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Sinclair/DSK : quel cinéma !

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Le 20 mai 2014
Dans l’ex-couple Sinclair/DSK, on sait désormais qui est l’homme ; et, surtout, qui se comporte en tant que tel.
         

DSK et Sinclair, ou le monde à l’envers. Le premier, non content d’avoir laissé quelques traces intimes sur la moquette du Sofitel new-yorkais, fait désormais de même sur le tapis rouge de la Croisette, à Cannes. Rome n’est peut-être plus dans Rome ; mais Hollywood, elle sera toujours en Amérique. Film, il devait donc y avoir. Et film il y a, avec ce « biopic » tourné par Abel Ferrara.

Abel Ferrara, ce n’est pas n’importe qui. Il n’y avait que lui pour porter à l’écran les galipettes du « meilleur économiste de France », et surtout notre « Gégé » national pour donner corps pelliculaire à ce même Sardanapale mondialisé.

En ces colonnes, nous avions déjà fait état de la bande-annonce du bidule qui fâche, Welcome to New York, juste avant que cette dernière ne soit ôtée de la Toile. Aujourd’hui, après présentation parallèle à Cannes, l’objet du délit fait un carton en « VOD », faute de sortie classique sur les écrans d’autrefois. Et là, juste histoire de voir comment le monde est mal fait et de constater à quel point l’histoire peut être ironique, c’est Dominique Strauss-Kahn qui porte plainte et Anne Sinclair qui se refuse à le faire.

Passons vite sur le premier des protagonistes, poissé entre Sofitel ricain et Carlton lillois : c’est la vertu outragée ; un peu comme si l’abbé Pierre s’était fait choper dans une tournante ? Il y a de ça. Constitutionnellement, DSK a donc le droit de porter l’affaire en justice ; il nous reste au moins celui de rire sous cape, ou peignoir. Paradoxalement, celle qui serait en droit de faire procès ne le fait pas : Anne Sinclair a toujours eu de la classe et, à son âge, on ne se refait pas. Ainsi, sur la version française du Huffington Post, site Internet qu’elle dirige, ces quelques mots : « Je n’ai pas l’habitude, dans ces colonnes, de faire part de mes sentiments personnels. Mais comme le personnage de Simone dans le film “Welcome to New York” prétend me représenter, je veux seulement dire ici mon dégoût. Dégoût, d’un film où l’exhibition permanente du corps de Gérard Depardieu, présentée comme une audace, donne en fait le haut le coeur. Dégoût des dialogues minables et grotesques. Dégoût de la façon dont M. Ferrara représente les femmes, ce qui doit illustrer ses propres pulsions. Dégoût enfin et surtout du soi-disant face à face des deux personnages principaux, où les auteurs et producteurs du film projettent leurs fantasmes sur l’argent et les juifs. »

Nous y voilà. Et voilà surtout l’occasion de quelques mises au point. Certes, Anne Sinclair est juive et riche. Et alors ? Son grand-père fit fortune en tant que marchand de tableaux – il avait en tout cas plus de goût qu’un Pinault (même pas simple flic) et ce n’est pas lui qui aurait fait fructifier la carrière d’un Jeff Koons –, et alors ? Le père d’icelle fut un éminent résistant de la première heure, et alors ? On nous dit que par « antiracisme », Anne Sinclair s’est toujours refusée à recevoir Jean-Marie Le Pen dans son émission « Sept sur Sept ». Et alors ? Sauf que là, c’est faux. Car si l’ex-président du Front national ne fut jamais convié dans son rendez-vous du dimanche soir sur TF1, elle se rendit néanmoins chez lui, dans sa maison de La Trinité, pour son émission « Questions à domicile ». Et si elle était alors en froid avec Jean-Marie Le Pen, c’était pour un papier assez idiot, signé du défunt François Brigneau, publié dans les colonnes d’un journal lui aussi défunt, National Hebdo, celui du Front national, dans lequel la dame qui nous occupe était dépeinte comme une « pulpeuse charcutière casher » ; ce qui, on l’admettra, n’était pas du meilleur goût.

Pour le reste, du temps de ces belles années de TF1, l’un de ses meilleurs copains n’était autre que Patrick Richard, qui la filmait chaque dimanche sur « Sept sur Sept », et par ailleurs militant lepéniste revendiqué dans la maison Bouygues. « Il me fait rire et il est tellement mignon », avait-elle coutume de dire.

Bref, dans l’ex-couple Sinclair/DSK, on sait désormais qui est l’homme ; et, surtout, qui se comporte en tant que tel. Même si grande dame, à l’évidence.

Nicolas GAUTHIER

BOULEVARD VOLTAIRE

Commentaires

  • Le festival de Kahn pue !

  • Déesse queue va voir ailleurs car il se peut que Miss Huffington ne soit pas une adepte régulière des activités
    de "lit" .
    Pour le simulacre de la reproduction , Déesse queue va voir les hétaïres et on peut le comprendre : il demeure pourtant un répugnant personnage qui pourrait un jour tomber sur une femme qui lui ôterait les valseuses au ciseau .

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