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Le 27 avril 1702 : mort de Jean Bart, corsaire dunkerquois au service du Roi Louis XIV.

 

Statue de Jean Bart à Dunkerque

Né à Dunkerque le 21 octobre 1650, Jean Bart commence à naviguer dès l'âge de 12 ans, comme mousse dans l'escadre hollandaise commandée par Ruyter, dont il observe le savoir-faire tactique. Il fait ses premières armes durant la guerre de Hollande. A partir de 1672, il navigue en course pour le compte de la France et s'y révèle. Le 2 avril 1674, il s'empare de sa première prise, un dogre hollandais, le premier d'une longue série. Pour la seule l'année 1676, ses prises s'élèvent à dix-sept. Il commence alors à attirer l'attention du ministre de la Marine, Colbert, et du Roi lui-même. Ce dernier lui envoie une chaîne en or en guise de récompense. Il accumule plus de 50 prises entre 1674 et 1678. Admis dans la Marine royale avec le grade de lieutenant de vaisseau en janvier 1679, il se bat en Méditerranée contre les Barbaresques et est promu capitaine de frégate en août 1686.

En 1689, il est chargé, en compagnie de Forbin, un autre corsaire du Roi, de conduire un convoi de Dunkerque à Brest, il est fait prisonnier par les Anglais, mais le convoi est sauvé par son sacrifice. Il s'évade et revient à Saint-Malo en traversant la Manche à la rame. Il est promu capitaine de vaisseau en juin 1689, en récompense de cette action.

De 1690 à 1697, Jean Bart devient la terreur des mers pour les ennemis de la France. En 1694, la France subit le blocus de la Ligue d'Augsbourg. Cela fait monter le prix du grain, car les négociants spéculent. Pour éviter la famine, Louis XIV achète alors cent dix navires de blé norvégien.

Le lendemain de son départ de Dunkerque, Jean Bart rencontre cette flotte de 130 navires marchands entre le Texel et la Meuse. Le problème est qu'elle a été capturée par huit vaisseaux de guerre hollandais, dont l'un porte pavillon du contre-amiral Hidde Sjoerds de Vries.

Malgré un rapport de force qui lui est défavorable, car il ne dispose que de sept bâtiments de rang inférieur, Jean Bart engage le combat. Après une lutte acharnée, au cours de laquelle l'amiral hollandais est grièvement blessé et capturé, il parvient à reprendre la flotte et la ramène en France.

C'est en sauvant ainsi le Royaume de la famine, qu'il devient un véritable héros. Cette victoire du Texel, de 1694, car il y en aura une autre au même endroit 3 ans plus tard, lui vaut l'anoblissement et la reconnaissance personnelle de Louis XIV. Sa popularité est telle que les Grands du royaume, comme le duc de Bourgogne, le duc d'Anjou, le prince de Conti, participent à l'armement de ses vaisseaux en contrepartie d'un tiers des prises.

Ainsi Jean Bart « … sauva la France en lui donnant du pain » comme le chante une « Cantate à Jean Bart » de l'époque. Pour cet exploit, Jean Bart reçoit des mains du Roi, la croix de chevalier de l'Ordre de Saint-Louis, institué l'année précédente. Une médaille est frappée en souvenir du combat du 29 juillet 1694, et Jean Bart est anobli. Dans les lettres de noblesse qu'il lui envoie, Louis XIV autorise Jean Bart à porter une fleur de lys d'or dans ses armes ; le Roi écrit :

« De tous les officiers qui ont mérité l'honneur d'être anoblis, il n'en trouve pas qui s'en soit rendu plus digne que son cher et bien-aimé Jean Bart. »

Trois ans plus tard, il est nommé chef d'escadre pour avoir préservé Dunkerque des bombardements anglais.

En 1702, Jean Bart commande le Fendant, en rade de Dunkerque, lorsqu'une pleurésie l'oblige à débarquer à la veille de la guerre de succession d'Espagne. Il meurt à Dunkerque le 27 avril 1702, à l'âge de 52 ans. Il est inhumé en l'église Saint-Éloi dans sa bonne ville de Dunkerque. "Le Renard des Mers" comme on le surnomme, a capturé 386 bâtiments au cours de sa carrière. La France a, depuis, rendu hommage à Jean Bart en donnant son nom à 9 bâtiments de la Marine.

Le Salon Beige

Commentaires

  • Merci Gaëlle d'avoir rappelé le souvenir de notre grand Jan Bart (son vrai prénom flamand), le héros de tous les Dunkerquois. Nous lui vouons un culte quasi religieux. Dunkerque est impensable sans son héros !
    Jean Bart parlait le flamand et avec sa grande simplicité peu habituée aux délicatesses de Versailles, fumait la pipe devant le Roi, au grand scandale des courtisans.
    En 1940 Dunkerque a été complètement rasée (à 85%), et il ne restait plus une maison debout sur la place Jean Bart, autour de la statue que vous voyez.
    Cette statue est restée totalement intacte au milieu des ruines. Et savez-vous dans quelle direction regarde Jean Bart ? Vers la perfide Albion ! Tout un symbole !
    Petite rectification : Le "Renard des Mers" était en fait le surnom de son arrière grand père, également corsaire dunkerquois très célèbre, Michel Jacobsen.

  • Un conseil aux amoureux de la littérature et de l'histoire de France: lire "Le siècle de Louis XiV" de Voltaire, livre dans lequel il nous décrit avec son style incomparable l'apogée de notre France tant aimée.

  • Autrefois les Grands Hommes servaient la patrie !
    Aujourd’hui nos dirigeants sont des hommes petits, des parvenus aux mains d’apatrides cosmopolites, ennemis résolus de notre patrie.

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