Le 7 juin 2014
Belle opération de propagande islamique, en ce moment sur Arte, avec la série britannique « De l’Orient à l’Occident ». La culture arabo-musulmane aurait tiré l’Occident de la nuit du Moyen-âge. C’est grâce à « Al-Andalus », aux savants Avicenne et Averroès, que l’Occident a reçu l’héritage grec et a donc pu faire sa Renaissance. Voilà ce que nous serine la voix sirupeuse du commentateur, sur fond de manuscrits précieux et d’arabesques enchanteresses.
Il faut faire justice de tels propos. Certes, dans le passé, l’apport réel des arabo-musulmans à la culture occidentale a pu être minoré. A l’époque coloniale, on préférait insister sur l’infériorité des peuples présumés encore « enfants » et censés recevoir du seul Occident les Lumières du Progrès. Vision biaisée, souvent nourrie par les clichés « orientalistes ». Mais aujourd’hui, on déforme à nouveau l’Histoire. A cause de l’immigration de masse récente, on se sent obligé de fabriquer artificiellement des racines européennes musulmanes.
Le véritable lien entre les grecs et l’Occident, c’est Byzance. Nul besoin de traduction des philosophes grecs chez les élites d’un empire qui dure jusqu’en 1453. Les échanges sont constants, notamment via Venise, entre les deux moitiés de la chrétienté. Christianisme oriental et romain restent très proches sur le plan du dogme. Pourquoi les Universités du Moyen-âge seraient-elles passées par des érudits musulmans pour « découvrir » l’antiquité gréco-romaine ? L’héritage est aussi plus direct, par les pères de l’Eglise, grecs ou latins (Saint-Augustin). Le christianisme est un platonisme à l’usage du peuple, dit Marx, à juste titre.
Il est vrai que les lettrés musulmans sont de bons « passeurs », dans le temps et dans l’espace. Ils passent des manuscrits oubliés d’Aristote (et non de Platon) aux savants chrétiens. Ils passent le « zéro » indou à l’Occident. Ils propagent un certain état d’ébullition intellectuelle à d’autres milieux cultivés. Mais l’Islam ne transmet que ce qu’il veut bien transmettre. Il se refuse ainsi obstinément à passer les formes sensibles de l’art grec, puisqu’il professe l’interdit absurde de l’art figuratif (auquel n’échappent que les miniatures persanes et leurs copies ottomanes). Et l’Islam, finalement, ne se transmet pas à lui-même l’héritage grec. Si la Reconquista n’avait pas eu lieu, ni Velasquez, ni Goya n’auraient été possibles. Point de Michel-Ange en terre d’islam : il serait condamné à dessiner des motifs géométriques. De ce point de vue, comme le note Lévi-Strauss à la fin de Tristes Tropiques, l’Islam, loin d’être un trait d’union, coupe l’Europe de l’Asie.
Croyance transcendantale radicale, grandiose dans sa brutalité et sa simplicité, l’Islam est, un moment, au sommet de la spéculation abstraite, mathématique et métaphysique du Moyen-âge. Pas pour longtemps. Le dogme étouffant de la soumission à Dieu, ignorant par construction la querelle théologique essentielle du libre-arbitre et de la grâce, bride et mutile, in fine, la créativité des artistes, des philosophes, des scientifiques. L’Islam s’immobilise, dés le 13e siècle, en dépit des efforts de l’empire Ottoman pour imiter l’Occident, dans une léthargie dont seule la colonisation la réveillera, brutalement.
L’initiative démagogique d’Arte ne fera donc pas de nos jeunes des banlieues de fins lettrés, capables de traduire Aristote en arabe et en français, mais les incitera plutôt à crier à leur instit : « Zyva, bouffon, nique le christianisme ! »
Pierre de La Coste
BOULEVARD VOLTAIRE
Commentaires
C'est par la traduction d'Averroès que les musulmans firent connaitre Aristote, mais après l'avoir trafiqué, ce n'est donc qu'un ersatz.
L'Article ci-dessus est lacunaire, c'est le néo-platonisme que véhiculèrent juifs et musulmans, et c'est par Alexandrie que se fit la synthèse des idées néfastes pour l'Occident, Alain Pascal le démontre de façon irréfutable ( ses ennemis le reconnaissent aussi), l'Orient ne connaitra pas de Renaissance, car l'Islam suffit à l'infecter, et les poisons venus de ce même Orient, amenèrent la "Renaissance ".....du paganisme en Occident , la philosophie des Francs-Maçons vient de l'islam, càd , de l'Orient ( d'où = Grand -Orient, peste bien connue...trop connue).
Alain Pascal est un auteur indispensable ( 5 ouvrages en attendant le 6ème sur la "philosophie" islamo-maçonnique des loges)
Qui lit encore " La consolation de la philosophie " de Boèce ? Soyez tranquilles ! Vous connaissez tous la réponse . Personne ne s'inquiète plus de ces vieilleries . Les étudiants en philosophie l'ignorent superbement . La question qui mérite d'être posée est la suivante : que sont-ils encore capables de lire .
B-H L ; rien d'autre .
Il n'est donc pas étonnant que les " faussaires de l'histoire "nous confectionnent un passé où l'Islam et le Judaïsme éclairent nos ancêtres . Cette reconstruction frauduleuse ne nous concerne pas . Elle est une injure adressée à la mémoire des nôtres .
Jamais la culture antique n'a disparu d'Occident malgré le fanatisme obscurantiste des premiers chrétiens .
Platon et Aristote ne furent pas réintroduits en Europe par ces commentateurs peu originaux que furent Averroès et Avicenne .
- pour qui recherche des documents il y a Emile Bréhier et Etienne Gilson .
Pour qui dédaigne ces maîtres d'autrefois un historien actuel a produit un livre digne de passer à la postérité : le prof. Hocquenghem : Aristote au mont Saint-Michel .
Ajoutez un distingué membre du " Cercle Ernest Renan " apprécié de nous tous : Guy Rachet .
"Zyva bouffon" , est sûrement une forme d,expression progressiste et moderne tourné vers l,avenir , qui doit séduire amplement le sieur Lang et autres bobos gauchos , béats d,admiration devant de tels "artistes ". .!!
salutations.
à quand une thèse sur ce que l'Europe a apporté à l'Afrique ,à l'Asie et aux Amériques ?