Le Vif
Septante-cinq personnes sont mortes d'une maladie non identifiée qui serait une fièvre hémorragique "d'origine indéterminée" dans la province de l'Equateur (nord-ouest de la République démocratique du Congo), a indiqué vendredi la radio onusienne Okapi, citant les autorités provinciales.
Ce bilan est largement supérieur à celui donné jeudi par le ministre congolais de la Santé, le Dr Félix Kabange Numbi.
Radio Okapi, parrainée par l'ONU, avait fait état jeudi de la mort de 65 personnes en environ quatre semaines dans l'aire de santé de Djera, dans les aires de santé de Wetsikengo, Lokalia et Wafanya, dans le territoire de Boende, une localité située à 300 km à l'est de Mbandaka, le chef-lieu de la province de l'Equateur.
Cette "maladie inconnue" a fait dix morts de plus, a indiqué vendredi la radio.
Un porte-parole au siège de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) à Genève, Gregory Härtl, a quant à lui fait état de "cas de gastro-entérite".
Selon M. Numbi, quelque 80 personnes qui ont été en contact avec les malades décédés sont suivies à leur domicile.
L'apparition de cette maladie intervient alors qu'une épidémie de fièvre hémorragique Ebola sans précédent depuis l'émergence du virus en 1976 - lors de deux flambées simultanées au Soudan et en RDC (à l'époque Zaïre) - a fait au moins 1.350 morts sur 2.473 cas dans quatre pays d'Afrique de l'Ouest (Liberia, Sierra Leone, Guinée et plus récemment Nigeria).
Trop tôt pour parler de fièvre hémorragique meurtrière, selon OMS et MSF
Il est encore trop tôt pour affirmer que c'est une fièvre hémorragique qui a causé la mort d'au moins treize - voire 75, selon la radio onusienne Okapi - personnes dans le nord-ouest de la République démocratique du Congo (RDC), ont averti vendredi l'OMS et Médecins sans frontières (MSF).
"Beaucoup sont morts en présentant des symptômes hémorragiques, mais il y a aussi des paludismes graves qui peuvent aussi donner ce type de symptômes, ou la fièvre typhoïde", a déclaré un responsable de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) basé à Kinshasa sous le couvert de l'anonymat.
"On attend toujours des confirmations biologiques pour déterminer de quel type de maladie il s'agit", a indiqué à l'AFP Amandine Colin, chargée de communication à Kinshasa pour MSF, dont des équipes sont présentes dans la zone touchée, à Boende, un territoire de la province de l'Equateur (nord-ouest).
Le ministre congolais de la Santé, le Dr Félix Kabange Numbi, a annoncé jeudi que "13 personnes sont mortes depuis le 11 août d'une fièvre hémorragique d'origine indéterminée", soulignant qu'elles ont présenté, "en phase terminale, des vomissements de matières noirâtres".
Des prélèvements ont été effectués et doivent être traités à l'Institut national de recherche biomédicale (INRB) ainsi qu'au laboratoire de Franceville, au Gabon, pour déterminer l'origine exacte de la maladie. "Nous devrions avoir les résultats dans sept jours", selon le ministre.
Vendredi, le bilan des victimes restait "inchangé", a précisé le docteur Kabange Numbi à l'AFP, alors que la radio onusienne Okapi faisait état d'un bilan de 75 morts.
Lokolia et Watsikengo, distantes d'une trentaine de kilomètres, sont les épicentres de la maladie. Les autorités y ont créé des commissions chargées du suivi des malades, de l'hygiène, de l'assainissement et des enterrements sécurisés.
Commentaires
Progressivement, l’Afrique est en train de retourner à l’äge de pierre. Et c’est ce qui est aussi en train d’arriver en France, avec les débarquements massifs d’immigrés.