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Mort de Loan, 4 mois: le père aurait porté les coups, la mère "impuissante"

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Cinq jours après la disparition du petit Loan, 4 mois, à Chénérailles dans la Creuse, le parquet de Limoges a demandé ce lundi la mise en examen des parents pour violences volontaires aggravées ayant entraîné la sans intention de la donner ainsi que leur placement en détention provisoire.

 

 

Pour ces faits, le couple encourt jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle. 

Selon le parquet, le père serait bien l'auteur des coups qui ont tué Loan et la mère aurait été impuissante pour protéger l'enfant. La date du décès remonterait, elle, au 20 ou 21 août selon le parquet.

Dimanche, les parents du bébé étaient passés aux aveux. Le nourrisson n'a pas été enlevé par un mystérieux inconnu sur une aire de loisirs, comme ils l'avaient assuré en donnant l'alerte le 27 août. Placés en garde à vue samedi, ils ont finalement reconnu que l'enfant était mort après une «punition qui a mal tourné, aux conséquences inattendues et non souhaitées», selon plusieurs sources. 

Christelle Mourlon, 24 ans, et Cédric Danjeux, 31 ans, entendus séparément pendant leur garde à vue, «ont fini par reconnaître que l'enfant avait été victime de violences plusieurs jours avant qu'ils ne signalent sa disparition» le 27 août au soir, a expliqué dimanche le procureur de la République, Sébastien Farges, lors d'une conférence de presse

Selon les premiers éléments d', «l'enfant a été transporté et enterré près de l'étang» sur la commune de Saint-Sulpice-les-Champs «par les deux parents». Le nourrisson avait été enveloppé dans un sac plastique. «Ils sont ensuite rentrés à leur domicile et ont élaboré un scénario», a ajouté le procureur. Le couple a ainsi continué à préparer les biberons après le décès du bébé d'après des informations fourniées lundi par le vice-procureur de la République.

Le couple avait guidé dimanche matin les enquêteurs de la gendarmerie jusqu'au lieu où a été enterré le corps du nourrisson, à une quinzaine de kilomètres de leur domicile. Les parents résident à Lavaveix-les-Mines, à 25 km au sud-est de Guéret.

«Les faits datent de bien avant mercredi»

Décrivant un «contexte de violence volontaire ayant entraîné la mort sans intention de la donner», le procureur s'était refusé dimanche à «parler de punition envers un enfant de 4 mois». «C'est un bébé qui devait être extrêmement solliciteur» en raison de ses problèmes de , à savoir une malformation cardiaque qui avait nécessité une opération en juillet, le magistrat évoquant une possible «exaspération» de la part des parents...

La grand-mère de Loan ne «reconnaît plus» sa fille

Interrogée par le Parisien après le passage aux aveux des parents, la mère de Christelle, Laurence Bouchet-Dionnet, ne «reconnaît plus» sa fille. Samedi, «quand elle est venue me voir à la maison en me disant : On ne sait pas où est le petit, elle me mentait. Aujourd'hui, le pire est là», confie la grand-mère de Loan, 44 ans, sur un ton de colère retenue.

«Cet enfant, elle comme Cédric n'avaient pas les moyens de l'assumer ni de l'élever. Elle est devenue sa complice», dénonce-t-elle, alors que le père de l'enfant a déjà été condamné pour des violences, la justice évoquant «un climat familial de violences avéré». «Je me demande pourquoi elle ne l'a pas empêché de de faire violence à cet enfant. Donner une fessée à un nourrisson de 4 mois, c'est complètement incompréhensible, surtout quand on sait qu'il était malade ! » souligne Laurence Bouchet-Dionnet. En juillet, Loan avait été opréré pour une malformation cardiaque de l'aorte.


Les parents de Loan avaient été placés samedi en garde à vue en raison «des incohérences et des invraisemblances» dans leurs discours.

Depuis mercredi soir, plusieurs dizaines de gendarmes participaient à de vastes recherches, en se concentrant sur l'aire de loisirs de Chénérailles, dans l'est du département, où les parents du petit Loan avaient affirmé qu'il avait été enlevé. Selon leurs déclarations, le bébé se trouvait dans un couffin de type «cosy», près de leur véhicule, non loin d'eux, lorsqu'il avait été kidnappé par une personne qu'ils n'avaient pas pu identifier, ni poursuivre. Au moins deux étangs, situés à proximité, avaient été passés au peigne fin par des plongeurs, sans résultats. Une équipe cynophile et un hélicoptère avaient aussi été mobilisés.

                                            

LeParisien.fr

Il n'y avait pas de mystère, il y avait un bébé de 4 mois battu à mort...

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