Le Marché aux esclaves - Jean Léon GERÔME
23/08/2014 – AIX-EN-PROVENCE (NOVOpress) – Pendant plus d’un siècle, de la fin du IXème jusqu’à la fin du Xème, suite aux grandes incursions du VIIIème siècle, les musulmans ravagèrent la Provence. Solidement installés dans le massif des Maures, ils saccagèrent les principales villes et abbayes de la région en toute impunité. Antibes, Fréjus, Vence, Toulon, Marseille, Aix, Embrun, Apt, Riez, Senez, Manosque, Sisteron furent toutes pillées et détruites. Il fallut l’action d’Hugues d’Arles et du comte de Provence Guillaume pour mettre fin à ces violences. Pourtant, l’expulsion des Sarrasins du massif des Maures n’arrêta pas leurs excursions. Sur les côtes de Provence et d’Italie, elles durèrent jusqu’au XVIIIème siècle !
L’évêque de Crémone Liutprand écrivit vers 950 une histoire de son temps intitulée Antapodosis. Il nous décrit ce que subît la Provence pendant cette période difficile. René de Beaumont nous en donne un extrait dans son livre Les croisades franques d’Espagne. « La nation barbare des Sarrasins ayant attaqué la métropole d’Aix, et l’ayant prise, la dépouilla entièrement, emmenant une grande quantité de prisonniers. Tout le reste périt par le fer et le feu. Ils écorchèrent vifs plusieurs hommes et plusieurs femmes, comme les Sarrasins ont coutume de faire aux hommes de notre nation, et comme nous l’avons vu nous-mêmes depuis. Après ce désastre ils retournèrent chez eux. » Cette dure réalité (qui nous renvoie à l’Irak d’aujourd’hui) va durer pendant plus de cent ans. Avons-nous demandé des excuses à l’islam pour ces nombreux crimes commis sur notre territoire contre nos ancêtres ? Bien sûr que non, à quoi cela servirait-il ? Est-ce que cela aurait un sens ? De leur côté, les Espagnols ont subi cette situation de pillage et de guerre permanente pendant plus de sept siècles. Aucune ville de la péninsule ibérique ne put échapper à la destruction. Nous oublions trop souvent de dire que tout ceci commençât près de quatre siècles avant la première croisade ! Est-ce que les Espagnols ont exigé des excuses ? Pas plus que les Provençaux, ils n’ont pas accablé de reproches les descendants de ceux qui avaient martyrisé leurs provinces. Nous pourrions compléter cette liste avec l’Italie, la Grèce, la Serbie… et bien d’autres pays.
Pourquoi en serait-il différent de nous ? Pourquoi l’Occidental devrait-il être toujours dans la posture de la repentance ? Pourquoi l’Européen d’aujourd’hui devrait-il être coupable des crimes commis dans la passé ? Il devient insupportable de voir nos dirigeants mettre genoux à terre dès que le politiquement correct exige un acte de repentir de leur part. Il est grand temps de retrouver un peu de fierté, de dignité et d’assumer notre histoire telle qu’elle est. Jean Sévilla nous disait dans son ouvrage Historiquement correct « de l’histoire à la mémoire, de la mémoire à l’histoire c’est la question du lien social qui est posé. » Si nous continuons à salir la mémoire de nos pères, si nous continuons à déformer notre histoire uniquement pour satisfaire les demandes des minorités visibles, influencées à agir ainsi par l’idéologie antiraciste, nous risquerons d’oublier qui nous sommes. Notre histoire nous deviendra bientôt complètement incompréhensible, étrangère. Nous deviendrons des déracinés pour le plus grand bonheur des défenseurs de la mondialisation et de l’altermondialisation.
Vincent
Commentaires
Merci Gaëlle pour cet excellent papier de Vincent. Et merci pour ce beau tableau de Gérôme, tableau si éloquent !
Il est bon de rappeler ce point d'histoire : le choc des civilisations ne date pas d'aujourd'hui comme certains voudraient nous le faire accroire ! Il n'a pas attendu G.W.Bush ! C'est la même volonté de conquête qui se poursuit depuis le VIIe siècle !
La différence est que nos ancêtres n'avaient pas d'états d'âme pour traiter le problème et ne parlaient jamais d'égalité ni de réconciliation ! Les "mea culpa", c'était uniquement à la messe !
Dirk, selon moi les peuples n'ont pas faire repentance. Le "mea culpa" est réservé aux fautes personnelles, individuelles.
Il n'existe pas de "péché" collectif ni héréditaire, si je puis dire, de génération en génération. Cette notion est étrangère à la civilisation européenne.
Il existe bien la vendetta en Corse, Sicile, mais cela se passe entre familles, et ne touche pas l'Etat.
L'identité des peuples n'existe pas, les races n'existent pas, l'autochtone n' pas le droit de se prévaloir de ses ancêtres.
Mais là il est demandé à l 'autochtone européen de se repentir pour les méfaits supposés de ses ancêtres.
Depuis 1945, un véritable complot est mené contre les peuples européens.