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Histoire :: France
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Voltaire antijuif ? Cet aspect du philosophe est inconnu, non ?
Disons plutôt qu’il est méconnu. Et qu’il n’est pas spécialement mis en lumière, d’autant que la plupart de ses éditions modernes pratiquent la coupure de convenance… Les censeurs ne manquent d’ailleurs pas de travail puisque les césures doivent être d’importance. Comme l’a relevé Léon Poliakov « au temps de la domination hitlérienne en Europe, un agrégé d’Histoire, Henri Labroue, n’eut pas de peine à composer un ouvrage de 250 pages à l’aide des écrits antijuifs de Voltaire. »
Il est vrai qu’il est difficile à la fois de faire le panégyrique de Voltaire dans ses combats pour la liberté d’expression et d’approuver une répression qui, de nos jours, l’enverrait directement en Correctionnelle.
L’article 11 de la fameuse « Déclaration des droits de l’Homme » énonce « la libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement » avant d’ajouter « sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi » !
C’est donc l’énoncé d’un principe prétendument absolu qui devient tout relatif et finit par se dissoudre totalement dans « les cas déterminés par la Loi », cas qui ne cessent de se multiplier…
Qui était Henri Labroue ?
Henri Labroue est un ancien député radical, agrégé d’histoire et de géographie, docteur en lettres, avocat. À partir de fin 1942, il occupe à la Sorbonne la chaire d’Histoire du judaïsme créée par le Ministère à la demande de Darquier de Pellepoix. Cette activité d’enseignement lui vaudra d’être condamné en 1945 à 20 ans de réclusion sans doute dans le cadre d’un « cas déterminé par la loi » fut-elle rétroactive.
Quel est l’intérêt de cet ouvrage ?
Notons qu’il n’a connu jusqu’alors qu’une seule édition, celle de 1942, tirée à un faible nombre d’exemplaires et sur mauvais papier de guerre. L’autodestruction de ce papier et le pilon de la Libération rendent cette édition très difficile à trouver et l’initiative de Déterna remet en circulation un ouvrage quasi disparu.
Il présente un double intérêt : d’abord de connaître ces textes de Voltaire et de mettre certains voltairiens devant leurs contradictions… Ensuite, comme le notait la critique parue dans La question juive en France et dans le Monde - « revue de l’Institut des Questions Juives » : « les nombreuses notes dont s’accompagne le texte des citations de Voltaire, (par) l’auteur, servi par sa profonde connaissance du judaïsme, fournit (…) une somme de renseignements qui équivaut à un véritable enseignement. »
En effet, les notes de Labroue se référent à des nombreux auteurs, dont les textes sont parfois épars et souvent difficiles à trouver. C’est ce qui rend cet ouvrage doublement accablant.
L'ouvrage est disponible ici
Disons plutôt qu’il est méconnu. Et qu’il n’est pas spécialement mis en lumière, d’autant que la plupart de ses éditions modernes pratiquent la coupure de convenance… Les censeurs ne manquent d’ailleurs pas de travail puisque les césures doivent être d’importance. Comme l’a relevé Léon Poliakov « au temps de la domination hitlérienne en Europe, un agrégé d’Histoire, Henri Labroue, n’eut pas de peine à composer un ouvrage de 250 pages à l’aide des écrits antijuifs de Voltaire. »
Il est vrai qu’il est difficile à la fois de faire le panégyrique de Voltaire dans ses combats pour la liberté d’expression et d’approuver une répression qui, de nos jours, l’enverrait directement en Correctionnelle.
L’article 11 de la fameuse « Déclaration des droits de l’Homme » énonce « la libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement » avant d’ajouter « sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi » !
C’est donc l’énoncé d’un principe prétendument absolu qui devient tout relatif et finit par se dissoudre totalement dans « les cas déterminés par la Loi », cas qui ne cessent de se multiplier…
Qui était Henri Labroue ?
Henri Labroue est un ancien député radical, agrégé d’histoire et de géographie, docteur en lettres, avocat. À partir de fin 1942, il occupe à la Sorbonne la chaire d’Histoire du judaïsme créée par le Ministère à la demande de Darquier de Pellepoix. Cette activité d’enseignement lui vaudra d’être condamné en 1945 à 20 ans de réclusion sans doute dans le cadre d’un « cas déterminé par la loi » fut-elle rétroactive.
Quel est l’intérêt de cet ouvrage ?
Notons qu’il n’a connu jusqu’alors qu’une seule édition, celle de 1942, tirée à un faible nombre d’exemplaires et sur mauvais papier de guerre. L’autodestruction de ce papier et le pilon de la Libération rendent cette édition très difficile à trouver et l’initiative de Déterna remet en circulation un ouvrage quasi disparu.
Il présente un double intérêt : d’abord de connaître ces textes de Voltaire et de mettre certains voltairiens devant leurs contradictions… Ensuite, comme le notait la critique parue dans La question juive en France et dans le Monde - « revue de l’Institut des Questions Juives » : « les nombreuses notes dont s’accompagne le texte des citations de Voltaire, (par) l’auteur, servi par sa profonde connaissance du judaïsme, fournit (…) une somme de renseignements qui équivaut à un véritable enseignement. »
En effet, les notes de Labroue se référent à des nombreux auteurs, dont les textes sont parfois épars et souvent difficiles à trouver. C’est ce qui rend cet ouvrage doublement accablant.
L'ouvrage est disponible ici
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Voltaire antijuif d’Henri Labroue, éditions Déterna, collection « Documents pour l’Histoire », dirigée par Philippe Randa, 242 pages, 27 euros VOXNR |
Commentaires
Le pauvre Voltaire ne pourrait meme plus se refugier en Suisse!
https://fr.wikipedia.org/wiki/Gaston-Armand_Amaudruz
Vive la liberte d'expression, la plus grande liberte qui soit.
Celui qui fut longtemps présenté comme le héros de la " tolérance " contre le fanatisme de l'Eglise était bien différent de l'image que l'école républicaine nous imposait .
Il n'était rien moins que tolérant et mieux valait ne pas entendre ses propos sur " la pauvre famille Calas ".
C'était un antisémite , du genre furieux .
Occasion de rappeler que la " Collaboration " a massivement recruté des hommes de gauche , la Résistance à l'origine du moins des militants de l'AF et que le régime de Vichy s'est longtemps identifié à une droite attentiste et pro-britannique .
Ne comptez pas sur les agrégés normaliens désireux de faire carrière pour rétablir la Vérité .
Monsieur Jean-Claude Valla , lui , s'y est essayé .
Les œuvres complètes de Voltaire éditées après sa mort sous la direction de Condorcet et de Beaumarchais représentent un ensemble de 70 volumes d'environ 500 pages chacun (éditions librairie Lequien). On y trouve des poèmes , du théâtre, des contes, de l'Histoire, des écrits polémiques, des correspondances (dont celles avec d' Alembert, Frédéric II et Catherine de Russie) entre autres trésors. Regrouper ses textes "antijuifs" pour en faire un volume donne une fausse idée, réductrice, des écrits, littéralement encyclopédiques, de cet immense auteur.
Voltaire , dans l,époque actuelle serait donc le bienvenu dans le club des Maudits . . . avec à ses trousses toute la bien-pensance politico-médiatique . .!!
salutations.
Arouet dit VOLTAIRE n'était pas le philosophe irréprochable des "Lumières" qu'on nous a présenté et qui figurait sur d'anciens billets de banque ! Il s'est comporté à son époque comme un homme intéressé, orgueilleux et aimant l'argent, s'il avait vécu à notre époque il aurait fait mai 68 auprès des...leaders d'origine israélite, à Paris ! Reconnaissons qu'il était un écrivain de très grand talent ! Il a écrit sur les juifs ce qu'il pensait mais était surtout l'ennemi de l'Eglise. Voici de brèves citations d'un très vieux ouvrage de ma binbliothèque : "Malgré les scandales de sa vie publique et privée, Voltaire a obtenu l'encens de la philosophie sceptique et impie qui s'éleva contre l'Oeuvre de Dieu.Des générations aveugles ou abusées l'ont salué comme un génie libérateur.L'ennemi du Christ et de Son Eglise ne méritait pas un tel honneur.Cet homme, qui haïssait Dieu, n'aimait ni sa patrie ni ses concitoyens.On trouve dans sa correspondance des preuves évidentes de son indifférence patriotique et de son profond mépris pour les classes laborieuses(...) Quelle chose en lui peut donc attirer la sympathie et imposer l'admiration ? Les talents sans vertus sont au moins inutiles; il prostitua les siens à l'oeuvre du mal.Il n'a point éclairé l'humanité, il l'a trompée..." ( Louis Dumas, "Les hommes célèbres de la France", Manme édit.1882.)
Les "voleurs" de la république se sont affirmées grâce aux lumières : tolère rance (il y a des maisons pour cela) , angélisme (homme naturellement bon mais la société le pervertit (Rousseau) POUAH !
En conclusion, personne ne lui en voudra puisqu'il les a finalement servis !