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Leur « eurovision » n’est pas une fatalité

 

1er mai 2014 - 03

Que Christiane Taubira refuse de chanter la Marseillaise -un « Karaoké d’estrade » s’est elle justifiée-,  en présence notamment de Manuel Valls, du ministre de l’Outre-mer George-Pau Langevin et  d’Anne Hidalgo, lors de la cérémonie de commémoration de l’abolition de l’esclavage samedi  à Paris, place du général Catroux, n’est pas pour nous surprendre. Au regard du parcours de cette militante extrémiste indépendantiste, à l’origine de la loi de 2001 de repentance et de culpabilisation de notre pays, ce refus à sa logique…

Seize ans après la victoire de la chanteuse transsexuelle israélienne Dana International, il n’est pas non plus surprenant qu’en cette année d’élections européennes, un(e) autre transsexuel(le) (transgenre en novlangue), cette fois de nationalité autrichienne, Conchita Wurst (sic), ait remporté le grand prix de l’eurovision ce dix mai. Une victoire au moins aussi « étrange », nous l’avions déjà noté, que les connaissances géographiques des organisateurs de ce concours, ouvert à des pays non européens comme Israël et la Turquie, certes candidats plus ou moins déguisés à l’entrée dans l’Union européenne… Drôle de vision  de l’Europe !

Résumant l’opinion dominante dans les médias et chez les politiciens progressistes de l’UE, le président de la République autrichien, Heinz Fischer, proche du parti social-démocrate SPÖ, a déclaré que le succès de Conchita Wurst, n’est « pas seulement une victoire pour l’Autriche, mais avant tout pour la diversité et la tolérance en Europe ». Cela va sans dire et voilà un nouvel argument de vote en faveur des partis pro-bruxellois,  de gauche comme de droite… non ?

Une victoire saluée certainement par la girouette opportuniste Geoffroy Didier, secrétaire général-adjoint de l’UMP, membre du club de sarkozystes de gauche La Diagonale, favorable alors au mariage homosexuel et au droit de vote des immigrés, puis cofondateur du courant de l’UMP la Droite forte (sic) avec son ami transfuge du FN et de MPF, Guillaume Peltier. M. Didier a débattu  hier  pendant une vingtaine de minutes avec Marine Le Pen,  lors de l’émission BFM Politique, animée par Apolline de Malherbe. Il s’est signalé par ses calomnies et sa mauvaise foi agressive.

Il a principalement débité la fiche argumentaire du candidat UMP en Ile-de-France, l’ultra fédéraliste européiste Alain Lamassoure, sur la liste duquel notre délicat jeune homme figure. Mensonges sur le prétendu absentéisme et les votes erratiques ou incohérents de Marine Le Pen et Jean-Marie Le Pen, dont Bruno Gollnisch a encore fait justice la semaine dernière lors de la conférence de presse donnée à Bourg-en-Bresse (l’extrait vidéo est d’ailleurs disponible ici).

Cette agressivité de l’UMP, pendant de celle du PS, s’explique par la frousse de voir  l’opposition nationale virer en tête au soir du 25 mai. Une victoire frontiste qui comme le rapporte un article publié aujourd’hui sur le site du Figaro, accélérerait  les risques d’éclatements d’un parti présidé par le très contesté Jean-François Copé, ravagé par la guerre des prétendants. Un parti surtout souffrant d’une contradiction fondamentale,  tiraillé entre les aspirations patriotiques d’une large fraction de sa base et l’euromondialisme plus ou moins assumé d’une très grande partie de ses dirigeants, que ces derniers camouflent le temps des élections avec un cynisme et une démagogie assez sidérante .  

Le Figaro relève ainsi les vœux exprimés par  le député maire du Puy-en-Velay, Laurent Wauquiez, qui sincèrement ou par opportunisme, sort un livre dans lequel il « souhaite un retrait immédiat de Schengen », plaide  « en faveur d’un retour au protectionnisme » et un «  repli sur l’Europe des Six ». Un  positionnement qui « lui a  attiré l’opprobre de la quasi-totalité des dirigeants de l’UMP ».

 « À commencer » par l’ex-ministre des affaires européennes et ancien commissaire européen Jacques Barrot qui a écrit son effroi  dans les Échos.   «L’Union européenne mérite mieux que ce livre inspiré par je ne sais quel populisme en cours aujourd’hui. On y trouve tous les ingrédients qui nous renvoient au siècle dernier avec un protectionnisme qui a montré ses limites en attisant la peur de l’autre» (sic). Il est vrai que le super propagandiste bruxellois  Barrot a les nerfs sensibles : on se souvient de son visage en pleurs sur les  écrans de télévision le 21 avril 2002 à l’annonce de la qualification de Jean-Marie Le Pen  au second tour de la présidentielle…

 À dire vrai, la ligne fédéraliste européiste qui est celle d’Alain  Lamassoure  est prépondérante  au sein de l’État-major de l’UMP qui se garde bien d’en dire trop à ses électeurs sur ce sujet. Mais  Le Figaro rappelle qu’ « Henri Guaino est parti en croisade contre le choix des têtes de liste du parti (…)», notamment la désignation  de M.  Lamassoure pour lequel il ne votera pas.  «Henri Guaino, Laurent Wauquiez et une quarantaine de parlementaires ont coécrit une tribune pour manifester leur opposition à la ligne du parti. Cette offensive a incité les autres ténors à serrer les rangs, mais si le FN arrivait en tête le 25 mai, c’est l’unité de l’UMP qui serait une fois encore mise en péril ».

 Le péril principal qui menace le FN est d’une toute autre nature, c’est le risque de l’abstention de ses électeurs comme n’ont cessé de le rappeler les dirigeants frontistes et encore dernièrement Marine lors de son allocution du 1er mai. Le site du Monde le rappelait cette fin de semaine, «contrairement à une affirmation devenue lieu commun, l’abstention ne profite pas au Front National. D’ailleurs, les élections européennes, celles où les Français s’abstiennent le plus, n’ont jamais été de bons crus pour le parti, mis à part peut-être 1984 où, avec 11 % des voix, le FN avait fait irruption sur le devant de la scène politique hexagonale ».

Une mobilisation du camp patriotique indispensable constate Bruno Gollnisch,  si nous voulons en effet arriver en tête à ces élections européennes. Une victoire qui précipiterait la nécessaire recomposition du paysage politique français. Elle  permettrait à l’opposition nationale d’apparaitre encore plus  clairement comme une alternative sérieuse à la gauche, et plus largement encore à « l’eurovision » mondialiste de la caste  UMPS.

Bruno Gollnisch

Commentaires

  • Le point de vue de Bruno Gollnisch est toujours clair et net. C’est un vrai leader politique qu’il est bon et réconfortant d’écouter. Mais attendons fermement le 25 mai qui risque d’être un tournant dans l’évolution politique de la France.

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