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Gouvernement : les départs, les arrivées

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Les flèches à répétition d'Arnaud Montebourg contre la politique du gouvernement ont provoqué la démission du gouvernement Valls lundi matin. François Hollande lui a renouvelé sa confiance et lui a demandé de former un nouveau cabinet pour mardi.

Trois départs certains. "Je reprends ma liberté", a confirmé Arnaud Montebourg lundi après-midi. "Je vais retourner travailler parmi les Français". Devant les médias, l'ex-ministre de l'Economie a remercié pour leur soutien Benoît Hamon et Aurélie Filippetti, tous deux quittant le gouvernement avec lui. Peu avant la déclaration de Montebourg, la ministre de la Culture avait annoncé dans une lettre adressée à l'exécutif qu'elle ne sera "pas candidate à un nouveau poste ministériel", préférant "la loyauté à ses idéaux" au "devoir de solidarité" gouvernementale.


Benoît Hamon non plus ne participera "pas au nouveau gouvernement" de Manuel Valls, a-t-il confirmé au journal télévisé de 20 heures sur France 2. "J'ai décidé de partir, je m'en suis livré très librement" au président et au Premier ministre, a-t-il précisé. "Il aurait été incohérent, alors que j'ai exprimé un désaccord, que je reste au gouvernement." Lundi matin, son entourage assurait pourtant qu'il était "assez serein" et "pas du tout dans un état démissionnaire". Matignon était même prêt à conserver, à une semaine de la rentrée scolaire, son ministre de l'Education nationale à la condition d'une fidélité totale à la ligne gouvernementale. Mais, selon Le Nouvel Observateur, comme Manuel Valls lui a répété qu'il était hors de question qu'il y ait une inflexion de la politique économique du gouvernement, l'allié de Montebourg lui a indiqué qu'il ne pouvait demeurer au sein du gouvernement par souci de "cohérence politique".

Christiane Taubira aussi ?

Son départ était déjà évoqué lors de l'arrivée à Matignon de Valls. Cette fois-ci, la réforme pénale votée, la ministre de la Justice devrait partir. De plus, Christiane Taubira a apporté son soutien aux députés frondeurs du PS. "Il faut s'assurer qu'il y ait des espaces de débats, des espaces d'amélioration des textes parce que si on considère que les textes du gouvernement ne peuvent pas être modifiés, on n'a qu'à abroger le Parlement". Elle aurait aussi envoyé un message de soutien ce week-end à Arnaud Montebourg et Benoît Hamon.

Harlem Désir, secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, n'est pas certain d'être conservé, tant son action est invisible. Quant aux radicaux de gauche, qui sont trois au gouvernement, que feront-ils ? Ils avaient critiqué la réforme territoriale et avaient menacé de quitter le gouvernement. Néanmoins, après avoir été reçu par Manuel Valls lundi soir, le président du parti Jean-Michel Baylet pourrait entrer au gouvernement avec un gros portefeuille, d'après iTélé.

Qui dans le gouvernement Valls II ?

Des écologistes ? Pas ceux d'EE-LV a priori. Emmanuelle Cosse a déclaré que "les conditions étaient encore moins réunies aujourd'hui qu'en avril". Et "on ne nous l'a pas proposé", a également précisé la patronne des Verts. Si les parlementaires Jean-Vincent Placé, François de Rugy ou Barbara Pompili entrent au gouvernement, ce sera en leur nom propre et au risque d'une exclusion du parti. En revanche, l'écologiste centriste Corinne Lepage ne dirait pas non. "Je ne demande rien, n'attends rien, mais il faut bien avouer que je suis proche de la ligne de Manuel Valls", a-t-elle confié à Marianne.

La présidente de Cap 21 souhaite une "ouverture" vers le centre, tout comme l'ex-Modem, Jean-Luc Bennahmias. Dans Marianne également, il a lancé : "Je n'attends rien. Après si on m'appelle, on verra..." Il a pris soin de préciser : "Sur les orientations économiques et écologiques, je suis totalement en accord et j'attends avec impatience que le pacte de responsabilité entre en vigueur".

Collomb, Gallois...

A gauche, Gérard Collomb, le sénateur-maire de Lyon, n'a pas "fermé la porte" à un poste de ministre, inédit pour lui. "C'est au président et au Premier ministre de faire leur choix. Je n'ai pas reçu de coup de téléphone mais je suis prêt prêt à aider." Les partisans de Martine Aubry,  qui ne comptent qu'un représentant (Marylise Lebranchu à la Décentralisation et la Réforme de l'Etat), pourraient être un de plus. François Lamy, qui était en charge de la Politique de la Ville sous l'ère Ayrault, pourrait faire son retour.

Enfin, Arnaud Montebourg parti, des personnalités politiques comme l'ancien patron de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), Pascal Lamy, pourrait être séduit par une aventure gouvernementale, tout comme le haut fonctionnaire et dirigeant de nombreuses entreprises publiques Louis Gallois, qui avait rendu un rapport sur la compétitivité. Selon La Tribune de Lyon, l'ex-patron de la SNCF ou d'EADS pourrait succéder à Arnaud Montebourg, ainsi qu'Emmanuel Macron, secrétaire général adjoint de l'Elysée jusqu'en juin dernier.

(6Médias)

Commentaires

  • N'oublions pas que chaque nomination de ministre, outre de très confortables émoluments et quasi prébendes - "valises" entre autres -, entraine automatiquement une série d'avantages pratiquement à vie. Plus on placera de copains et mieux c'est.
    Le contribuable paie.

  • Tout ça sent encore l'enfumage, le non dit et le mensonge.
    La rentrée leur fait tellement peur qu'ils font le coup d'un pseudo renouvellement de personnel afin de gagner du temps et d'être en mesure d'annoncer de biens mauvaises nouvelles à la population goguenarde.
    Chaque mois qui passe ces pantins des fonds de pension mondialistes et autres escrocs internationaux détruisent un peu plus la France !

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