Quelques bagages rassemblés sur les lieux du crash...
Alors qu'au lendemain de la catastrophe, plusieurs dizaines de corps restent toujours à identifier, on en sait davantage, heure après heure, sur l'identité et la nationalité des victimes du crash du vol MH17, probablement abattu par un missile jeudi au dessus de l'Ukraine.
<btn_noimpr>
- EN DIRECT. Vol MH17 : incertitude sur la présence de Français parmi les victimes
- EN IMAGES. Crash du vol MH17 : désolation près de Donetsk
- Vol MH17 abattu en Ukraine : armée et séparatistes s'accusent mutuellement
- MH17: ce que l'on sait du crash du Boeing en Ukraine
- Vol MH 17 : une famille australienne à nouveau endeuillée après le vol MH 370
- Vol MH17 : les Pays-Bas pleurent leurs 154 morts
La grande majorité d'entre eux étaient néerlandais, et une centaine de passagers se rendaient à une conférence sur le Sida en Australie, un pays qui a également payé un lourd tribut. On ignore encore s'il y avait des Français à bord.
Selon un dernier décompte fourni par Malaysia Airlines vendredi après-midi, l'avion transportait 189 Néerlandais, 29 Malaisiens, 27 Australiens, 12 Indonésiens, 9 Britanniques, 4 Allemands, 4 Belges, 3 Philippins, 1 Canadien et 1 Néo-Zélandais. La BBC a de son côté publié un bilan sensiblement différent faisant état de 173 Néerlandais et 44 Malaisiens à bord, le reste de la liste étant identique à celle de la compagnie aérienne.
Les Pays-Bas en deuil. Les drapeaux sont en berne vendredi aux Pays-Bas, pays de provenance de l'avion, dans lequel avaient embarqué entre 173 et 189 Néerlandais. Le roi Willem-Alexander s'était dit jeudi soir «profondément attristé» par le drame tandis que le Premier ministre Mark Rutte a assuré que les Pays-Bas étaient «en deuil». De nombreux registres de condoléances ouverts sur internet ont accueilli des milliers de messages. Un sénateur du parti travailliste a notamment péri dans la catastrophe. Ce crash est le deuxième plus meurtrier de l'histoire des Pays-Bas, selon l'agence de presse néerlandaise ANP : en 1977, deux Boeings 747 étaient entrés en collision à l'aéroport de Ténérife, dans les Iles Canaries, faisant 583 morts, dont 238 Néerlandais.
Plusieurs Néerlandais ayant échappé de justesse à ce vol funeste, pour diverses raisons, sont interrogés en boucle ce vendredi sur les chaînes d'info. C'est le cas de Barry Sim qui, réalisant qu'il ne pouvait, faute de place, prendre le vol MH17 dans lequel étaient enregistrés son épouse et son bébé de 3 mois, a transféré les tickets de toute sa petite famille vers le vol du soir. Maarten de Jonge, 29 ans, cycliste professionnel dans une équipe malaisienne, a également échappé à la catastrophe, après avoir, «au dernier moment», choisi «un vol qui partait dimanche parce qu'il était 300 euros moins cher.» Une autre famille, qui devait se rendre en Australie via Kuala Lumpur, pour un enterrement, est arrivée trop tard à l'aéroport pour obtenir des tickets sur le vol MH17.
La foudre s'abat une deuxième fois sur la Malaisie. Ce nouveau crash d'un appareil de la compagnie nationale bouleverse la Malaisie, déjà sur la sellette il y a quatre mois lorsqu'un autre avion de Malaysia Airlines avait mystérieusement disparu. Cette fois-ci, au moins 29 victimes, dont 15 membres d'équipage, étaient Malaisiens. Le Premier ministre Najib Razak, qui estime que 2014 est «une année tragique» pour son pays, a défendu Malaysia Airlines. Le journal The Malaysian Insider raconte l'incroyable histoire de Sanjid Singh qui a changé de service pour travailler sur le vol MH17 alors que, quelques mois auparavant, sa femme, hôtesse de l'air, avait échappé à la mort en prenant un autre vol que le MH370...
L'Australie en colère. L'avion, qui effectuait la liaison Amsterdam-Kuala Lumpur, avait à son bord 27 citoyens australiens. Un grand nombre de passagers --une centaine selon la presse australienne-- devaient prendre un deuxième vol à Kuala Lumpur pour se rendre à Melbourne, afin de participer à la 20e édition de la conférence internationale sur le sida, qui démarre ce dimanche. Le Premier ministre australien a considéré, ce vendredi, que la réponse de la Russie au crash de l'avion était «extrêmement peu satisfaisante».«L'idée que la Russie puisse dire qu'elle n'a rien à voir avec cela parce que ça s'est déroulé dans l'espace aérien ukrainien ne résiste pas un examen attentif», a ajouté Tony Abbott. Ce crash «n'est pas un accident, c'est un crime». Là encore, le destin a joué un terrible tour à une famille australienne, dont des membres étaient présents dans le vol MH17 mais aussi dans le vol MH370.
Une centaine de passagers de l'avion malaisien étaient en route pour la conférence mondiale sur le sida qui démarre ce week-end à Melbourne, avançaient vendredi les médias australiens. Chercheurs, praticiens et militants, tous spécialisés dans le domaine du sida, représentaient un bon tiers des passagers du vol MH17, rapportent les quotidiens The Australian et le Sydney Morning Herald, dont les informations ne pouvaient pas être confirmées dans l'immédiat. Joep Lange, un éminent spécialiste de la lutte contre le sida, se trouvait notamment dans l'avion, tout comme Glenn Thomas, un porte-parole de l'Organisation Mondiale de la Santé.
Des supporteurs britanniques de Newcastle . Parmi les 9 Britanniques décédés dans le crash se trouvaient John Adler et Liam Sweeney, deux supporters du club de football de Newcastle. Ils se rendaient en Nouvelle-Zélande pour assister à des matchs de leur équipe favorite. «John était un familier des gradins depuis presque un demi-siècle et n'a presque manqué aucun match pendant tout ce temps», a déclaré le club dans un communiqué.«Tout le monde connaissait Liam depuis qu'il s'était porté volontaire pour les navettes de supporters». «John et Liam étaient deux de nos plus loyaux supporters», a ajouté le club. Le prince Williams a évoqué une «tragédie particulièrement choquante» et le Premier ministre David Cameron «un incident extrêmement choquant, épouvantable et terrifiant qui ne peut être toléré».
La Belgique déplore 6 morts. Six Belges sont morts dans la destruction de l'avion, selon un nouveau bilan du ministère belge des Affaires étrangères. Le bilan s'élevait jusqu'à présent à cinq morts, mais, «malheureusement, une sixième victime est à déplorer», a déclaré vendredi le ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders, à la Chambre des députés. Cette sixième personne tuée, une femme, «avait la double nationalité belgo-néerlandaise, résidait aux Pays-Bas et avait déjà été identifiée comme victime néerlandaise», selon le ministre. Ce bilan est supérieur à celui donné par la compagnie Malaysia Airlines, qui a fait état du décès de quatre Belges.
L'inconnue française. Le président français François Hollande a affirmé jeudi soir que «plusieurs Français pourraient avoir été» dans ce vol, qui était notamment commercialisé par Air-France/KLM. Mais cette hypothèse paraît de moins en moins plausible ce vendredi. François Hollande a lui-même assuré depuis Niamey en début d'après-midi qu'«au moment où je vous parle, il n'y aurait aucun Français» parmi les victimes. BFMTV assurait déjà en fin de matinée qu'il n'y avait finalement aucune victime française, ce que le Quai d'Orsay, contacté par le parisien.fr, a refusé de confirmer. «On n'a pas encore la liste complète des passagers. En principe, la compagnie aérienne doit fournir la liste complète, ce qui n'est pas le cas», a souligné ce vendredi matin Elizabeth Guigou, présidente de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée, sur la radio RMC.
Le Parisien
Commentaires
pour ceux et celles qui ont échappé de justesse à cette tragédie , quelle émotion !!
comme quoi on échappe pas à son destin ou la volonté divine . . .!!
salutations.