délinquants apparaît dans de nombreuses affaires criminelles :

Dans l’affaire des disparues de l’Yonne, Emile Louis, présenté comme un tueur isolé, n’était qu’un élément d’un réseau de trafic de jeunes femmes handicapées, comme le rappelle ce site.

Même schéma dans l’affaire de pédophilie d’Outreau et d’autres, certainement, bien que moins médiatiques.

Donc, même en supposant que Dominique Baudis ait été réellement innocent des faits dont il a été accusé, il n’en demeure pas moins que tout n’a pas été dit sur l’affaire Alègre, de même que tout n’a pas été dit dans un grand nombre d’autres affaires criminelles françaises.

Mais le plus consternant peut-être, c’est que pour avoir une autre version de l’histoire, il faut se rendre sur des sites comme celui d’Alain Soral, qui ne manque pas d’en rajouter une couche sur les réseaux pédo-criminels talmudo-sionistes:

Je veux croire que l’on peut chercher la vérité sans sombrer dans le complotisme crasse et sans mettre en cause à tout bout de champ l’Etat d’Israël. Il aurait été courageux, de la part de Dominique Baudis, de laisser en testament une confession ou tout au plus, sa version des faits, sincère et non édulcorée. Hélas, ce ne sera pas pour cette fois.

 Enquête&Débagt

Commentaires

  • Bon débarras !
    Un mondialiste cosmopolite de moins, qui n’a vécu que de l’héritage politico-médiatique de son père et de la fonction publique, c’est à dire en suçant le sang de ceux qui travaillent.

  • pour la postérité , feu Baudis ne risquait pas de coucher sur un testament ,ensuite ouvert et divulgué au grand public, sur ses frasques , dans la mesure où il aurait été le mandataire du sieur Alègre.
    d,ailleurs toutes ces histoires sordides qui éclaboussent la Haute Société ne regarde pas le bon peuple , l,histoire l,a déjà démontré à plusieurs reprises .!!
    penser le contraire est faire preuve de grande naïveté . .!!
    salutations.

  • Que Dieu le prenne en sa grande miséricorde.

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