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Hommage à Jaurès: Hollande zélateur d'un antisémite ?

24 avril 2014

Dans son hommage à Jean Jaurès pour le centenaire de sa mort, François Hollande a oublié un certain aspect du bonhomme.

- Jean Jaurès, « La question juive en Algérie », 1er mai 1895, La Dépêche (quotidien de gauche de Toulouse, cité par Michel Winock, La France et les Juifs, Seuil, 2004) :
« Dans les villes, ce qui exaspère le gros de la population française contre les Juifs, c’est que, par l’usure, par l’infatigable activité commerciale et par l’abus des influences politiques, ils accaparent peu à peu la fortune, le commerce, les emplois lucratifs, les fonctions administratives, la puissance publique. [...] En France, l’influence politique des Juifs est énorme, mais elle est, si je puis dire, indirecte. Elle ne s’exerce pas par la puissance du nombre, mais par la puissance de l’argent. Ils tiennent une grande partie de la presse, les grandes institutions financières, et, quand ils n’ont pu agir sur les électeurs, ils agissent sur les élus. Ici, ils ont,  en plus d’un point, la double force de l’argent et du nombre. »

- Jean Jaurès, Discours au Tivoli, en 1898 (cité par B. Poignant, « Ouest-France », 13 décembre 2005) :
« Nous savons bien que la race juive, concentrée, passionnée, subtile, toujours dévorée par une sorte de fièvre du gain quand ce n’est pas par la force du prophétisme, nous savons bien qu’elle manie avec une particulière habileté le mécanisme capitaliste, mécanisme de rapine, de mensonge, de corset, d’extorsion. »

Tiré de Paul-Éric Blanrue, Le Monde contre soi, Anthologie des propos contre les Juifs, le judaïsme et le sionisme, préface de Yann Moix, Éditions Blanche, 2007
Source

Contre-info.com

Commentaires

  • Voltaire aussi tenait des propos assez vigoureux sur nos amis !

  • A l'epoque,la loi Fabius/Gayssot n'existait pas, Jean Jaures pouvait s'exprimer librement..
    C'etait un homme exceptionnel, pas seulement un politicien, mais un homme de lettres d'une grande finesse d'esprit.
    http://editions.toulouse7.com/jean-jaures-discours-a-la-jeunesse/

  • Aujourd'hui, Jaurès ferait des moulinets dans sa tombe en constatant l'hégémonie de ces derniers dans tous les domaines, sans compter sur son propre héritage. Jaurès était le dernier socialiste français et le socialisme est mort avec lui. Il pressentait le suicide européen de 1914 et fut assassiné pour ses idées pacifistes (ce qui ne l'empêchait pas d'oeuvrer pour une "Nation armée"). Qu'est ce qu'un minable comme le petit Hollande peut avoir de commun avec Jaurès ?

  • Jean Jaurès a mis la sourdine sur les sujets relatifs à la communautéi après que celle-ci lui ait offert le journal "L'humanité"...

    Signe probablement de la justice immanente, Jaurès mourait assassiné à la veille de la guerre de 1914: voilà ce qu'il en coûte de trahir ses idéaux et d'accepter de se laisser corrompre!

  • Le fromage élyséen ne lit rien, et ne sait donc rien ! Il ne rend pas hommage à Jean Jaurès dont il ignore tout, mais à une idée complètement onirique qu’on lui a insufflée en lui faisant croire qu’il s’agissait de Jaurès.

  • L'hostilité aux Juifs s'exprime dans tous les courants du socialisme en gestation au XIX° siècle . Le Juif c'est l'exploiteur dont , instinctivement , tous se défient . Même Karl Marx s'est abandonné à un antisémitisme des plus primaires ...malgré ses ancêtres rabbins du côté paternel comme du côté maternel .
    Le socialisme a été récupéré et dénaturé à l'occasion de l'affaire Dreyfus.

  • Il est facile de refaire l'histoire 100 ans après ! Et pourtant, si le pacifisme (armé, précisons-le) de Jaurès avait fait tâche d'huile en Allemagne, nous aurions évité les dizaines de millions de morts des deux guerres mondiales (la 2nde n'étant qu'une conséquence du traité de Versailles) et le suicide de l'Europe. Alors oui, contre les nationalismes imbéciles, manipulés par la finance apatride(1), il fallait à ce moment là que les peuples européens se révoltent et n'aient qu'un mot d'ordre : "Crosse en l'air et feu sur le Quartier Général" !
    (1) "Si mes fils le veulent, il n'y aura pas la guerre". Lettre de Mme Rottschild mère en 1914

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