Manifestations pro-russes à Slaviansk
Et si le nouvel album de Blake et Mortimer se passait en Ukraine ? Franchement, à voir le chef militaire des milices pro-russes, on pourrait y croire. Visage allongé, petite moustache tombante sur une bouche boudeuse, regard vif, perçant, et cette froideur sur le visage des hommes d’action. Le colonel Olrik est de retour, il dirige les milices pro-russes et n’a pas envie de faire de cadeau. En voici la preuve irréfutable.
En l’occurrence il ne s’appelle pas Olrik mais Strelkov. Colonel Strelkov. Ancien membre du GRU (Direction générale des renseignements de l'État-major des forces armées russes et soviétiques), les services secrets de l’armée russe. On dit que jusqu’à présent on n’avait de lui qu’un portrait crayonné à la hâte. Mais dimanche, il est sorti de l’ombre, allant à la rencontre des journalistes à Slaviansk dans son uniforme camouflage, sur lequel le ruban de l’ordre de Saint-Georges orange et noir (feu et poudre) des vétérans de l’armée russe rappelait l’ambiance des commémorations du 9 mai.
Le colonel détaille à un journal russe toutes les opérations
Strelkov-Olrik ne fait plus de mystère. Oui il est bien venu de Crimée, de Sébastopol, où il été basé avec les forces russes et ses commandos. Des hommes de tous horizons à l’entendre, anciens de Tchétchénie ou d’Irak. Ukrainiens ? Russes ? Peu importe. Ils se battent pour leur région d’origine, l’Est de l’Ukraine, et pour leur cause : ne jamais rompre le lien avec Moscou. Quitte à démentir le Kremlin, qui continue de nier une implication militaire russe sur place, il détaille à un journal russe les opérations menées ces dernières semaines. Comment ils ont investi Slaviansk, désarmé la police et l’unité de para ukrainienne basée à proximité et comment depuis ils corrigent les forces spéciales ukrainiennes. Mais aussi comment ils peuvent compter sur les unités régulières russes basées de l’autre côté de la frontière.
À force de passer du temps dans une caserne, n’importe qui finit par ressortir avec un sobriquet. Celui de Streklov était tout trouvé. On secoue un peu et Streklov devient "Strelok", le "tireur". Idéal. Un tireur que l’on entendait il y a un mois sur un enregistrement audio donné par le ministère de l’Intérieur à Kiev.
En bon agent, Streklov-Olrik voit des espions partout et justifie l’arrestation de membres de l’OSCE en laissant entendre qu’ils étaient là pour détailler leur dispositif de défense. Avec lui, l’insurrection file droit. Ce qui n’est pas le cas des leaders politiques de la "République autoproclamée de Doniesk" qu’il semble mépriser au plus haut point.
Olivier Ravanello
Yahoo! Actualités - 15 05 14
Commentaires
Bravo à ce patriote qui se bat pour que l’Ukraine redevienne russe !
Une preuve supplémentaire - s'il en était besoin - que derrière les "insurgés" il y a la Russie, état militaro-mafieux, qui n'hésite pas à utiliser la torture et les exécutions sommaires (même France 2 l'a découvert hier soir !) pour recréer l'Union soviétique. En piétinant au passage les traités internationaux qu'elle a elle-même signés. Avec l'aide de quelques "idiots utiles" comme du temps de l'Union soviétique ......
Le sort de la Syrie , et de quelques autres pays , attend l'Ukraine .
Le seul vainqueur ce sera le complexe militaro-industriel US ( traduction : les banquiers qui le tiennent )
Ravanello est un de ces journalistes bien pensants "ukraino-correct" qui intervient souvent dans des débats TV sur ce sujet. Il est systématiquement anti russe et anti Poutine. Il s'est même fait remettre en place pour son manque d'objectivité par Attali ! C'est dire ! Les bobards de la propagande vont bon train !
@ Dirk: Ravanello n'a tout de même pas inventé le colonel Strelkov !
@Gaëlle,
C'est difficile de vérifier sur cet article manifestement à charge contre les Russes et Streklov/Strelok/Olrik (!) . En tout cas, aucun journaliste, et certainement pas Ravanello, ne s'est étendu sur le massacre d'Odessa impliquant Pravy Sektor. Il y a des images terribles pourtant ! C'est silence radio en Occident. On préfère faire peur avec le terrible sosie d'Olrik, ex colonel du GRU.
http://reseauinternational.net/odessa-un-simulacre-dincendie-pour-couvrir-lexecution-dun-des-plus-atroces-massacres-jamais-vus/
De toute manière, dans une guerre, la première victime est toujours la vérité, et c'est valable pour les deux camps.
@ Dirk;: je ne suis pas pour taire les massacres, d'où qu'ils viennent. le problème est que toutes les informations que je lis sont invérifiables. Je crains les bobards de guerre. Il s'agit d'une guerre civile, cela ne fait aucun doute. Des deux côtés, il y a certainement des horreurs. Les pro-russes ne sont non plus des anges. Il vaut éviter de tomber dans le manichéisme: d'un côté les bons du Donbass, de l'autre les méchants ukrainiens de Kiev, de l'ouest. Ces sont des hommes qui se battent.
Le récit de l'atroce massacre et incendie d'Odessa se trouve raconté par le menu sur le réseau Voltaire par Thierry Meyssan, à fond pro-russe.
Je suis personnellement pour une partition ou pour une solution fédéraliste.
Timochenko, qu'on disait écartée de la scène , resurgit - sans sa tresse emblématique - pour se jeter dans les bras de l'UE et de 'l'Otan. C'est une mondialiste, cela est sûr!
Les élections du 25 mai, qui éclairciraient un peu les choses, vont-elles pouvoir se tenir?
De toute manière, l'Est de l'Ukraine est perdu et sera rattaché à la Russie.
quel dommage !! tous ces européens qui se massacrent entre eux . .!! alors que nous sommes en déficit démographique , face aux défis qui attendent les jeunes générations.
salutations.